Selon l’enquête du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh), menée entre 2004 et 2007, cinq cent mille Français seraient infectés par le virus de l’hépatite B ou C. Et plus de la moitié d’entre eux ignorerait qu’ils sont porteurs du virus. Sans doute parce que la plupart des maladies déclenchées par ces virus chroniques sont sans symptômes. L’hépatite est une maladie silencieuse, bien qu’elle puisse être très grave, à terme. Le Beh pointe du doigt le dépistage, qui doit être amélioré et la relance de la vaccination de l’hépatite B (il n’existe pas encore de vaccin contre l’hépatite C).
« Pour être plus efficace, la pratique du dépistage doit être aujourd’hui plus spécifiquement orientée vers certains groupes non initialement ciblés et chez lesquels les études épidémiologiques ont montré une prévalence élevée de l’infection (personnes en situation de précarité, migrants originaires de pays de forte endémie, détenus) ». explique le Beh.
Chez les usagers de drogue, le niveau de séroprévalence de l’hépatite C reste particulièrement élevé et la persistance de comportements à risque (incluant l’usage de drogue par voie nasale) peut être responsable d’une contamination.
Le plan Hépatite 2009/2012 lancé par le gouvernement, prévoit de passer de 57 à 80 % de personnes dépistées pour l’hépatite C et de 45 à 65 % pour l’hépatite B.
La prévention est la deuxième ligne de force défendue par le Beh. « La nécessité d’une relance de la vaccination contre l’hépatite B dans notre pays est une évidence. (le taux actuel de couverture est en France un des plus bas des pays d’Europe) ».
Etude du BEH sur www.invs.sante.fr