La capitale des Gaules accueillait en juillet dernier les championnats du monde d’athlétisme paralympique. Un événement de taille puisqu’il représente la deuxième compétition internationale la plus importante après les Jeux paralympiques.
En 2002, la France avait déjà accueilli les mondiaux d’athlétisme paralympique à Lille. 11 ans plus tard, c’est à Lyon que les 217 épreuves se sont déroulées. L’organisation orchestrée par le Comap* était co-lossale puisque environ 8 millions d’euros ont été mobilisés pour recevoir les 1236 athlètes. Et les résultats sportifs ont été à la hauteur de l’événement : pas moins de 52 records du monde ont été battus sur le stade du Rhône du 19 au 28 juillet.
La russie reine des nations
Avec 53 médailles, la Russie se positionne sur la première marche du podium des nations du championnat. Notons que le pays a tout de même accumulé 26 médailles d’or (presque la moitié de sa récolte totale!). Juste derrière en deuxième position, se trouve les États-Unis (52 dont 17 en or). Le Brésil vient compléter le trio de tête avec 40 médailles (16 en or). La France s’illustre loin derrière en terminant la compétition à la 21e place. Les Bleus remportent 14 médailles dont 3 en or. Le succès est donc en demi-teinte puisque l’objectif fixé était une présence dans le top 15, 13 médailles et 4 titres. Mais au classement total des médailles, la France ne fait pas si mal puisqu’elle s’inscrit en 14e position. « L’objectif qu’on s’était fixé en nombre de médailles était de 13, on en fait 14. Je regrette juste qu’on n’ait pas pu aller chercher une médaille d’or supplémentaire », analyse le directeur de l’athlétisme handisport français, Julien Héricourt.
On retiendra, bien évidement, les performances de Mandy François-Elie qui permet à l’équipe tricolore de remporter deux médailles d’Or : 100 mètres en 13’’72 et 200 mètres en 28’’48. Tony Falelavaki s’illustre de son côté au javelot (54.39m). La très attendue Marie-Amélie Le Fur, capitaine de l’équipe de France, a quant à elle décroché trois médailles d’Argent : 100 mètres en 13’’29, 200 mètres en 27’’ 4/10, saut en longueur à 4.82 m. « Ce sont les médailles d’Or qui priment au classement des nations. On en manque, mais il y a des médailles qui pour moi valent de l’or. Je pense, par exemple, aux médailles de Marie-Amélie Le Fur qui est opposée à une athlète hors catégorie ». La jeune championne paralympique s’est d’ailleurs fait remarquer dans son rôle de chef d’équipe, facilitant l’intégration de 12 nouveaux athlètes. Notons au passage que les trois dernières médailles du clan tricolore ont été remportés des primo sélectionnés.
La jeunesse combinée à la médiati-sation de l’évènement aurait pu être problématique au regard de la gestion du groupe. Pour Héricourt il n’en est rien « La médiatisation ne rend pas compliquée la gestion des athlètes. Par contre il va falloir qu’on les protège. Parce qu’ils ne sont pas habitués à autant de sollicitations. Certains ont joué la carte personnelle en zone mixte. Il faut qu’on les sensibilisent un peu plus aux messages à faire passer vis-à-vis des grands médias nationaux ». Pour bien préparer les grandes com-pétitions à venir, il sera aussi question « d’encourager et de mieux accompagner les leaders de cette équipe tout en allant déni-cher de nouveaux talents, notamment chez les femmes et dans les handicaps lourds ». Prochain rendez-vous des Mondiaux iPC: fin 2015 au Quatar… juste avant les grands Jeux paralympiques de Rio en 2016.
* Comité d’Organisation des Mondiaux d’Ath-létisme Paralympique 2013. Créée spécia-lement pour l’événement, l’association est présidée par Gérard Masson (président de la Fédération Handisport).
Article réalisé en partenariat avec www.sportethandicaps.com