Tout comme aux États-Unis, le nombre de personnes obèses ne cesse d’augmenter au Canada. C’est ce que révèle une enquête de Statistique Canada. En 2008, 17% des Canadiens étaient obèses contre 15% en 2003. Interrogée par nos confrères de La Presse, la cofondatrice de la Coalition contre l’obésité morbide, Jennifer Schultz, n’est pas surprise de voir que le taux d’obésité augmente au Canada. «On sait aussi que le nombre d’obèses morbides augmente encore plus au Canada depuis quelques années», dit-elle. Pour être considéré comme un obèse morbide, une personne doit présenter au moins 45 kg de surplus de poids.
Selon Mme Schultz, plusieurs facteurs expliquent la hausse du nombre d’obèses au pays. «Ce serait impossible de tous les nommer, dit-elle. Mais parmi les plus fréquemment invoqués, on trouve l’augmentation de la grosseur des portions et les choix de société.» Le nombre de personnes faisant de l’embonpoint est stable depuis cinq ans (34%). Mais la situation pourrait être pire qu’elle n’y paraît selon Statistique Canada, car les répondants ont tendance «à surévaluer leur taille et à sous-évaluer leur poids».
Un exercice modéré
L’embonpoint n’est pas sans conséquence sur la santé des Canadiens. Il augmente de beaucoup le risque d’avoir des problèmes de santé chroniques, tels que le diabète de type 2 et les maladies du coeur. Quand on parle de problèmes de poids, le Québec est un peu mieux que l’ensemble du pays avec un taux d’obésité de 15,5%, une amélioration de 0,4% par rapport à l’an dernier. Mais si la province francophone présente moins d’obèses, ce n’est certainement pas parce qu’elle est la plus active. Seulement 47% des Québécois disent faire de l’exercice modéré ou intense durant leurs loisirs contre 51% des Canadiens. Ce niveau d’activité équivaut à au moins 30 minutes de marche par jour ou une heure d’activité physique trois fois par semaine. Par ailleurs, la consommation massive d’alcool est aussi en hausse au Québec. Le nombre d’hommes disant prendre cinq verres ou plus d’alcool en une même occasion, au moins une fois par mois durant la dernière année est de 25,8%, une hausse de 1% par rapport à 2003. Chez les femmes, la proportion est de 9,2%. (Source La Presse)