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Auxiliaire de vie : « Mon métier est nécessaire »

Âgée de 28 ans, Karen Lacroix est devenue auxiliaire de vie afin de venir en aide aux personnes dépendantes.

Auxiliaire de vie : « Mon métier est nécessaire »
Branly – Spot 2 – PC
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Âgée de 28 ans, Karen Lacroix est devenue auxiliaire de vie afin de venir en aide aux personnes dépendantes.

Frappée par la crise Covid en 2020, Karen Lacroix décide de mettre à terme son poste de restauratrice pour se remettre en question et donner plus de sens à son futur métier. Après avoir fait quelques annonces dès l’été 2020, Karen trouve un poste qui lui correspond : auxiliaire de vie spécialisée dans l’accompagnement du handicap. Retour sur son métier et sa rencontre évidente avec la jeune Manon Souilah.    

Pourquoi vous vous êtes lancé dans le métier d’auxiliaire de vie en particulier ?

Auparavant, je travaillais dans la restauration et j’ai toujours aimé le contact avec les clients et les personnes en général. Mais je voulais avoir un métier beaucoup plus utile, me sentir importante et surtout venir en aide aux personnes dépendantes. Le matin, je me levais et je me disais que je voulais donner donner du sens à mon métier. Ce qui m’a orientée petit à petit vers le métier d’auxiliaire de vie.

La période de Covid a accentué cette réflexion-là et donc j’ai commencé juste après l’été 2020 à faire ce que j’aime le plus : être présente pour les personnes afin de leur venir en aide.
À ce moment-là, j’ai fait la rencontre de Manon qui a été un vrai coup de cœur. Il faut savoir que le métier d’auxiliaire de vie est un accompagnement qui se fait au côté de la personne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, que ce soit pour la toilette, les courses ou encore préparer les repas.

En revanche, il y a aussi une grande partie de soutien émotionnel, d’accompagnement dans les activités ludiques, extérieures… Et nous avons la chance au sein de notre entreprise, de travailler avec une seule personne. C’est-à-dire que moi, je n’ai que Manon.





Grâce à cela, on a pu créer un lien assez fort en deux ans en se voyant beaucoup d’heures par semaine.
Je cherchais vraiment un métier qui fait sens et qui permet de créer des liens avec les personnes.

Comment êtes-vous entrée en contact avec Manon ?

J’ai postulé au sein de mon entreprise actuelle, et j’ai essayé de trouver des postes d’auxiliaires qui pouvaient me correspondre au niveau du caractère avec les bénéficiaires.

Lorsque je me suis présentée, Manon venait juste d’arriver également, elle cherchait une personne jeune et dynamique qui aimait voyager et c’est comme ça que nous nous sommes rencontrées.

Est-ce difficile pour vous au quotidien de consacrer une grande partie de votre temps à accompagner des personnes en situation de handicap ?

Au final, c’est ce que je dis très souvent, même si Manon ne parle pas et qu’elle a un handicap qui est considéré comme lourd, à terme, lorsqu’on la côtoie quelques heures ou quelques jours, on oublie très vite son handicap.

Pour moi, c’est juste une jeune fille qui a soif d’indépendance, qui a toujours le sourire et qui a toujours plein de projets en tête. À titre personnel, cela reste un métier facile à partir du moment où on se retrouve avec une personne comme Manon.

Même si aujourd’hui, vous êtes l’auxiliaire de vie de Manon, est-ce que vous imaginez avoir d’autres expériences dans le futur ?

Je déménage à Paris pour des raisons personnelles et donc forcément, je vais arrêter de travailler avec Manon.

Je vais tester cette expérience avec d’autres personnes, mais j’avoue que j’ai un peu d’appréhension parce que je me dis que cela serait une réelle chance d’avoir un lien et autant de facilités avec d’autres personnes.





Quoi qu’il en soit, on restera bien évidemment en contact et j’espère vraiment qu’elle réussira à avoir des auxiliaires qui lui correspondent à l’avenir, comme elle peut déjà en avoir quelques-unes autour d’elle.   

Pour en savoir plus sur l’entreprise bordelaise spécialisée dans l’accompagnement du handicap où travaille Karen Lacroix, rendez-vous sur le site Handi’home.

Propos recueillis par Robin Hubert

En photo : Karen Lacroix (à droite) accompagnée de Manon, la bénéficiaire qu’elle accompagne.

Découvrez ici l’interview de Karen Lacroix en podcast sur notre chaîne YouTube

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