Avec un(e) collègue atteint(e) de schizophrénie au travail
Notre partenaire Talenteo poursuit sa série « travailler avec un collègue en situation de handicap ». Cette fois-ci il se penche sur la schizophrénie au travail. Quel est ce handicap, qui parfois fait peur ? Quelle part de la population en est atteinte ? Comment se traduit-il dans le milieu professionnel ? Zoom sur une pathologie encore méconnue.
Qu’est-ce que la schizophrénie ?
La schizophrénie est une pathologie qui affecte de manière aléatoire la pensée, les sentiments ou les émotions d’une personne. Cependant, toutes ces fonctions ne sont pas affectées simultanément. Ainsi une personne souffrant de schizophrénie au travail peut donc avoir un comportement considéré comme « normal » durant de longues périodes.
Cette maladie peut également avoir des effets sur l’attention, la mémoire ainsi que l’apprentissage. Ce sont ces déficits qui diminuent la capacité de la personne atteinte à réagir de manière appropriée avec son environnement.
Plus concrètement, la schizophrénie peut provoquer des difficultés à établir un contact avec l’entourage voire provoquer des hallucinations visuelles ou auditives. Tout cela peut donner le sentiment d’une forte insécurité vis-à-vis de l’entourage et favoriser un renfermement sur soi.
En France, près d’1% de la population est concernée par cette maladie. Elle survient principalement en fin d’adolescence entre 15 et 30 ans et est reconnue comme la maladie la plus invalidante chez les jeunes.
Qui sont les personnalités concernées par ce handicap ?
De nombreuses personnalités sont atteintes de schizophrénie, parmi elles nous pouvons citer :
- John Forbes Nash JR, Prix Nobel de sciences économiques
- Bobby Fischer, Champion du monde d’échecs
- Jake Lloyd, Acteur
- Peter Green, Musicien
- Lionel Aldridge, Joueur de football
- Edvard Munch, Pianiste
Travailler avec une personne atteinte de schizophrénie
La schizophrénie au travail défavorise les personnes atteintes au niveau de leur insertion dans le monde professionnel. Alors que le fait de travailler leur permet au contraire de retrouver une identité et de reprendre confiance en eux. Cependant, les employeurs hésitent encore à recruter des personnes schizophrènes. En effet, elles sont souvent perçues comme des collaborateurs peu qualifiés et peu efficaces, ce qui est un préjugé !
En effet, cette pathologie n’affecte en aucun cas les capacités intellectuelles des personnes en étant atteintes comme le prouve la liste des talents que nous vous avons montré plus haut.
Ainsi, pour favoriser l’intégration professionnelle, il est essentiel pour les directeurs et managers de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs aux handicaps mais surtout aux handicaps invisibles. Il est également important de valoriser les compétences sans pointer l’état de santé.
En cas de conflit ou lorsqu’une personne schizophrène ne sent pas à son aise, il est important que le manager puisse aller vers elle et la rassurer. Dans le cas contraire, le collaborateur risque de se replier sur lui-même.
Quelle que soit la situation, et comme pour tout handicap, le plus important et… d’en parler ! La communication permet d’identifier les besoins et les points de vigilance. Cela permettra d’évoluer en toute transparence et en toute compréhension pour que seules les compétences s’expriment !
Vous avez une expérience professionnelle en commun avec une personne atteinte de schizophrénie au travail ? Vous travaillez avec une personne concernée par ce handicap ? Partager votre expérience grâce aux commentaires !