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Art-thérapie et handicap : un centre dédié, à Porto-Novo, au Bénin

Art-thérapie et handicap : un centre dédié, à Porto-Novo, au Bénin
Branly – Spot 2 – PC
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Nous avons échangé avec Carole Oudet. Art-thérapeute en région parisienne et écrivaine, elle est récemment devenue ambassadrice du centre d’art-thérapie de Porto Novo, au Bénin, qui accompagne des personnes en situation de handicap.

Rencontre avec Carole Oudet, art-thérapeute en région parisienne, écrivaine, et ambassadrice du centre d’art-thérapie à Porto Novo, au Bénin. Elle nous explique en quoi l’art-thérapie peut s’avérer bénéfique pour les personnes en situation de handicap et elle nous présente le projet dans lequel elle s’est engagée au Bénin. L’art-thérapie, au côté d’autres thérapies alternatives ou complémentaires (Reiki, Sophrologie, médecines chinoises) sont des vecteurs de bien-être et de bons compléments à la médecine traditionnelle.

A noter, pour vous renseigner plus en profondeur sur l’Art-Thérapie, consultez :

Le livre Art-Thérapie : introduction, pratique, ateliers et exercices de Pascale Martin.

La collection de livres Reiki et énergies Remole Editions.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a menée à l’art-thérapie ?

Mon parcours est un peu atypique. À l’origine, je suis contrôleur de gestion auditeur qualité. Au bout de 17 ans de métier, j’ai complètement changé de voie et je suis devenue professeur de peinture. Et alors que j’agissais auprès des institutions, des MJC et MLC, beaucoup de personnes m’ont dit : « Finalement, en sortant de vos ateliers, on se sent relaxé, on est complètement détendu, on ne ressent plus d’angoisse ». Une autre personne, qui traversait un deuil, est revenue et elle est repartie avec le sourire. 

Je me suis dit qu’il y avait peut-être une thérapie à creuser. En faisant des recherches, j’ai constaté que l’art-thérapie n’était pas trop reconnue en France, ni pratiquée… un petit peu en institution mais plutôt avec des ergothérapeutes ou des psychothérapeutes. Par contre, en Belgique, au Canada et en Suisse, l’art-thérapie est prise en charge et remboursée par la Sécurité sociale. 





Au Canada, ce type de thérapie est très mis en avant, pour faire face à différentes pathologies sans médication : traumatismes, angoisses… l’art thérapie intervient aussi pour aider les personnes qui suivent un traitement lourd à mieux encaisser, par exemple dans le cas d’une chimiothérapie. L’expression de l’art en thérapie peut aider à surpasser les soucis.

Aujourd’hui, j’ai un cabinet d’art-thérapie en région parisienne, à côté de Pontoise. J’interviens dans les institutions à la demande, sous forme de missions. Pendant l’été dernier, je suis par exemple intervenue trois semaines dans une clinique de santé mentale, pour addictologie toxicomane, donc en psychologie.

Quelles sont les disciplines rattachées à l’art-thérapie ?

L’art thérapie repose sur différents domaines : la musique, la danse, le théâtre, la photographie, l’écriture, les arts plastiques… tout en fait. Sachant que l’on peut coupler plusieurs activités ensemble. Par exemple, quand on voit les artistes de street art, il faut peindre sur un mur, le mur est immense… et si l’on regarde le corps qui peint, il danse, avec un mouvement fluide et une expression corporelle. Lorsqu’on est au théâtre, que l’on joue un personnage, dans un rôle, on va le mimer, là aussi on s’implique physiquement. De même, lorsque l’on dessine ou qu’on écrit, la musique peut emporter la plume ou le pinceau. Le fait de coupler plusieurs disciplines peut donc être bénéfique. C’est justement ce que prône Shaun McNiff, un art-thérapeute célèbre, à Westminster, et qui pratique l’art-thérapie en multipliant les disciplines. 





Concrètement, comment ça se passe pour quelqu’un qui souhaite faire une séance d’art-thérapie ? Et comment se déroule une séance ?

Il y a différentes situations. Parmi elles, on peut citer le cas d’une personne qui est adressée par un psychologue ou un psychothérapeute, et qui va lui dire : « Sur ce problème-là, spécifiquement, je vous recommande d’aller voir l’art-thérapeute ». Cette personne va alors venir me voir en me disant : « J’ai telle pathologie » et je vais faire une anamnèse, c’est-à-dire en quelque sorte « scanner » cette personne : de la tête aux pieds, avec tout ce qui va autour, y compris sa famille, ses loisirs, ses médicaments… Le but étant de faire un bilan de ses difficultés pour évaluer dans quelle mesure je pourrais l’aider par l’art-thérapie. Je vais également regarder ce que le médecin demande vraiment, ce qu’il veut trouver à travers l’art-thérapie.

