Double champion du monde, médaillé d’or en 2004 et d’argent en 2008, il démarre cette troisième campagne de manière tonitruante puisqu’il a survolé l’épreuve. En dehors d’une disqualification pour départ volé le premier jour, il a terminé toutes ses manches parmi les quatre premiers ce qui lui permet de terminer avec 17 points d’avance. « J’allais vite, j’étais inspiré sur les bords », résume-t-il en faisant référence à la dernière manche gagnée dans les grandes largeurs aujourd’hui. Cette domination sans partage est due selon-lui au travail réalisé cet hiver et notamment aux voiles X Voiles dessinées par ses soins. « On ne peut pas rêver mieux à six mois des Jeux », analyse le skipper qui a toutes les raisons de croire en ses chances pour Londres. Pourtant, Damien est loin d’avoir tout misé sur le 2.4 puisqu’il mène en même temps un projet en 40 pieds grâce auquel il a terminé deuxième de la récente transat Jacques Vabre. Il reste aux États-Unis jusqu’à la fin du mois de janvier puisqu’il participera la semaine prochaine à la Rolex Miami OCR, grande classique du circuit.
« Ca ne pouvait pas mieux se terminer !, s’exclame Damien Seguin. J’ai abordé cette dernière journée avec la même pression que les jours précédents puisque je trainais cet OCS (départ volé, ndlr) depuis le premier jour. Je n’avais donc pas doit à l’erreur. J’ai pris un bon départ, j’ai contrôlé Thierry Schmitter (son plus proche concurrent) et ensuite, j’ai passé les bateaux devant moi les uns après les autres. On ne peut pas rêver mieux à six mois des Jeux. En dehors de cet OCS, ma plus mauvaise manche est une manche de 4. Le développement réalisé cet hiver a payé. C’est vrai qu’avec le projet 40 pieds j’ai moins de temps que pour les Jeux de Pékin mais j’ai aussi plus d’expérience et une équipe resserée autour de moi. Après la deuxième place sur la Jacques Vabre, je ne peux pas me plaindre de ce qu’il m’arrive en ce moment. Mener ces deux projets n’a rien d’un pari mais ça demande énormément de travail. Je m’éclate sur les deux bateaux et tant que c’est comme ça, je continue. »
Crédit Photo : © JM Liot / DPPI