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Bébé et autisme : quels sont les premiers signes à détecter ?

Un bébé aux yeux bleu met dans sa bouche un cube.
Branly – Spot 2 – PC
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Chers parents,

L’arrivée d’un bébé est un moment de joie et d’anticipation, mais il peut aussi susciter des inquiétudes.

Vous observez chaque petit geste, chaque sourire, et vous vous demandez si tout se déroule normalement.

Parmi les nombreuses questions qui vous traversent l’esprit, celle-ci revient souvent : “Mon bébé se développe-t-il comme il le devrait ?”

L’autisme est l’un des troubles du développement qui préoccupe de nombreux parents. Savoir détecter les signes précoces est essentiel pour une prise en charge adaptée.

Bébé et autisme : est-ce si facile à détecter ?

Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects de l’autisme chez les bébés, en mettant l’accent sur les trois catégories de signes à surveiller : les troubles de la communication, les difficultés dans les interactions sociales et les comportements spécifiques de l’enfant.

Que vous soyez parent, professionnel de la petite enfance ou simplement curieux, ce guide vous aidera à mieux comprendre les premiers signes d’autisme chez les bébés.

Quels genres de troubles permettent de détecter les premiers signes de l’autisme ?

Lorsqu’il s’agit du diagnostic du Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), deux aspects majeurs sont examinés de près : les troubles dans les interactions sociales et la communication, ainsi que les comportements et intérêts particuliers de l’enfant.

Ensemble, ces éléments forment ce que l’on appelle la Dyade autistique.

Voyons en détail chacun de ces critères :

Troubles dans les interactions sociales et la communication

Les interactions sociales et la communication sont des éléments essentiels du développement de l’enfant. Ces domaines peuvent présenter des particularités :





  • Contact visuel : Difficulté à établir un contact visuel avec les autres.

  • Babillage : Le babillage est un élément clé du développement du langage. Certains bébés autistes ne babillent pas ou ne répondent pas aux tentatives de communication verbale.

  • Désintérêt pour les personnes et les objets : Absence d’intérêt pour les interactions sociales et les stimuli environnementaux tels que les jouets, les visages ou les voix.

Comportements et intérêts particuliers

Les comportements spécifiques de l’enfant sont également révélateurs. Voici ce que nous observons chez les enfants autistes :

  • Comportements répétitifs :  Présentation de mouvements stéréotypés, comme se balancer d’avant en arrière. Ces comportements peuvent être persistants et inhabituels.

  • Attachement excessif à la routine : Préférence pour la stabilité et la prévisibilité. Tout changement peut perturber ces individus.

  • Intérêts restreints : Focalisation intense sur un objet ou une activité spécifique, parfois de manière répétitive.

En gardant ces aspects à l’esprit, les parents et les professionnels de la santé peuvent mieux comprendre les signes précoces d’autisme chez les bébés et agir en conséquence pour une prise en charge adaptée.

Maintenant, explorons ces signes en fonction de l’âge.

Les signes à surveiller chez un bébé pour envisager un diagnostic précoce de l’autisme

Les premiers signes et symptômes de l’autisme, également connu sous le nom de trouble du spectre de l’autisme (TSA), peuvent varier largement et apparaître à des moments différents. Parfois, les premiers signes sont visibles dès les premiers mois de vie, tandis que d’autres peuvent émerger beaucoup plus tard.

Quel que soit l’âge de l’enfant, tout doute sur son développement doit être considéré par ses parents. Attention cependant de ne pas tomber dans la psychose en ne voyant pas faire quelque chose par son enfant parce que son frère, au même âge, savait déjà le faire depuis des mois !





Chaque enfant va à son rythme, il est important de le répéter. Malgré ce fait, certains signes peuvent alerter sur un retard à prendre en compte précocement.

Faisons un tour de certains d’entre eux, selon l’âge du bébé.

Durant les 12 premiers mois de l’enfant :

  • Absence de babillage : Si le bébé babille très peu, voire pas du tout ou ne réagit pas aux tentatives de communication, cela peut être un signe précoce.