C’est à partir de là que je vais pratiquer, avec cette personne, une activité qui va la diriger vers l’atelier choisi.

Pour ma part, je pratique les arts plastiques et l’écriture. Par exemple, pour quelqu’un qui est en burn-out, je pense que la technique du mandala tibétain est quelque chose de magique.

Le mandala tibétain, en quoi ça consiste ?

Cela dure deux heures et c’est assez profond. Attention, ce n’est pas absolument pas le mandala où l’on colorie (activité qui toutefois est agréable pour se détendre). Dans le mandala tibétain, tout part de nous. En art-thérapie, ce n’est pas le résultat qui compte, c’est le cheminement. Donc, on va partir d’un noyau dur qui correspond à la personne elle-même, au centre, puis on va la laisser divaguer mais dans un cercle. Si l’on regarde bien, la nature, les animaux… tout paraît conçu avec un noyau autour duquel tout tourne.

Le mandala tibétain va encourager à rechercher ce qui coince et ce qui a déclenché le fait de se retrouver dans cette situation de burn-out. Chaque mandala tibétain peut être dirigé très précisément en fonction de telle ou telle pathologie. Au Tibet, il est pratiqué avec du sable de couleur, en se concentrant des heures durant pour le réaliser, en méditant… et à la fin on efface tout ! Car en fait, rien n’est définitif. Pas de petite photo, on détruit tout.

Et justement, le travail de l’art-thérapeute consiste à faire comprendre que quel que soit le problème, on peut l’exprimer, se chercher, se trouver, et une fois que c’est fait et qu’on est dans le moment présent, et bien cela ne sert à rien de ruminer le passé. On efface et on repart. L’art-thérapie permet de se replacer dans le chemin et d’atteindre ou de retrouver une vie qui nous convient.

Pouvez-vous nous citer d’autres activités que vous proposez ?

On peut aussi réaliser un carnet créatif, des collages, des coloriages. Faire de la peinture, de l’expression via l’acrylique. Il y a aussi les tampons, par exemple, pour une personne qui est atteinte de la maladie de Parkinson : il est difficile d’écrire, il y a des tremblements, et plus elle va forcer, plus elle va trembler. Par contre, elle veut exprimer des choses, mettre par écrit sa douleur, son problème. Grâce à de petits tampons qui représentent les lettres de l’alphabet, elle retrouve la possibilité de s’exprimer par l’écriture. Elle retrouve une capacité qu’elle pensait avoir perdu. Cela renforce l’estime de soi et la confiance en soi : c’est justement l’objectif de l’art-thérapie, replacer la personne au centre, bien ancrée dans l’instant présent.

À savoir qu’on peut adapter chaque atelier au type de handicap de chaque personne. Lorsque je travaille avec des personnes autistes qui ont des difficultés pour communiquer, qui mettent du temps à agir et réagir, elles apprécient souvent le collage, car elles n’ont pas besoin de réfléchir à ce qu’elles vont dessiner… Elles vont feuilleter des pages jusqu’à ce qu’une image fassent tilt et qu’ils déchirent et collent. C’est simple mais le message est là : elles mettent à plat ce qu’elles ont dans la tête et elles n’ont pas eu besoin de parler pour s’exprimer.

L’art-thérapie peut s’adresser à tout le monde, à tout âge. Toutefois il est important de veiller à ne pas contrarier les personnes selon leurs spécificités : certaines personnes autistes détestent les tâches et ce qui est salissant, certains handicaps entraînent des difficultés de préhension…

Comment vous est venue l’idée de pratiquer l’art-thérapie auprès de personnes en situation de handicap ?

Cela s’est présenté naturellement. Je n’ai pas suivi de personnes en situation de handicap en institution, mais, au fur et à mesure, plusieurs sont venues à mon cabinet. Certaines personnes ou leurs proches m’ont appelée avant, pour savoir si je recevais aussi des personnes en situation de handicap. Parfois, elles ont été orientées par des confrères, car je suis installée dans un cabinet pluridisciplinaire avec un ostéopathe et un médecin généraliste.

Je peux donc travailler avec des personnes en situation de handicap, qu’il soit moteur, sensoriel, mental ou psychique. Pour les personnes en situation de handicap moteur, il faut quand même que les mains aient un minimum de mobilité pour pratiquer des activités manuelles, sinon c’est l’accompagnateur qui va tout faire et le bénéfice ne sera pas le même. Par contre, en ce qui concerne la danse, la musique et le théâtre, cela reste possible même sans la mobilité des mains, grâce aux ordinateurs notamment. L’essentiel étant que les thérapeutes aient une bonne connaissance de la discipline pour savoir comment l’adapter.

C’est à la suite de mes différentes interventions que j’ai été nommée ambassadrice du centre d’art-thérapie à Porto-Novo, au Bénin.

