À l’occasion de la « Semaine Olympique et Paralympique » organisée au grand parc Miribel Jonage, nous avons pu rencontrer Brigitte Saint Bonnet, vice-présidente de la Fédération Française d’Escrime, en charge de l’innovation, du développement et des nouvelles technologies et présidente du comité d’escrime Rhône Métropole de Lyon.
Brigitte Saint Bonnet est vice-présidente de la fédération française d’escrime, en charge de l’innovation, du développement et des nouvelles technologies et présidente du comité Escrime Rhône Métropole de Lyon. Elle nous présente le quotidien sportif de ces personnes qui ont choisi d’allier leur handicap avec l’escrime. La discipline comptait 41 247 licenciés en 2020-2021, parmi lesquels 480 dispose d’une licence fédérale handisport option escrime.
Dans quelles conditions les personnes en situation de handicap peuvent-elles pratiquer l’escrime ?
Tous les clubs ont la capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap, et nos maîtres d’armes sont agréés pour cela. Il y a des formations spécifiques en fonction des différents handicaps. Pour les personnes qui ont un handicap physique les contraignant à être en fauteuil, il existe l’escrime fauteuil. Là, c’est la Fédération Française Handisport qui organise ces compétitions, parfois en collaboration avec la Fédération Française d’Escrime.
Quelles sont les spécificités d’un entraînement d’escrime handisport ?
Déjà, pour l’escrime fauteuil, il est très fréquent que les personnes qui pratiquent cette discipline s’entraînent avec les valides, parce qu’elles sont souvent isolées dans des clubs. Dans ce cas, c’est la personne valide qui se met en fauteuil pour l’entraînement. Et après, comme il y a plusieurs niveaux de handicap, ils ont des séries un peu différentes en fonction des adaptations nécessaires à chaque licencié.
Pour les pratiquants en situation de handicap, quelles sont les règles qui diffèrent de l’escrime valide ?
Ce sont les mêmes règles que la Fédération Française d’Escrime, donc les règles changent en fonction des armes. En revanche, au niveau de l’escrime fauteuil, les participants sont mis dans des différentes catégories en fonction de leur degré de handicap. Mais ce sont les mêmes règles pour tout le monde. Notamment, ils n’ont pas le droit de se soulever de leur fauteuil, pas même de lever une fesse ! Sinon c’est sanction. Et sinon, ils sont assis à une distance possible de touche, et ils doivent composer avec. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas le droit de se déplacer sur la piste.
Quelles sont les compétitions handisport qui existent ?
À haut niveau, il y a de nombreuses compétitions. Là, justement, nos licenciés en situation de handicap sont en préparation pour les championnats d’Europe et du monde d’escrime. Aujourd’hui on a quasiment les mêmes compétitions que pour les valides. La fédération avait d’ailleurs organisé, en 2010, les championnats du monde au Grand Palais, et c’était la première année que les deux compétitions (valide et handisport) se déroulaient au même endroit. Après, pour les compétitions plus ordinaires, c’est séparé, mais ils ont le même cursus.
En photo : Brigitte Saint Bonnet, vice-présidente de la fédération française d’escrime, en charge de l’innovation, du développement et des nouvelles technologies et présidente du comité Escrime Rhône Métropole de Lyon.
Loris Castaing