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Lutte contre les discriminations : Le gouvernement s’engage

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Pour lutter contre les discriminations dans le milieu professionnel, et notamment en lien avec le handicap, le gouvernement lance une nouvelle enquête dans de grandes entreprises.  

 

Depuis des années, la discrimination dans le monde professionnel persiste. Une origine, un quartier, un handicap, peuvent être des manifestations d’inégalités. Ces discriminations sèment, chez les particuliers, le doute sur les valeurs républicaines et sur l’efficacité de l’action publique. La lutte contre les discriminations devient alors l’un des objectifs du gouvernement.

Ainsi, pour atteindre cet objectif, la mise en lumière de l’existence de ces différenciations devient inévitable. L’initiative lancée par le gouvernement demeure la plus grande opération de tests jamais menée en France sur 120 grandes entreprises. Cette démarche a vu le jour à la demande du Président de la République, de la Ministre du Travail, du Ministre chargé de la Ville et du Logement, et de la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Cette opération se déroulera en trois vagues de tests.

Pour combattre efficacement ces différenciations, il est important de caractériser au mieux les discriminations à l’embauche, et de s’appuyer sur des travaux scientifiques.

Ainsi, la première vague repose sur plus de 10 000 candidatures analysées sur les quarante grandes entreprises. Au sein des grandes entreprises du SBF 120 (Société des Bourses Françaises), ce premier test démontre que les discriminations, volontaires ou non, continuent à exister en France. Les résultats, présentés en janvier 2020, avaient permis d’identifier sept entreprises pour lesquelles la présomption de discriminations était plus marquée.

Un monde professionnel encore inéquitable : Identifier les discriminations pour les combattre

 

 « Les discriminations restent une réalité en France. Il est insupportable de voir que l’on peut avoir jusqu’à 38% moins de chances d’obtenir un logement et 25% moins de chances d’avoir un entretien d’embauche selon la consonance de son nom, confie Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement.

Beaucoup de choses ont déjà été faites mais il faut accélérer et amplifier. Il faut mettre la priorité sur la lutte contre les discriminations au quotidien. Je crois beaucoup à la technique du « name and shame » – nommer ceux qui adoptent un comportement fautif. Cela permet de faire bouger les lignes et les consciences. Celles des entreprises qui ont été testées comme les autres. C’est dans ce sens que nous lançons cette seconde vague de testing et que nous continuons nos actions concrètes de lutte contre les discriminations ». 

 

La méthode utilisée repose sur la correspondance par paire. Elle consiste à envoyer à la même entreprise deux candidatures fictives et similaires de candidats de nationalité française. Cependant, une différence notable est mise en avant : par exemple l’origine de la personne, un lieu de résidence ou un handicap.

Dans les prochaines semaines, la seconde étape de cette opération verra le jour grâce à l’accélération du calendrier du gouvernement. Quarante grandes entreprises du SBF 120 ont été de nouveau sélectionnées, cette fois-ci par tirage au sort.

Cette nouvelle étude permettra de mieux connaître la réalité des discriminations (racisme, lieu d’habitation, handicap) à l’embauche dans notre pays. Notamment en corrigeant les limites qui avaient pu affecter les résultats de la première vague.

 

Pour plus d’informations sur l’enquête et ses résultats : https://www.cohesion-territoires.gouv.fr

 

Anna Pellissier

 

 

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