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Accessibilité: les Canadiens voient les choses en grand

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Une personne en fauteuil roulant qui occupe un logement adapté est incapable de se rendre aux réunions de sa “coop d’habitation” parce qu’il n’y a pas de rampe d’accès pour se rendre à la salle commune. Des enfants handicapés ne peuvent bénéficier du “camp de jour” organisé par leur municipalité , faute de budget pour leur fournir des accompagnateurs. Le problème n’est pas seulement leur handicap, mais aussi les obstacles qui les empêchent de participer pleinement à la société. La réponse à ce problème: l’accessibilité universelle. Ce concept était au coeur d’un colloque , organisé par l’Association des personnes handicapées physiques de Cowansville et de sa région (Québec).

 

«La personne devient handicapée à cause de ses limitations et des obstacles qu’elle rencontre. On peut diminuer le handicap d’une personne en éliminant les obstacles et en créant des environnements qui n’en contiennent pas», explique Sophie Lanctôt, directrice générale de la Société Logique, créée pour promouvoir et soutenir la création d’environnements universellement accessibles. Des aménagements pensés pour faciliter la vie de tous les citoyens, c’est  concevoir des entrées de plain-pied permettant aux gens de toutes conditions d’accéder aux lieux par la même porte. Des lavabos dans les salles de bains étudiés pour en permettre l’accès aux personnes en fauteuil roulant, c’est aussi en faciliter l’usage par tous. Une signalisation facile et des pictogrammes adaptée aux personnes  déficientes intellectuelles rend l’orientation de tous plus aisée. Des documents internet expédiés dans un langage compatible avec les logiciels qui permettent la reconnaissance vocale, etc.

 

L’affaire de tous

L’accessibilité universelle, ce n’est pas uniquement l’affaire des personnes handicapées ou à mobilité réduite, mais c’est aussi celle des mères avec une poussette, celle du sportif qui s’est fracturé une cheville, de l’analphabète ou de l’immigrant qui a besoin de pictogrammes comme repères. Parler d’accessibilité universelle, c’est entreprendre une démarche généreuse. Malheureusement, au canada comme en France, la conscientisation n’est pas encore suffisante et cette manière de voir est souvent perçue comme source de complications. Pourtant, il y a des choses simples à faire. “L’important, c’est de commencer», soulignait un maire qui expliquait comment il avait fait engager des travaux pour rendre son Hôtel de ville accessible. La responsable de projet de Victoriaville, Nathalie Roussel, a raconté comment sa municipalité a mis en application le concept d’accessibilité universelle, petit à petit pendant dix ans, sans investir une fortune, mais en travaillant en collaboration avec les organismes du milieu. Des modules de jeux accessibles aux enfants handicapés ont été ajoutés dans les parcs, un escalier pourvu d’une main courante a été installé dans une piscine extérieure, des tricycles adaptés sont prêtés, des feux sonores ont été installés à certaines intersections, etc…

 

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