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Les agents de santé en Haïti ont été des « héros » en 2010

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Au vu des défis de santé sans précédent au cours de l’année 2010, les agents de santé d’Haïti ont été des « héros » dont les efforts inlassables ont sauvé des vies et réduit la souffrance de milliers de blessés et de malades, a dit le Dr Mirta Roses, directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé/Organisation mondiale de la Santé (OPS/OMS) dans ses remarques aujourd’hui, un an après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

 

« Les agents de santé, comme les autorités à tous les niveaux, ont été personnellement affectés par la catastrophe, y compris les quelque 300 qui sont morts durant le tremblement de terre, » a rappelé le Dr Roses. « D’autres agents de santé ont perdu des membres de leur famille et des amis et ont vu leurs maisons et lieux de travail détruits ou endommagés. Malgré ces défis, les médecins, infirmières, techniciens de laboratoire et autres agents de santé d’Haïti, y compris le personnel de l’Organisation panaméricaine de la Santé, ont été au premier plan des efforts de secours. Après le séisme, ils ont poursuivi leurs efforts, travaillant souvent sans dormir durant des jours et durant des semaines sans relâche. »

« Les agents de santé d’Haïti sont une inspiration », a dit le Dr Roses, « et la source d’espoir pour le futur renforcement d’un système de santé publique en Haïti qui fera de la santé pour tous une réalité pour le peuple haïtien. »

Le tremblement de terre d’Haïti de 2010 a fait plus de 200 000 morts, blessé des milliers de personnes, et a dévasté les infrastructures de transport, de logement, d’eau et d’assainissement.

Dans le secteur de la santé, les victimes du séisme ont inclus le bâtiment du siège du Ministère de la Santé, plus de 200 personnes qui y travaillent, et 30 hôpitaux qui ont été détruits ou gravement endommagés dans les trois régions les plus touchées par le tremblement de terre.

Dix mois plus tard, une flambée de choléra dans le Nord du pays s’est propagée rapidement aux 10 Départements d’Haïti. Les rapports les plus récents indiquent un chiffre cumulé de 181 829 cas de choléra dans l’ensemble du pays et 3 759 décès depuis octobre 2010.

Les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales ont fourni un soutien inestimable à la réponse au tremblement de terre et à l’épidémie de choléra. Mais ce sont les propres agents de santé d’Haïti, a dit le Dr Roses, qui ont été au premier plan en fournissant des soins médicaux aux victimes du tremblement de terre et du choléra, ainsi qu’en éduquant le public sur la prévention et le besoin de traitement précoce des symptômes du choléra.

« Ils ont mené la lutte contre le choléra, ainsi que des efforts pour réduire la mortalité maternelle et infantile, prévenir le VIH et répondre aux autres besoins ordinaires de la santé, » a noté le Dr Roses.

Les autorités du Ministère de la Santé d’Haïti ont assuré un leadership crucial, en dépit de la destruction de leur siège et la perte de personnel clé. Après le séisme, les autorités sanitaires ont entrepris de mettre en œuvre une stratégie pour rebâtir le système de santé du pays, y compris la reconstruction de 30 hôpitaux dans les trois Départements les plus lourdement touchés par le tremblement de terre  et les soins de santé gratuits aux groupes les plus vulnérables du pays.

Depuis le début de l’épidémie de choléra, et malgré un manque d’expérience avec cette maladie, les autorités sanitaires d’Haïti, les prestataires de soins de santé et les agents de santé communautaires — avec l’appui des agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales internationales — ont progressivement amélioré la prise en charge des cas et réduit le taux de létalité des cas de 9 pour cent à une moyenne de 2,1 pour cent pour l’ensemble du pays.

À la suite du tremblement de terre et pendant l’épidémie de choléra en cours, un défi clé a consisté à coordonner  les 400 et plus organisations et organismes participant à la réponse de la santé à ces deux urgences. L’OPS/OMS a travaillé en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé pour coordonner ces partenaires et pour assurer le déploiement effectif et efficace du personnel et des fournitures. 

En plus de répondre aux besoins aigus de soins de santé causés par le tremblement de terre et l’épidémie de choléra, le Ministère de la Santé et ses partenaires du Groupe Santé ont réussi à redémarrer des programmes pour enrayer la flambée, des programme de santé environnementale, de vaccination, de santé maternelle et néonatale, de nutrition de violence contre les femmes, de VIH, tuberculose, paludisme, dengue, santé mentale et des services de réhabilitation pour les personnes handicapées.

En plus des remarques du Dr Roses, l’OPS a également marqué la première année après le tremblement de terre de 2010 en Haïti par une commémoration aux chandelles et une minute de silence. En Haïti, la commémoration a inclus une messe au pied de la cathédrale de Port-au-Prince et d’autres messes commémoratives, l’ouverture du Registre des Archives nationales des personnes décédées et disparues à partir du 12 janvier 2010, des programmes spéciaux de radio et de télévision, et un match de football entre deux équipes de joueurs amputés. De plus, la mission des Nations Unies en Haïti a inauguré un monument à l’honneur des 96 membres du personnel des Nations Unies qui ont péri dans le tremblement de terre.

 

 

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