Lancés en février dernier, les Etats généraux de la bioéthique qui se sont tenus dans plusieurs villes de France, concluent leurs travaux aujourd’hui à Paris en présence de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Dans la perspective de la révision des lois bioéthiques de 2004 qui doit intervenir début 2010, cette consultation du grand public en vue de légiférer est une première en France. La synthèse des débats et réflexions qui se sont tenus pendant les cinq derniers mois devrait permettre d’aborder plusieurs questions qui transcendent les clivages politiques.
iParmi les sujets les plus polémiques figure l’éventuelle autorisation de la gestation pour autrui. Interdit par les lois bioéthiques de 1994, le recours à une mère porteuse pose le problème de la reconnaissance en France d’enfants nés par ce procédé à l’étranger. Doit aussi être examinée la possibilité d’étendre l’aide médicale à la procréation pour les mères célibataires et les couples homosexuels, ou encore la levée de l’anonymat des dons de gamètes (sperme ou ovocyte). La France est ainsi l’un des derniers pays occidentaux à ne pas s’être doté d’un dispositif juridique permettant la levée partielle ou totale de l’anonymat des donneurs de gamètes. Les débats porteront enfin sur l’accès aux tests génétiques, l’autorisation ou non de pratiquer des recherches sur les cellules souches et le fait d’étendre ou non le diagnostic préimplantatoire. (source Les Echos)