  • Réactions sociales limitées : Le bébé peut sembler indifférent aux interactions sociales. Il ne tend pas les bras pour être porté. Il ne sourit pas, ne répond pas à son prénom ou ne réagit pas à la voix des parents. Il est plus intéressé par les objets que par les personnes. Il réagit de manière inattendue en découvrant de nouveaux visages ou il est indifférent au monde qui l’entoure.

  • Difficultés dans le contact visuel : Le bébé peut éviter de regarder les visages et ne pas établir de connexion visuelle. Il a des difficultés à suivre un objet des yeux ou a le regard vague.

  • Sensibilité aux bruits : le bébé réagit de façon excessive à certains sons ou alors, a une réaction limitée ou inexistante aux sons.

  • Motricité : La motricité du bébé n’est pas bien organisée. Ses déplacements sont parfois particuliers, se déplaçant sur les fesses en rameur, rampe de façon asymétrique…

  • Contact physique impossible : Le bébé n’aime pas être porté au risque de déclencher des pleurs.

  • Constat anormal : Il est trop souvent calme ou anormalement excité. Son tonus n’est pas correct. Il pleure très souvent sans raison apparente. Son sommeil est troublé ou insuffisant…

Entre 12 et 18 mois, en plus des éléments ci-dessus :

  • Retard dans l’acquisition du langage : Le bébé ne prononce pas de mots ou n’utilise pas de gestes pour communiquer. Il ne fait pas coucou par exemple. Il reste impassible face aux tentatives de communication.

  • Gestes sociaux : L’enfant ne pointe pas du doigt, il n’imite pas.

  • Difficulté à jouer avec les autres : Il peut ne pas montrer d’intérêt pour les jeux interactifs avec ses pairs.

  • Comportements répétitifs : Des mouvements stéréotypés peuvent apparaître, comme le balancement, des torsions des mains ou des battements.

Au-delà de 18 mois, on peut ajouter :

  • Langage limité : L’enfant peine à suivre des instructions verbales simples et communique peu verbalement. Il a du mal à construire des phrases ou n’en construit pas du tout. Il lui arrive de fonctionner en écholalie (répétition de mots ou morceaux de phrases entendues quelque part).

  • Difficulté à établir des liens sociaux : Le bébé a du mal à comprendre les émotions des autres et à interagir avec eux. Il montre peu d’intérêt pour les autres enfants ou encore pour les jeux de simulation…

  • Intérêts restreints et obsessions : Il peut se focaliser sur des sujets spécifiques de manière intense, comme un objet, une activité, une action spécifique. Les routines doivent être suivies et les changements limités pour éviter tout bouleversement.

  • Sensibilité : Le bébé est sensible au son, à la vue, à l’odorat, au goût ou autre expérience sensorielle. Parfois, la sensibilité à certaines expériences sensorielles est limitée ou inexistante (toucher, chaleur, froid, soif, douleur, faim…).

Tous ces critères ne valent pas diagnostic. Il est indispensable de consulter un médecin et de ne pas poser de diagnostic soi-même. Seul un examen complet par un professionnel validera ou non l’autisme de son enfant.  

Ressources pour les parents

Si vous êtes inquiet pour le développement de votre enfant, il est important de consulter un médecin. Surtout si vos inquiétudes concernent le langage et les interactions sociales.

Pour vous aider à identifier les difficultés de votre enfant, il existe un livret à remplir. Il ne posera pas le diagnostic, mais il vous servira de support lors de votre RDV chez le médecin.

L’objectif principal d’un repérage précoce et d’un diagnostic est de pouvoir mettre en place les interventions adaptées le plus rapidement possible.

Il existe une consultation spécifique dédiée au repérage de l’autisme. Cet examen approfondi de votre enfant est réalisé par votre médecin traitant ou un autre professionnel de santé.

Cette consultation, appelée consultation de repérage des troubles de l’enfant, est une consultation complexe réalisable une seule fois.

Voici des fiches dédiées aux professionnels et pouvant aider au diagnostic :

En tant que parents et professionnels, soyez attentifs à ces signes et consultez un spécialiste si vous avez des inquiétudes concernant le développement de votre enfant. Une détection précoce permet une prise en charge adaptée et améliore les perspectives futures pour votre enfant.

Pour en apprendre davantage et continuer à vous informer, consultez notre article sur les 12 fausses croyances sur l’autisme.

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