Justement, comment avez-vous décroché cette mission au Bénin ? Et de quoi s’agit-il plus précisément ?

En fait, j’ai participé à une conférence à Cergy agglomération, où était présent Louis Oke-Agbo, président et créateur du centre d’art-thérapie de Porto-Novo, photographe professionnel et lui-même thérapeute par la photographie. Louis Oke-Agbo accueille dans ce centre, situé à la pointe du Bénin, des personnes en situation de handicap, essentiellement mental, et il se trouve qu’il était à Cergy pour exposer les tableaux et photos de ses patients.

On s’est donc rencontrés lors de la conférence et il s’est dit que l’art-thérapie « arts plastiques » et « écriture » pouvait venir en complément de la photographie dans son centre. De fil en aiguille et d’actions en actions, je suis ainsi devenue ambassadrice en France de ce centre.

Louis a organisé une exposition à Lyon, au mois du juin 2022, avec des ventes de photos et tableaux, dont les bénéfices ont été replacés dans le centre d’art-thérapie de Porto-Novo. Pour pouvoir nourrir et soigner les personnes handicapées, et, on l’espère pouvoir prochainement construire un nouveau bâtiment et accueillir encore plus de public.

Comment s’est passée la transition, de votre cabinet parisien au Bénin ?

Aujourd’hui, je conserve mon activité en France tout en m’impliquant au Bénin.
Louis est avant tout photographe et artiste, il n’a pas l’aspect « conduite spécifique de la personne vers tel atelier d’art-thérapie ». Il travaille avec des artistes locaux, qui n’ont pas non plus cette approche thérapeutique car ils sont avant tout des artistes avant d’être des thérapeutes.

C’est pourquoi Louis m’a demandé de partir en mission au Bénin, en ce début d’année 2023, pour partager cet esprit thérapeutique avec eux et contribuer à le développer davantage dans le centre.

Je prends un exemple : une femme accueillie au centre a été violée plusieurs fois. Elle a perdu ses enfants en raison de fausses couches et de la malnutrition, et elle est de fait très instable psychologiquement. Mais cela fait 7 ans qu’elle est au centre. Il n’y a pas eu de déclic : elle est tranquillement installée à faire ses dessins, c’est positif, mais il n’y a pas de réponse. Pour elle, c’est juste une occupation, mais elle ne se libère pas, elle ne va pas se soigner et se replacer pour aller au-delà de ces problèmes qui datent. Elle s’enfonce dans ce drame. L’objectif de mettre en place une thérapie va consister à lui montrer qu’elle est capable de surmonter ces épreuves et de se construire avec.

Comment va se dérouler votre mission au Bénin ?

Je vais travailler sur cet aspect « thérapie » en binôme avec une psychologue qui devrait être sur place en même temps que moi, sur une période d’un mois. Nous allons essayer de donner cette impulsion et aussi d’expliquer aux familles notre démarche. Car les proches des patients n’écoutent pas forcément Louis et son équipe, du fait qu’ils les voient comme des artistes et pas comme des thérapeutes.

En parallèle, comme des photos de Louis ont été exposées par Only Lyon, j’ai pu rencontrer Mme Dromain, qui est la vice-présidente de la Métropole de Lyon, qui connaît Louis, et qui est également partie au Bénin. Petit à petit, nous commençons donc à construire un réseau avec de nombreuses connexions pour pouvoir faire évoluer ensemble le centre d’art-thérapie de Porto-Novo. Cergy agglomération a par ailleurs fait un don pour y contribuer.

Nous allons aussi nous rapprocher de certains acteurs basés à Bruxelles : l’association Créahmbxl (Création, Handicap mental, Bruxelles), centre d’apprentissage pour personnes handicapées à Bruxelles, vient en résidence d’artistes pendant 10 jours à Porto-Novo, avec au total 17 personnes. Ils pratiqueront les arts locaux : l’argile locale, la peinture, les sculptures de bois… Et ces personnes seront à Porto-Novo au moment où j’y serai aussi pour ma mission. En septembre 2023, inversement, ce sont 17 béninois qui partiront à Bruxelles en résidence d’artistes.

Quelques-unes des oeuvres réalisées par des personnes en situation de handicap accompagnées au centre d’art-thérapie de Porto-Novo.

À travers ces démarches, nous espérons aussi donner un élan général au Bénin, parce que malheureusement le gouvernement et l’État reconnaissent les actions de Louis et de son centre d’art-thérapie, mais pour le moment il n’y a pas de sponsors et ils ne le subventionnent pas.

