Le risque de contamination par la grippe A(H1N1) ne va pas disparaître avec la fermeture des écoles, et les centres de vacances vont faire l’objet de mesures spécifiques pouvant aller jusqu’à « la fermeture » en cas de risque de contagion, ont indiqué mercredi les ministres concernés. Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur et Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, ont précisé ces mesures devant la presse à l’issue d’une réunion de la cellule interministérielle de crise Place Beauvau. Elles concernent au total « 2.5 millions de mineurs, séjours à l’étranger inclus », a indiqué à l’AFP Brice Hortefeux.
Pour les séjours en France, en cas de suspicion de contagion, « les organisateurs alerteront le 15 qui se chargera d’orienter les personnes présentant les symptômes vers le dispositif médical approprié », a dit le ministre. Tout cas confirmé sera signalé à la préfecture et aux parents. Dans les centres sans hébergement, il pourra y avoir fermeture de l’accueil « s’il y a risque de contagion ou si le taux d’encadrement n’est plus respecté », a ajouté M. Hortefeux. Dans les centres avec hébergement, le mineur malade sera isolé dans une pièce ou un bâtiment spécial, avant que les parents viennent le chercher. Dans les centres à l’étranger, les cas seront signalés aux autorités consulaires et aux parents, et les responsables devront « respecter les mesures sanitaires des pays d’accueil ».
Prescription automatique d’antiviraux
« Nous allons dès cette semaine adresser des instructions aux préfets récapitulant ces initiatives », a dit le ministre. Françoise Weber, directrice de l’Institut de veille sanitaire (InVS) a noté qu' »on atteint le cap des 300 cas » en France et que « plus de 10% ne sont pas liés à des voyages ou des contacts avec des personnes ayant voyagé ». Mme Bachelot a pour sa part rappelé l’évolution de la stratégie gouvernementale avec l’élargissement du nombre des hôpitaux de référence équipés pour recevoir les personnes malades. Ils devraient être plus de 460 d’ici la fin de la semaine. Elle a rappelé que les malades n’étaient plus systématiquement hospitalisés et que la prescription automatique d’antiviraux était remplacée par une prescription au « cas par cas ». Les généralistes vont en outre « être mis sous tension ». Enfin, à propos de la vaccination, elle a indiqué qu’il n’était « pas question, dans l’état actuel de l’épidémie, de la rendre obligatoire ». On comptait en France 299 cas confirmés de grippe A/H1N1 selon un dernier bilan mercredi.