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Insolite: un Australien congèle sa jambe pour se faire amputer

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David Openshaw, 29 ans, interrogé sur son geste, explique qui « détestait » sa jambe droite depuis vingt-cinq ans. Il l’a donc plongé dans un bac contenant de la glace sèche six heures durant, ne laissant d’autre choix aux chirurgiens d’un hôpital de Sydney que de l’amputer en dessous du genoux. Le jeune homme affirme souffrir d’une maladie neurologique rare appelée « Trouble Identitaire Relatif à l’Intégrité Corporelle » (TIRIC ou « Body Integrity Identity Disorder BIID » en anglais). Considérée par les personnes qui en souffrent comme une maladie, elle se caractérise par le désir irrésistible de perdre un membre ou de devenir paraplégique.

« Je suis fatigué de mentir constamment et je veux que les gens sachent que je ne suis pas fou », a expliqué David Openshaw, 29 ans, à l’occasion d’une première interview télévisée depuis qu’il a perdu sa jambe l’année dernière. Openshaw affirme souffrir d’une maladie neurologique rare appelée « Trouble Identitaire Relatif à l’Intégrité Corporelle » (TIRIC ou « Body Integrity Identity Disorder BIID » en anglais). Considérée par les personnes qui en souffrent comme une maladie, elle se caractérise par le désir irrésistible de perdre un membre ou de devenir paraplégique. David Openshaw n’est pas le premier à avoir ainsi sacrifié un de ses mebres et d’autres personnes que lui ont déjà recouru dans le passé à la même technique. D’autres encore se mutilent ou trouvent des chirurgiens prêts à pratiquer une « discrète » amputation. Bien que des milliers de personnes dans le monde affirment souffrir de TIRIC, de nombreux psychologues refusent encore de reconnaître cette pathologie comme un véritable trait de leur identité.

 

Du pur bonheur 

Il n’existe qu’un seul cas de chirurgien ayant accepté de pratiquer ouvertement des amputations sur des personnes souffrant de TIRIC. En 2000, le chirurgien écossais Robert Smith, de la Falkirk and District Royal Infirmary, y a pratiqué plusieurs amputations avant de recevoir l’ordre de mettre fin à cette pratique. Le médecin justifiait le recours aux amputations par le fait que ses patients se seraient suicidé s’il n’avait pas répondu favorablement à leur demande.  « J’ai passé toutes ces années à jouer au chat et à la souris avec mon propre esprit et puis un jour, tout à coup, c’est fini », a expliqué Openshaw au journaliste de la chaîne Channel 7. « Il m’a fallu un certain temps pour m’y habituer ». Openshaw, qui se déplace avec des béquilles, affirme avoir éprouvé des sentiments « très contradictoires » vis-à-vis de sa jambe droite depuis l’âge de quatre ans. La découverte de l’existence du syndrome TIRIC a été « du pur bonheur », affirme-t-il.  Comme d’autres avant lui, David Openshaw a écarté les critiques sur son comportement en affirmant avoir perdu sa jambe dans un accident. Il insiste sur le fait que seule sa jambe droite lui posait problème et qu’il ne souhaite pas se défaire de son autre jambe. Il affirme également ne pas regretter de devoir se déplacer en béquilles.  Sean O’Connor, un citoyen américain qui milite pour la reconnaissance du TIRIC comme maladie, utilise volontairement une chaise roulante et affirme à qui veut l’entendre qu’il a déjà envisagé de prendre des mesures qui l’obligeraient à utiliser ce fauteur roulant pour le restant de ces jours. « Seule la chirurgie peut changer quelque chose », affirmait O’Connor dans un entretien accordé le mois dernier au magazine Newsweek. « La psychothérapie ne marche pas, la psychiatrie ne marche pas, les médicaments ne marchent pas », ajoutait-il.

 

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