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Pauvreté et handicap : Les points clés du plan pauvreté

Plan pauvreté et handicap Emmanuel Macron
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Le plan pauvreté d’Emmanuel Macron et les mesures prises en matière de pauvreté et handicap

Ce jeudi 13 septembre, le Président de la République Emmanuel Macron a dévoilé son plan national de lutte contre la pauvreté, depuis le Musée de l’Homme, à Paris. Il a ainsi annoncé un investissement de 8 milliards d’euros réparti sur quatre ans d’ici la fin de son quinquennat. Voici un résumé des principales mesures qui devront être mises en œuvre d’ici à 2022, ainsi qu’un rappel des mesures précédemment annoncées en matière de pauvreté et handicap.

Un revenu universel d’activité à définir en 2020
C’est probablement l’annonce la plus remarquée et la plus attendue de ce plan pauvreté, mais c’est aussi celle dont la mise en œuvre reste la plus floue à l’heure actuelle. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place prochaine d’un « revenu universel d’activité » destiné à accompagner le retour à l’emploi. “Le revenu universel d’activité doit être présenté dans le projet de loi en 2020, a-t-il indiqué. En fusionnant le plus grand nombre des prestations sociales, nous pourrons enfin garantir un socle social digne”. Si cette promesse est bien accueillie, une incertitude règne toutefois sur le montant de ce revenu universel, ses conditions d’attribution et la manière dont il sera concilié avec les aides sociales préexistantes, et notamment l’ AAH en matière de pauvreté et handicap – cependant on peut espérer que cette aide ne sera pas associée au calcul du revenu universel d’activité, compte tenu de sa spécificité.

Emmanuel Macron précise par ailleurs que ce dispositif impliquera également de nouveaux devoirs, par exemple un bénéficiaire ne pourra pas refuser plus deux offres d’emplois “raisonnables”.

Des nouvelles mesures en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle
Le Président de la République a annoncé la création prochaine d’un nouveau service public de l’insertion en direction des chômeurs de longue durée, avec un accent plus fort mis sur l’accompagnement et l’efficacité de la recherche d’emploi. Celui-ci sera piloté par l’État en lien avec les collectivités locales et aura pour but de compenser les inégalités de territoire. Dans le même sens, Emmanuel Macron indique que l’État aidera financièrement, dès le 1er janvier 2019, les départements qui ont auront joué le jeu de la réinsertion tout en pénalisant les réfractaires.

En parallèle, le chef de l’État souhaite mettre en place, à partir de la rentrée 2020, une obligation de formation jusqu’à l’âge de 18 ans, au lieu de 16 aujourd’hui. “L’objectif est clair : aucun jeune de moins de 18 ans ne pourra se retrouver sans solution. Nous développerons les solutions en investissant massivement et en simplifiant les règles », a-t-il annoncé, tout en promettant la “généralisation” de la garantie jeune qui permet d’accompagner les jeunes adultes vers l’emploi, et le déblocage de 50 millions d’euros qui seront consacrés à l’Aide sociale à l’enfance.

Afin de remédier au « drame de l’orientation en France », Emmanuel Macron prévoit également de valoriser certaines filières, en formant davantage les conseillers d’orientation et en développant plus largement les stages en entreprise.

La cantine à 1€ dans les écoles prioritaires
Emmanuel Macron souhaite qu’un « accès universel » à la cantine soit instauré dans les écoles faisant partie des secteurs les plus défavorisés. “Je veux permettre à tous les enfants de pouvoir prendre un déjeuner équilibré dans de bonnes conditions. L’accès à la cantine sera rendu plus universel, avec des repas à 1 € pour les familles les plus pauvres “, a-t-il expliqué. Des petits déjeuners pourraient aussi être proposés aux enfants dans ces mêmes écoles – une initiative déjà expérimentée aujourd’hui dans certains établissements.

Des constructions de crèches subventionnées
La création de nouvelles places d’accueil en crèches est également au programme de ce plan pauvreté, avec une priorité donnée aux quartiers qui en ont le plus besoin : “Aujourd’hui, 5% des enfants de quartiers défavorisés sont gardés en crèche, contre 22% des enfants de quartier aisé, a indiqué le Président de la République. Nous allons aider les communes les plus pauvres à construire ces crèches, en limitant à 10% du prix de construction ce qu’elles doivent payer. Les aides de garde pour enfants seront à partir de 2019 versées directement, sans avance de frais. Une avance de frais est souvent une barrière infranchissable pour ceux qui vivent dans cette situation.”

Par ailleurs l’âge de la scolarité obligatoire devrait être abaissé à 3 ans.

Les autres mesures en matière de pauvreté et handicap
D’autres annonces avaient déjà été faîtes en matière de pauvreté et handicap à l’occasion du Comité interministériel du handicap de septembre 2017.
– L’AAH, dont le montant maximal est fixé à 819 euros par mois (depuis le 1er avril 2018 – au lieu de 810,89 euros auparavant), sera réévaluée de 80 euros d’ici au 1er novembre 2019 : elle passera ainsi à 860 euros au 1er novembre 2018, puis à 900 euros au 1er novembre 2019.
– Dans le domaine de la petite enfance, la convention CNAF-État 2018-2022 instaure un « bonus » pour les crèches qui accueillent des enfants en situation de précarité ou de handicap. Ce « bonus » sera de 1300 euros par enfant et par an pour tenir compte des possibles surcoûts liés à l’accueil en crèche d’ enfants handicapés.

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