Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

23% des enfants en situation de handicap n’ont pas accès à la scolarisation

23% des enfants en situation de handicap n’ont pas accès à la scolarisation
Écouter cet article

D’après une étude de l’UNAPEI, qui met en avant le très gros retard de la France sur la scolarisation des enfants en situation de handicap, nombre d’entre eux seront privés d’une scolarité normale en 2023.

Au travers d’une étude de terrain réalisée sur 2103 enfants, l’UNAPEI dévoile des résultats catastrophiques concernant l’accès à la scolarisation pour les enfants en situation de handicap. D’après les résultats de cette enquête, 23% d’entre eux n’ont accès à aucune heure de scolarisation, 28% n’ont que 0 à 6h de scolarisation, 22% n’ont que 6 à 12h de scolarisation, et seulement 27% ont plus de 12h de scolarisation. « Le nouveau ministre de l’Education nationale doit agir et vite, alarme Luc Gateau, le président de l’Unapei. Trop enfants en situation de handicap seront encore privés de rentrée, et leurs droits à l’éducation sont bafoués. Il est temps que cela change ! » Dans la plupart des cas, c’est le manque d’accompagnement, d’adaptation des écoles et d’aides qui pousse certains enfants au décrochage scolaire. C’est le cas de la famille de Mélissa : « En attente d’une place en IME depuis 2 ans, expliquent les parents de la petite fille. Mélissa est rentrée en 6ème en classe ordinaire avec une aide humaine mais uniquement le matin : un des parents ne peut donc pas travailler l’après-midi. C’est un sacrifice qui nous est imposé ».

20% des saisies du Défenseur des droits relatives aux droits de l’enfant concernent le manque d’accès à l’éducation des enfants en situation de handicap

Une situation anormale, d’autant que d’après une étude d’opinionway, 90% des Français jugent inacceptable qu’un enfant n’ait pas accès, ne serait-ce qu’au matériel pédagogique. La preuve, selon Luc Gateau, que la plupart des gens ne sont pas sensibilisés à l’absence de scolarisation des enfants en situation de handicap. « 28% des Français ne savent pas que les enfants en situation de handicap sont, encore aujourd’hui, privés de nombreuses activités. Près d’un tiers des Français ! C’est très révélateur de la connaissance et de l’intégration du handicap dans notre société. » Un constat alarmant quand on sait que la Défenseure des droits rappelait récemment que « 20% des saisies du Défenseur des droits relatives aux droits de l’enfant concernaient des difficultés d’accès à l’éducation des enfants en situation de handicap ».





Ce sont d’ailleurs 883 parents qui ont témoigné sur marentree.org depuis l’ouverture de la plateforme pour dénoncer leur situation. « Nous n’avons toujours pas de solution de scolarisation pour la rentrée », « A la rentrée, par manque d’un temps d’accompagnement individualisé, notre fils n’ira à l’école qu’à mi-temps », autant de témoignages que l’on peut retrouver sur le site. Des témoignages invisibilisés par l’éducation nationale, puisqu’aucune étude statistique de l’état n’a été faite à ce sujet. Au travers de son étude, réalisée auprès de familles accompagnées par le réseau, l’UNAPEI a essayé de dresser un bilan le plus complet possible, mais rappelle qu’il « est aujourd’hui impossible de savoir réellement, sur le plan national, combien d’enfants voient leurs droits à l’éducation bafoués », étant donné que bon nombre de familles ne se rapprochent pas non plus d’associations pour être accompagnées.

La France pointée du doigt par le comité des droits sociaux du conseil de l’Europe

Au travers d’un communiqué, l’UNAPEI réclame dorénavant un cap clair au gouvernement, et rappelle qu’en 2023, la France a été dénoncée par le comité des droits sociaux du conseil de l’Europe, qui précisait que « le droit à une scolarisation inclusive c’est le droit pour chaque enfant, quel que soit son handicap, à participer à l’école, de l’accepter en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’enfant, ainsi que ses capacités et besoins éducatifs ». Si l’association entend les mesures annoncées par le gouvernement durant la conférence nationale du handicap, elle réclame à présent « leur mise en place effective ». l’UNAPEI demande une loi de programmation pluriannuelle de solutions pour les élèves présentant des troubles du neurodéveloppement, en situation de polyhandicap ou de handicap psychique, mais également la transformation des IME en plateformes de services coordonnés et des engagements concrets en faveur de l’accessibilité du système scolaire.





Lire aussi : LEGO commercialise des briques en braille

Ces articles pourront vous intéresser :

Facebook
Twitter
LinkedIn
E-mail

Commentaires

Inscrivez-vous à nos Newsletters

Branly – PC – Spot 4

Mag – ordinateur – permanent

Flash Info