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L’espérance de vie sans incapacité est en hausse selon les dernières données de la DRESS

L'espérance de vie sans incapacité est en hausse selon les dernières données de la DRESS
Branly – Spot 2 – PC
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Selon la dernière étude de la DRESS, l’espérance de vie sans incapacité à la naissance et à 65 ans continue sa hausse depuis 2008 et reste au-dessus de la moyenne européenne.

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie l’indicateur de l’espérance de vie sans incapacité à la naissance et à 65 ans pour l’année 2021 en révisant les données obtenues pour l’année 2020.

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années qu’une personne peut espérer vivre sans être limitée dans les activités de la vie quotidienne. Cet indicateur est étudié depuis 2018 par la DRESS afin de prendre en compte le fait qu’En France, l’espérance de vie à la naissance s’allonge régulièrement mais avec des années supplémentaires de vie qui ne sont pas toujours vécues « en bonne santé ».

Principaux constats qui ressortent de cette nouvelle étude de la DRESS : à 65 ans, l’espérance de vie sans incapacité s’élève à 12,6 ans pour les femmes et à 11,3 ans pour les hommes en 2021. Des chiffres en hausse depuis 2008.

Une espérance de vie sans incapacité à 65 ans en hausse depuis 2008 pour les femmes comme pour les hommes

Ainsi, en 2021, les hommes âgés de 65 ans, peuvent espérer vivre 11,3 ans sans incapacité et les femmes 12,6 ans. L’indicateur de l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a progressé depuis 2008 : + 2 ans et 7 mois pour les femmes et + 2 ans et 8 mois pour les hommes. Sur cette période, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a crû plus vite que l’espérance de vie à 65 ans. De fait, parmi les années restant à vivre à 65 ans, la part de celles qui seront vécues sans incapacité est passée pour les femmes, de 44,7 % à 54,4 % entre 2008 et 2021 et pour les hommes, de 47,7 % à 59,3 %.
À la naissance, les femmes peuvent espérer vivre 67,0 ans sans incapacité et les hommes 65,6 ans en 2021. Les espérances de vie sans incapacité à la naissance ont également augmenté depuis 2008, de 2 ans et 6 mois pour les femmes et de 2 ans et 10 mois pour les hommes.





Un résultat au-dessus de la moyenne européenne pour la France

Déjà en 20201, la France se situait au dixième rang des pays de l’Union européenne à 27 (UE-27) concernant l’indicateur de l’espérance de vie sans incapacité des hommes à 65 ans, un niveau au-dessus de la moyenne européenne (+ 8 mois) et au cinquième rang pour les femmes, un niveau là encore au-dessus de la moyenne européenne (+1 an et 8 mois). Pour l’année 2021, la France se situe également légèrement au-dessus de la moyenne européenne pour les espérances de vie sans incapacité à la naissance pour les hommes (+5 mois) comme pour les femmes (+10 mois).

Des évolutions à interpréter avec prudence du fait de la pandémie

La DRESS tient toutefois à nuancer ces résultats en rappelant que la pandémie causée par le Covid-19 a eu une incidence forte sur l’évolution des espérances de vie et des espérances de vie sans incapacité.

Ainsi, en 2020, les espérances de vie sans incapacité, après révision (voir encadré), ont stagné, alors que les espérances de vie baissaient. En 2021, quand les espérances de vie augmentent à nouveau légèrement, les espérances de vie sans incapacité augmentent quant à elles fortement.

« Les évolutions des espérances de vie sans incapacité doivent être analysées avec prudence ; ces indicateurs reposent sur des estimations de la part de la population déclarant être limitées depuis au moins six mois dans les activités que les gens font habituellement du fait d’un problème de santé. Ces estimations sont obtenues à l’aide d’une enquête2 qui usuellement est collectée par des interrogations en face-à-face mais qui, dans le contexte pandémique des années 2020 et 2021, a dû être collectée au téléphone. Or, une partie des personnes déclarant des limitations dans leurs activités est plus difficile à joindre en téléphone qu’en face-à-face, ce qui a pu conduire à sous-estimer la prévalence des limitations dans la population » précise la DRESS.





Elle explique également que se déclarer limité dans ses activités quotidiennes dépend de son état de santé, mais aussi de son environnement et de la manière dont celui-ci s’adapte pour faciliter la vie de chacun. Or, paradoxalement, dans le contexte pandémique où de nombreuses restrictions limitaient les activités que chacun pouvait réaliser (confinements, couvre-feux), les personnes souffrant de problèmes de santé peuvent s’être senties moins limitées durant la pandémie du fait de leur état de santé que dans des circonstances plus habituelles, car toute la population était restreinte dans ses activités.

Il faudra donc attendre les données de l’année 2022, et la fin de la plupart des restrictions causées par l’épidémie de Covid-19, pour voir si la forte augmentation des espérances de vie sans incapacité observée en 2021 se poursuit hors contexte de restriction des déplacements.

1 Année la plus récente pour laquelle les données d’espérance de vie sans incapacité sont disponibles pour tous les pays européens.

2 L’enquête Statistiques sur les Revenus et les Conditions de Vie (SRCV) de l’INSEE.

Pour en savoir plus, rendez-vous ici.

À lire aussi : Les premiers résultats de l’étude Homère, la plus grande étude sur la déficience visuelle, sont tombés

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