Thierry Corbalan, un cinquantenaire amputé des deux bras, a effectué samedi en seize heures à la nage la cinquantaine de kilomètres qui sépare le Cap Corse (Haute-Corse) de l’île d’Elbe. « La traversée m’a pris environ seize heures pour rejoindre, en monopalme, Sisco samedi à 19H45 », a indiqué à l’AFP M. Corbalan, confirmant une information de France 3 Corse. « Les conditions météo ont été exécrables. Le mal de mer ne m’a jamais quitté. J’ai vomi plusieurs fois et j’ai même été en état d’hypoglycémie », a ajouté le nageur qui a ressenti un « petit malaise » à son arrivée. Afin de prouver que les handicaps sont surmontables, Thierry Corbalan s’est entraîné durant un an, six fois par semaine, à raison de trois à cinq heures de nage par jour, pour préparer cette traversée de samedi.
Son handicap des bras le force à compenser par des efforts musculaires au niveau du monopalme qu’il utilise avec ses jambes. Amputé des deux bras en 1988 après un accident, il avait déjà tenté cette traversée le 1er septembre avant d’abandonner au bout d’une trentaine de kilomètres en raison de mauvaises conditions climatiques. Thierry Corbalan, 53 ans, relève des défis sportifs à but caritatif et afin de montrer l’exemple aux personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie dans le cadre de son association « Le dauphin corse ». En 2009, il a traversé à la nage la quinzaine de kilomètres entre le détroit de Bonifacio et la Sardaigne. Un an plus tard, il a réalisé l’aller-retour toujours entre Bonifacio et la Sardaigne, avant d’effectuer en 2011 le même trajet en aller simple pour soutenir une enfant atteinte d’une maladie orpheline.