Réalisé par le CSA, le guide de l’audiodescription a pour objectif d’expliquer les bases de l’audiodescription de qualité.
Élaboré sous l’égide du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), ce guide de l’audiodescription a également pour objectif de donner des outils d’évaluation de qualité afin de pouvoir répondre aux attentes des personnes déficientes visuelles et de faire état des bonnes pratiques existantes en la matière.
Préparé par des auteurs d’audiodescription, des représentants des publics déficients visuels, par la CFPSAA (La Confédération Française Pour La Promotion Sociale Des Aveugles Et Amblyopes) et par des collaborateurs aveugles. Il est destiné aux médias audiovisuels ayant recours à l’audiodescription mais aussi aux audiodescripteurs eux-mêmes ainsi qu’aux sociétés de production ou associations qui participent ou font appel à l’audiodescription.
De plus, ce guide de l’audiodescription répond à la nécessité de définir, d’organiser et d’accompagner sans cesse une pratique audiodescriptive afin de se confronter à une baisse de la qualité des versions audiodécrites depuis maintenant plusieurs années.
Enfin, il doit également contribuer au développement d’un secteur professionnel qui souffre de la dégradation croissante de ses conditions de travail impactant ainsi de manière flagrante la qualité des versions audiodécrites.
Le projet de la Version Audiodécrite (VAD) : Une œuvre cinématographique
Le guide de l’audiodescription du CSA se penche également sur l’œuvre originale de la version audiodécrite (VAD) qui peut provenir de tous les domaines des arts visuels ou du spectacle vivant. Si cette plateforme peut être appréciée par beaucoup, elle existe avant tout à l’usage des publics non ou malvoyants. Elle devient un outil de référence pour le public en situation de handicap visuel et doit répondre à une exigence légitime de qualité.
Elle figure ainsi l’objet qui permet le partage avec l’ensemble des spectateurs et téléspectateurs tout en répondant aux attentes des personnes déficientes visuelles.
Considérée comme une œuvre cinématographique ou audiovisuelle, elle est constituée d’une intrication quantique (phénomène dans lequel deux particules forment un système lié) des éléments visuels avec les éléments sonores, dans un déroulement temporel précis.
« Le succès et la réussite d’une œuvre résident dans sa capacité à entraîner les spectateurs dans un univers singulier », indique le guide de l’audiodescription. C’est pourquoi, afin d’éviter que le spectateur « ne sorte du film », il est nécessaire de caler avec précision sur la bande sonore entre les dialogues, une narration d’audiodescription. Il sera donc important de trouver un nouvel équilibre entre tous les éléments en jeu afin que la VAD fonctionne et que celle-ci recréer un effet d’immersion spécifique de l’œuvre de départ.
Un guide dédié aux personnes déficientes visuelles
Il faut savoir qu’aujourd’hui, près de deux millions de déficients visuels sont concernés par l’audiodescription. En outre, en raison du vieillissement accru de la population, ce chiffre va continuer à augmenter au fil des années.
Ces personnes attendent une audiodescription (AD) de qualité qui leur donne accès à l’œuvre en leur apportant suffisamment d’éléments visuels pour être plongés dans l’univers du film. En ce sens, le guide de l’audiodescription, incite les audiodescripteurs à retranscrire les subtilités et ainsi faire ressentir les sentiments et les émotions exprimés par l’œuvre. Et ce à travers les images qui leur permettent ainsi d’apprécier le film ou non, et d’en discuter avec d’autres personnes, afin de découvrir leur perception visuelle.
Ainsi, le principe même de ce guide de l’audiodescription est de permettre au lecteur de mieux saisir les techniques, les principes et les enjeux de la réalisation. Tout en prenant en compte la garantie de la qualité des versions audiodécrites en rapport avec le niveau d’exigences imposé par le cinéma et par la production audiovisuelle.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations, rendez-vous sur https://www.csa.fr/
Robin Hubert