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Maintien en emploi : L’art de bien employer en question

Branly – Spot 2 – PC
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Article réalisé par notre partenaire Audiens. Maintien en emploi, à, dans l’emploi… Quel est le bon mot ? Comment employer la bonne formule ? L’art d’employer le bon mot n’est-ce pas tout un art selon la formule consacrée ?

Extrait du texte de loi sur l’emploi des travailleurs handicapés : La décision en matière de maintien en emploi repose sur trois acteurs clés que sont le salarié, l’employeur et le médecin du travail. Toutefois, d’autres partenaires contribuent activement à la démarche.

Maintenir à l’emploi, laisse entendre que le salarié est maintenu dans la capacité de travailler.
Le maintien en emploi, cela peut être compris comme maintenir dans l’emploi exercé à un instant T.
Quoi qu’il en soit, ce sont là des règles où l’homme n’est pas, peu consulté, participatif, acteur de son sort.
Ainsi, Janick Leclair, après 7 mois de combat, se voit reconnaître le droit d’enseigner. Pourquoi lui était refusé ce droit ? Parce qu’elle est sourde. Pourtant, elle est diplômée du CAPES depuis 2015… Si ce n’est qu’elle a été considérée comme inapte à ses fonctions.

Surprenant que l’on forme des professionnels avec des réalités connues, intégrées et quand il ne reste plus qu’à en faire usage, qu’à employer ce savoir, des freins se dressent !
Surprenant que cela soit décidé sur le supposé et non le constaté… l’apprécié ???
Mais une idée nouvelle, voire innovante, fait son chemin qui vient compléter ci-dessus.

Le principe de capabilité*.
*La capabilité est la possibilité effective qu’a un individu de choisir diverses combinaisons de fonctionnements. Amartya Sen et Marta Nussbaum

Et peut-être d’ajouter, de montrer ce dont il est capable quand, au demeurant, personne ne serait prêt à capitaliser sur son éventuelle capacité. Beaucoup d’entreprises aujourd’hui délaissent les CV, préférant mettre les candidats en situation, afin d’apprécier les réflexes spontanés et opportuns. Dans les métiers «  culture », les artistes interprètes sans être pour autant handicapés savent combien souvent le choix se fait par l’image (photo, physique). Et combien ils doivent se mettre en situation pour que le metteur en scène, le directeur de casting, le réalisateur reconnaissent que oui, il n’y avait pas pensé, et que oui, maintenant, là, comme çà, c’est exactement ce qu’ils avaient en tête…





C’est bien dans le réel et non le supposé que chacun se rend compte, se rencontre… Les trucages, les postiches, les faux ventres, etc. qui permettent aux artistes de faire croire qu’ils sont, de croire qu’ils sont. Adapter, rendre possible, inventer et innover pour cela, c’est tout un art, que la culture cultive bien. Dans le cas d’une fragilité, de l’absence d’un membre par exemple, d’un TMS, qui sinon le professionnel lui-même connait  ce qui chaque jour lui permet de dépendre le moins possible des autres, de faire ce qu’il a à faire ?

Qui mieux que des professionnels du « travailler avec un handicap » connaissent mieux les aides tant financières que techniques, humaines ? Prenons l’exemple d’un tournage de films. Des compétences sont réunies autour d’un projet. Cela se passe en 1515. Costumes, lieux de tournages, corps et coiffures seront au diapason. Aujourd’hui doit être adapté à hier…

Dans la même idée, l’innovation digitale, la nanotechnologie, la robotique, peuvent compléter, ajuster, faciliter le travail, la collaboration, la participation professionnelle, citoyenne. Combien de décors, de foule, de catastrophes virtuelles et si vrais sur le grand ou le petit écran ? Audiens, toujours au plus près des besoins des professionnels en activité ou non, héberge une nurserie où de jeunes entrepreneurs viennent incuber une idée, la développer, la finaliser, la faire connaitre, la faire fructifier.

La santé a fait des avancées considérables grâce à l’innovation, l’emploi doit le faire !
Un parce que le travail peut être adapté. Et que les professionnels de la culture ont cette fibre solidaire vis-à-vis des plus fragiles. Deux parce que de nouveaux métiers vont émerger. Trois parce que des étudiants en formation actuellement, déjà handicapés, vont arriver sur le marché du travail demain avec un diplôme en poche, et des réponses physiques et techniques éprouvées à toutes les situations. Sans oublier les professionnels en cours de carrière qui rencontrent le handicap, n’en sont pas moins capables parce que compétent, connaissant les usages de leur environnement professionnel, les outils, les rythmes et réalités.





Capable n’étant pas synonyme de compétent, et l’inverse étant tout aussi vrai, il faut donc cultiver l’art d’employer le mot juste. Employabilité ne serait pas par voie de conséquence le bon mot à employer ?
Être employable, n’est-ce pas être capable et compétent ? N’est-ce pas avoir identifié les besoins inhérents aux déficiences, aux absences ? Et d’avoir par conséquent trouvé le bon outil qui pallie le manque apparemment « incompatible »?

Un bel exemple, de réponse adaptée et circonstanciée : la jeune mission handicap du secteur de la production audiovisuelle. Ainsi, parmi ses engagements, sont identifiés : Partager les expériences, mettre à jour les fiches métiers, permettre le maintien en emploi, sensibiliser, informer les professionnels, encourager la création, soutenir l’innovation, faire appel au secteur protégé, etc. sont au programme.

À n’en pas douter, l’avenir s’éclaire, et ce n’est pas l’effet d’un projecteur.
Cultivons l’intelligence, réelle ou artificielle, au bénéfice de l’emploi dans l’art !

Pascal Parsat

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