Le rapport sur la pandémie de grippe H1N1 demandé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a été débattu ces derniers jours. En conclusion, l’Assemblée a adopté, hier, une résolution pour obtenir une enquête sur les problèmes de transparence du fonctionnement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans cette affaire. Le rapport souligne « l’évidence écrasante que la gravité de la pandémie a été largement surestimée par l’OMS, ce qui a provoqué une distorsion des priorités en matière de santé publique ». Selon le rapporteur, Paul Flynn, déclarer une pandémie était irrationnel, mais cette décision « a fait gagner des milliards à l’industrie pharmaceutique ».
Autre point relevé par les parlementaires : le refus de l’OMS et des institutions européennes de publier les noms des membres de son comité d’urgence et, surtout, leurs « déclarations d’intérêts » sur la possibilité que ces experts aient des conflit d’intérêts liés à des liens éventuels avec des labos.
Dans ses recommandations, l’APCE demande des mesures contre « l’influence d’intérêts particuliers » et la mise en place d’un fonds public « pour soutenir des études, des essais et des avis d’experts indépendants, qui pourraient être financés par le biais d’une contribution obligatoire de l’industrie pharmaceutique ».
Pour accéder à la résolution et aux recommendations de l’APCE :
http://assembly.coe.int