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Livre sur la déficience visuelle : « Moi jamais sans mon chien »

Dans son livre "Moi jamais sans mon chien", Marie-Laure Souplet, écrivaine non-voyante, raconte son quotidien avec son chien guide, fait sa biographie et sensibilise au thème de la déficience visuelle.

Livre sur la déficience visuelle : « Moi jamais sans mon chien »
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Marie-Laure Souplet est non-voyante de naissance. À la base formatrice de braille et de bureautique, elle a arrêté de travailler en 2020 avec comme objectif d’écrire un ouvrage. À travers son livre « Moi jamais sans mon chien », elle raconte le quotidien des personnes souffrant de déficience visuelle et la place importante que peut avoir un chien dans leur vie.

Pouvez-vous nous parler de votre livre « Moi jamais sans mon chien » ?

« Moi jamais sans mon chien » n’est pas forcément un livre de chien guide, contrairement à ce qu’on pourrait croire avec le titre, mais plutôt sur la déficience visuelle. Il s’agit de ma biographie. Dans ma vie, de tout temps, les chiens ont toujours eu une grande importance, puisque étant malvoyante, ils m’ont accompagnée toute ma vie. C’est grâce à eux notamment que j’ai accepté de prendre la canne blanche. Par ailleurs, ce livre n’est pas que du texte, il y a beaucoup de photos.

Quel rôle occupe votre chien dans votre vie ? Pouvez-vous nous parler de lui ?

India et moi, il faut dire les choses telles qu’elles sont, on est fusionnels ! C’est une chienne de race flat coated retriever et elle a 9 ans. Elle m’accompagne au quotidien en tant que chien guide et elle est évidemment 24h sur 24 avec moi. En tant que non-voyante, il était important pour moi de parler d’elle dans mon livre. Nous avons donc bien sûr plus qu’une complicité toutes les deux. 

Au travers de vos différents livres, vous parlez de handicap et des difficultés qu’on peut rencontrer lorsqu’on est en situation de handicap. D’après vous, il reste beaucoup de chemin à faire en France pour l’inclusion…

Beaucoup ! À mon sens, l’inclusion, on ne la fait pas comme il faudrait la faire. Parce qu’on veut inclure tout le monde dans un même moule. Et non, ça ne marche pas, certains auraient besoin d’être inclus dans des milieux ordinaires mais avec des accompagnements personnalisés. Je pense qu’aujourd’hui, on devrait beaucoup plus individualiser, informer le grand public sur ce qu’une personne en situation de handicap peut faire. On a quand même progressé. J’ai fait toute ma scolarité en milieu spécialisé parce qu’à l’époque on ne parlait pas du tout d’inclusion. Mais le plus gros reste à faire.





Justement, vous êtes-vous même engagée au quotidien, notamment sur l’accompagnement, la sensibilisation au handicap et la déficience visuelle…

Alors moi je vais un peu partout, là ou les choses peuvent m’intéresser. Je ne me limite pas à une seule association. Je n’hésite absolument pas à parler de mon handicap, et j’essaye d’être active dans ma ville.

En tant que non-voyante de naissance, est-ce que votre envie d’écrire des livres sur la déficience visuelle et cet engagement vous viennent de votre parcours personnel ?

C’est ce que j’explique dans mon livre. Ma ténacité et mon parcours professionnel sont liés à mon enfance. Déjà, à l’époque, j’allais facilement vers les enfants qui étaient un peu marginalisés. Mon caractère s’est forgé autour de ça, depuis l’école.

Comment écrit-on un livre lorsqu’on est en situation de déficience visuelle ? Quels outils peuvent vous aider ?

Alors à la base j’ai juste un ordinateur, sur lequel est installé un logiciel de revue d’écran. Il me permet d’avoir un retour vocal. J’ai en plus un périphérique qui me permet d’avoir un retour en braille de ce que j’ai écrit.

Propos recueillis par Loris Castaing

Pour en savoir plus sur cet ouvrage ou pour vous le procurer, rendez-vous ici.

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