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Samuel Marie, tétraplégique, prépare son tour du monde

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Aventurier : « Je veux rallier les quatre coins du monde » explique Samuel Marie, jeune homme tétraplégique qui partira, en mai 2017, faire le tour du monde au volant d’un camion adapté à son handicap. Objectif : Montrer que tout reste possible, même en étant tétraplégique, et faire changer les regards sur le handicap.

Samuel Marie, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 28 ans, je suis tétraplégique suite à un accident survenu lorsque j’avais 20 ans. J’ai perdu la mobilité de mes quatre membres dans le cadre de mon travail de cordiste. Après quatre ans de rééducation et vingt opérations, j’ai décidé de me lancer un défi en faisant en ralliant les quatre coins du monde en camion.

Parlez-nous de votre projet.

Je le prépare déjà depuis un certain temps. J’avais déjà commencé à tout organiser pour réaliser la première partie de mon projet : traverser le Canada et les États-Unis il y a deux ans… Mais entre temps, j’ai fait un voyage en Indonésie, à Bali, et j’ai fait une chute où je me suis abîmé. Du coup j’ai dû subir une chirurgie et j’ai passé à peu près un an alité, ce qui fait que je n’ai pas pu faire le voyage qui était prévu. Aujourd’hui, je suis réparé, et j’ai décidé d’en remettre une couche et de repartir à fond dans mon projet de tour du monde en visant les États-Unis et le Canada, mais aussi d’autres continents. Pendant un an (deux fois six mois) je conduirai un camion dans lequel je vivrai également pour mener à bien ce projet. J’ai aussi un petit vélo à bras que j’utiliserai régulièrement sur une partie du parcours pour pouvoir aller directement auprès des gens que je croiserai sur mon chemin et découvrir chaque endroit un peu plus. Des infirmières vont m’accompagner sur la première partie (Canada et États-Unis). Pour la seconde, mon amie viendra avec moi et pourra m’aider.

Quel est pour vous l’objectif de ce tour du monde ?

C’est déjà de voyager, de partager quelque chose avec les personnes qui vont m’accompagner, et pouvoir autour de cela fédérer un maximum de monde. Je souhaite que des gens comme moi puissent se raccrocher à ce voyage, voir que c’est encore possible de faire des choses. C’est une base pour moi, et après à partir de là on peut trouver plein d’idées autour pour que ce projet soit utile au plus grand nombre. Le dépassement de soi, la volonté, le goût du voyage…Cela peut toucher tout le monde, valides et handicapés.

Quelles sont les prochaines étapes à l’heure actuelle ?

J’ai finalisé les devis pour le camion et je l’ai commandé. C’est un camion de 7m30, un nouveau modèle Mercédès, et il sera rehaussé. Il sera ensuite aménagé pour la conduite – je pourrai installer et attacher directement mon fauteuil à la place du siège conducteur. Tout un espace de vie y sera également installé avec un lit médicalisé, un matelas large, une douche, et tous les rangements possibles. On y installera aussi un système permettant d’avoir de l’eau, de l’électricité, la climatisation et le chauffage, pour pouvoir être complètement autonome.

Quand débutera votre voyage ?

Le voyage va s’étaler sur deux ans. La première partie débutera en mai 2017 où je traverserai le Canada et les États-Unis sur six mois. En juin 2018, ce sera reparti pour six mois où je traverserai Paris, Pékin, Istanbul notamment, puis retour à Grenoble d’où je partirai au départ.

Samuel Marie, jeune homme tétraplégique, partira bientôt faire le tour du monde en camion pour sensibiliser au handicap.

Comment allez-vous financer ce projet ?

La première chose à financer est le camion. Mercédès a fait un geste commercial et s’associe à moi en tant que partenaire. Je prépare une campagne de crowdfunding (financement participatif) qui sera bientôt lancée. En parallèle, je sollicite des entreprises qui se sentent concernées par le handicap et la sensibilisation sur ce sujet pour m’aider au financement des autres besoins : fauteuil, matériel médical, tout l’équipement du camion. Les entreprises qui le souhaitent auront la possibilité de faire de la publicité sur le camion, il y aura des encarts dédiés sur l’extérieur du camion, sur mon site internet, sur les newsletters, mes pages de réseaux sociaux et tous mes autres supports et appuis médiatiques. Les futurs partenaires intéressés peuvent bien sûr me contacter.

De même si d’autres personnes souhaitent me contacter pour me donner des idées d’actions à mener lors de mon voyage, des choses à faire pour la sensibilisation, des écoles qui voudraient que je vienne parler de mon projet ou du handicap en général, de l’accessibilité… Je suis ouvert aux propositions. Mon but est de faire parler au maximum de ce projet et faire que les regards changent sur le handicap. Et aussi montrer que pour l’avenir, c’est quelque chose qui peut être tenté par tout le monde, bien que ça demande de l’organisation et de la préparation. Cela coûte cher, mais justement si j’y parviens, ce sera un début pour que ce type d’aventure puisse devenir accessible à plus de personnes. Je pense à des personnes qui comme moi se sont abîmées au cours de leur vie, des personnes qui sont en centre de rééducation et qui n’ont pas le moral…

Vous pouvez suivre les actualités de Samuel Marie sur sa page Facebook : www.facebook.com/samfaitrouler/

 

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