Sur place, le Ministère de la santé a validé l’appellation « Centre d’art-thérapie » en juin 2022. Lors de ma mission, j’espère rencontrer toutes les équipes du centre de Porto-Novo mais aussi les membres du Gouvernement : affaires sociales, culture, tourisme… et j’espère vraiment pouvoir aussi rencontrer Mme Talon, première dame du pays, qui a un impact sur les associations. Elle est aussi membre d’honneur de l’association « Oasis », qui travaille pour la défense des droits des jeunes filles et des femmes maltraitées. Ce ne sont pas des personnes en situation de handicap mais nous pensons qu’il y a des ponts à trouver.

Comment le handicap est-il perçu au Bénin ?

Depuis 2018, il y a un mouvement du Gouvernement, qui a mis en place des accords avec les associations locales qui viennent en aide aux personnes handicapées, ainsi que des organismes qui viennent en aide aux familles. Ces acteurs sont subventionnés et travaillent en partenariat avec Handicap International. Le Ministère des affaires sociales et des familles est impacté puisqu’il est à l’initiative de ce mouvement. Mais avec l’arrivée du Covid en 2019, tout cet élan gouvernemental a été interrompu. M. Talon, président du Bénin, et sa femme, Mme Talon, avaient désigné 5 villes pour tester des structures d’accompagnement de personnes handicapées et en difficultés. En tout cas, le mouvement est lancé même s’il n’y a pas encore de retombées au niveau du pays.

En parallèle, il y a aussi un problème d’hygiène, d’eau potable, de toilettes, de nourriture. À Porto-Novo et Cotonou, ça va, mais ensuite plus on monte dans le nord du pays et plus on se confronte à ces difficultés sanitaires. En plus, on se rapproche du Niger où il y a des conflits.

Sur le thème du handicap et de la solidarité, le mouvement est lancé aussi et je pense que l’on pourra avancer si l’on continue à construire un réseau entre associations autour d’objectifs communs. Concernant le handicap, le centre d’art-thérapie peut également être un moyen de sensibiliser à cette question. Surtout que le handicap n’est pas toujours moteur, il est très souvent psychique ou psychologique. Ces jeunes femmes maltraitées, abandonnées, violées, qui ne vont plus à l’école, qui parfois ont été vendues à l’âge de dix ans… peuvent avoir besoin de ce soutien par l’art-thérapie. Et si ce centre d’art-thérapie est bien construit et suffisamment grand, on pourra accueillir de plus en plus de personnes et proposer des ateliers d’école, avec des spécialisations, et conduire aussi les jeunes qui ont arrêté l’école suite à un traumatisme. Bien sûr, cela devra aussi se faire avec des psychologues et le corps médical.

Et concernant la perception du handicap au niveau de l’opinion publique ?

Il y a deux possibilités : Pour certains, les personnes handicapées, particulièrement celles qui souffrent d’un handicap mental ou intellectuel, sont touchées par les dieux du fait de leur handicap : elles vont être touchées, manipulées sans cesse… Ou à l’inverse, elles sont considérées comme maudites, donc on les lapide, on les massacre et on les exécute. Le regard est différent pour les personnes qui ont un handicap moteur, visible, et qui sont davantage considérées comme « normales » du fait que leur tête va bien.

On pourrait croire à une caricature…

Hélas non. Et de fait, les familles le vivent très mal et n’accompagnent plus les personnes handicapées, les cachent parfois quand elles vont travailler, avant de les retrouver le soir. Certaines personnes se retrouvent ainsi dans un état déplorable. Les enfants en situation de handicap sont souvent déscolarisés.

C’est pour cela que l’on travaille auprès des familles, pour leur faire comprendre que le handicap n’est pas une malédiction et qu’en plus les personnes handicapées peuvent faire des tas de choses. Qu’il suffit simplement de les guider, de leur donner accès à l’éducation comme tout un chacun. Et pour cela, nous avons besoin que ces familles soient solidaires de nous. Si une personne accompagnée au centre d’art-thérapie commence à se sentir mieux, à évoluer… et qu’en rentrant le soir elle se retrouve à nouveau enfermée dans un placard, pas nourrie et pas lavée, elle ne peut pas s’en sortir.

C’était justement l’objectif du mouvement lancé par le gouvernement du Bénin en 2018 : prendre en considération les personnes handicapées et casser le mythe qui les entoure. Les considérer comme de vrais citoyens, avec des droits et des compétences.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Dans le cadre de nos projets pour le centre d’art-thérapie de Porto-Novo, nous sommes toujours à la recherche de contacts d’associations béninoises et africaines, notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, où il y a un important tissu, et nous sommes bien sûr ouverts pour créer des ponts.

Carole Oudet est également écrivaine, pour découvrir « Swura », l’un de ses ouvrages, rendez-vous ici : http://www.adelecourot.com/swura/

À lire aussi : Une nouvelle certification “Cap’Handéo Services et établissements” dédiée au handicap psychique

En photo principale : Carole Oudet.

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