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AZERTY : Gros plan sur la normalisation du clavier français

La normalisation du clavier français Azerty
Branly – Spot 2 – PC
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Technologie : La normalisation du clavier français AZERTY 

L’AFNOR (organisme national de normalisation), a récemment publié la norme volontaire NF Z71‐300 sur les claviers de saisie pour faciliter l’écriture du français. L’objectif de cette norme est de nous faire gagner en ergonomie afin d’écrire plus facilement le français ainsi que les langues régionales et européennes. Le clavier « azerty », qui tire son nom des six premières touches alphabétiques du clavier présente encore trop de failles.

Il est reconnu aujourd’hui que d’écrire les majuscules sans accents est incorrect, or le clavier AZERTY ne propose pas naturellement cette possibilité, tout comme il impossible de trouver certains caractères répandus dans la langue française comme des ligatures « e dans l’a » pour « et cætera », du « e dans l’o » de « œuf ». D’autres caractères sont difficilement accessibles ou absents, selon les systèmes d’exploitation. C’est le cas par exemple pour le [é] et le [ç] majuscules. Les claviers AZERTY limitent aussi la saisie des langues régionales. Or, en occitan, il doit être possible d’ajouter des accents graves et aigus à toutes les voyelles, ce qui est très difficile aujourd’hui avec un clavier de base. Dans le contexte européen, il devenait donc urgent de faciliter l’écriture des langues en alphabet latin : l’eszett en allemand, le tilde en castillan ou portugais, les points d’interrogations ou d’exclamation inversés, le O barré pour le danois et le norvégien…

Et contrairement à la plupart de ses voisins européens, même francophones, la France ne dispose pas, aujourd’hui, d’une norme décrivant le clavier utilisé sur les différents matériels informatiques traditionnels. Il était donc nécessaire de remédier à cela. Aujourd’hui, Un clavier normalisé pour les usagers résidant en France devrait idéalement répondre à tous leurs besoins. Dans un contexte fortement multilingue, il est en effet aujourd’hui nécessaire de pouvoir recourir à plusieurs langues au sein d’un même document ou d’un même projet.





Le rôle d’Orange
Orange, très fortement engagé dans l’accessibilité des technologies numériques et de communication pour les personnes en situations de handicap, a pris une part active à la conférence concernant le lancement de cette norme volontaire qui s’est déroulé à l’Assemblée Nationale. Etaient présents les députés Jacques Krabal et Paul Molac, Paul de Sity, Secrétaire général de la culture, délégué à la culture française et aux autres cultures, Olivier Peyrat, PDG d’Afnor, le PDG de Bepo et pour Orange, François René Germain, directeur de l’accessibilité du groupe ; Philippe Lucas, responsable de la normalisation, et Monique Mai, Directrice Communication & Vente à distance & Affaires publiques, présente en tant que membre du comité AFNOR et ISO / SC35 avec Denis Chêne. Ces derniers ont travaillé sur la possibilité de déployer le clavier français en Afrique, avec le soutien de Mme Albanel, et ont présenté l’engagement d’Orange dans le domaine du handicap pour leurs citoyens. Aujourd’hui, la France porte d’ailleurs un projet de norme internationale sur les interfaces des claviers virtuels, dont une des recommandations serait de suivre, pour chaque pays, la disposition usuelle des claviers physiques des touches alphabétiques, quand cela est possible.

Les deux solutions proposées :
La norme NF Z71-300 propose deux modèles de claviers, offrant chacun les mêmes possibilités d’écriture, mais orientés vers des publics et des usages différents.
Le clavier « azerty » optimisé
Le premier est un modèle d’« azerty » optimisé. Les 26 lettres de l’alphabet et les chiffres ne changent pas de place, contrairement à certains autres signes tels que certaines voyelles accentuées, l’arobase, la ponctuation, le dièse (hashtag), les symboles monétaires, les accolades….  Les utilisateurs intéressés pourront donc facilement intégrer ces évolutions.





Le clavier BEPO
Le deuxième modèle proposé, dit « bépo », est quant à lui déjà couramment utilisé au sein d‘une communauté d’adeptes. Le projet a été l’occasion d’augmenter les possibilités offertes via les touches mortes, et n’ont pas d’impact sur les gravures de touches. Ce modèle est aujourd’hui reconnu comme proposant la disposition la plus ergonomique et efficace possible pour la saisie du français et d’autres langues à alphabet latin, mais aussi pour la programmation.

En photo : Le clavier AZERTY optimisé en haut, et le clavier BEPO en bas.

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