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Les hommes souffrant de troubles urinaires sont exposés à l’isolement social

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Ne pouvant pas uriner normalement, de nombreux hommes doivent insérer dans leur urètre, quatre à six fois par jour, une sonde pouvant mesurer jusqu’à 40 cm de long. Difficile de stocker, d’utiliser et de transporter discrètement des sondes de cette taille. Pour de nombreux utilisateurs, l’usage d’une sonde est extrêmement personnel et affecte profondément leur vie sociale et sexuelle. Une récente enquête internationale montre que six utilisateurs de sondes sur 10 classent la discrétion comme une caractéristique essentielle de ce type de produit.

 

Chaque jour, plus de la moitié des hommes de plus de 50 ans sont confrontés à des problèmes pour vider leur vessie en raison de diverses pathologies, principalement liées à la prostate. Une difficulté qu’ils partagent avec un nombre croissant de personnes souffrant de lésions de la moelle épinière (lésions médullaires). Devoir se sonder plusieurs fois par jour affecte sans conteste la vie sociale. De nombreux hommes se sentent exclus par cet acte. De ce fait, un homme concerné sur trois (32 %) ne parle jamais à personne de son utilisation de sondes urinaires. La raison la plus fréquente d’utiliser une sonde urinaire est la rétention urinaire liée à une vessie qui se contracte mal ; un obstacle prostatique ou après une chirurgie au niveau du pelvis et du périnée.

L’autre grand groupe d’utilisateurs se compose d’hommes atteints de lésions de la moelle épinière (LME), soit depuis leur naissance soit à la suite d’un accident. Les hommes atteints de LME utilisent, de façon permanente, des sondes urinaires ou plus rarement d’autres moyens de vider leur vessie.

 

 « Pour les personnes qui n’ont jamais utilisées de sonde, il faut compter deux à trois jours d’apprentissage explique Hélène Tourneur, infirmière au Centre de rééducation de Berck.

Lors des premières utilisations, l’introduction de la sonde dans l’urètre fait souvent peur au patient. Ce que craignent également les utilisateurs, ce sont les infections urinaires qui peuvent provoquer des fuites. C’est pourquoi nous insistons beaucoup sur l’hygiène, sur le fait de se laver les mains et surtout de ne pas toucher la sonde. »

 

41 % des hommes redoutes, au départ, l’insertion de la sonde

 

Une récente enquête internationale réalisée au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne et en France, auprès d’hommes présentant des problèmes de rétention urinaire ou vivant avec une lésion de la moelle épinière (lésion médullaire), montre que quatre utilisateurs sur dix (41 %) craignaient au départ l’insertion de la sonde.

Plus de la moitié des utilisateurs étaient fortement préoccupés par la facilité d’utilisation (59 %) et six sur dix (61 %) par la discrétion comme caractéristique essentielle du produit, notamment en termes d’encombrement.

Aujourd’hui, il existe sur le marché des sondes de plus en plus modernes. Ainsi Coloplast, par exemple, vient de lancer SpeediCath Compact Homme. Cette sonde autolubrifiée est télescopique, ce qui signifie que sa taille dans l’emballage est réduite de moitié par rapport aux sondes traditionnelles.

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