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Dernière journée & Clôture des Jeux: Vancouver souffle la flamme

Branly – Spot 2 – PC
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Malgré la pluie, les athlètes des 44 nations présentes à Whistler, rejoints par les joueurs de Hockey et de Curling qui étaient à Vancouver durant cette semaine paralympique, n’ont pas manqué d’enthousiasme pour célébrer la fin de cette dixième édition des Jeux Paralympiques d’hiver à Vancouver à l’occasion de la Cérémonie de Clôture ce soir. Après un défilé des équipes dans les rues de la station canadienne, au milieu d’une foule venue en nombre célébrer une dernière fois les 500 athlètes, tous les acteurs de ces Jeux se sont retrouvés Place des médailles. Un dernier spectacle les attendait, marqué par l’extinction de la flamme et en guise de bouquet final, une parade des sportifs, dans un joyeux mélange de couleurs, tous les pays ne formant plus qu’un seul et unique mouvement dirigé vers 2014. Alors que la Russie aura marqué sportivement cette édition canadienne avec ses 38 médailles (2è derrière l’Allemagne au classement des nations), tous les regards se tournent déjà vers Sochi pour les prochains Jeux Olympiques et paralympiques d’hiver… Quatre années pour faire naitre de nouveaux rêves de médailles et préparer une nouvelle aventure paralympique tricolore.

Faire partie du Top 10 des nations était l’objectif affiché par l’équipe de France. Malgré une entrée en matière difficile, les médailles de Nicolas Bérejny (Or), Vincent Gauthier Manuel (deux d’argent et une bronze) et Solène Jambaqué (deux d’argent) ont permis aux bleus de se classer 10è de ces Jeux. Comme à Turin en 2006, la Russie grâce à son écrasante domination en ski nordique réalise de beaux Jeux avec 12 titres paralympiques. L’Allemagne lui vole la vedette en terminant 1ère du classement des nations bien que comptant moins de médailles (24). La Mannschaft rentre avec 13 médailles d’or. Le pays hôte le Canada complète le podium avec 19 médailles (dont 10 en or). En ajoutant l’Ukraine ces 4 nations trustent plus de la moitié des médailles distribuées à Vancouver.





 

SKI DE FOND / LE 1KM SPRINT

 

Pour la dernière épreuve de ces Jeux, les fondeurs français avaient à cœur de bien figurer et faire oublier la déception des résultats en ski nordique durant ces Jeux. Sans véritable spécialiste du sprint, les français ont su parfaitement tenir leur rang.

Dans la catégorie « assis », le vétéran de l’équipe de France Alain Marguerettaz fait preuve de beaucoup d’engagement, il termine 8e et se qualifie pour les demi-finales. Dans une épreuve dominée une fois de plus par les russes, les trois autres français, Georges Bettega, Thierry Raoux et Romain Rosique, se classent respectivement 19e, 33e et 35e insuffisant pour se qualifier pour la suite. Dans sa demi-finale, Alain Marguerettaz est confronté aux pays de l’est : les russes Vladimir Kiselev et Roman Petushkov et l’ukrainien Iurii Kostiuk. Malgré une course énergique, le savoyard de La Féclaz termine 4e, la finale ne lui ouvrira pas ses portes.
Chez les déficients visuels, Thomas Clarion prend la 15e place d’une course emmenée par les frères canadiens McKeever. Il n’est pas qualifié pour les demi-finales.

En catégorie « debout », Yannick Bourseaux, visiblement éprouvé par ces 9 jours de compétition, ne peut faire mieux que la 15e place. Les 6 premières places étant qualificatives, l’auvergnat en termine avec ses Jeux. Nathalie Morin (déficiente visuelle) et sa guide Stéphanie Jallifier, terminent 11ès du tour qualificatif.

Jean Minier, DTN, fait le bilan de cette ultime épreuve à l’arrivée : « Cette course était la dernière d’Alain avec l’Equipe de France. Il arrête la compétition en étant dans les 8 meilleurs mondiaux. Il a prouvé à tout le monde que sa sélection était pleinement justifiée. Concernant les autres français, il n’y a pas de déception à avoir. Le sprint classique n’est pas une spécialité française, seuls les pays avec une vraie culture du ski nordique s’imposent. »





BILAN ET HORIZON 2014

Pour Jean Minier, Directeur Technique National de la Fédération Française Handisport, « si la France est parvenue à son objectif du top 10 des nations, les résultats sont en demi-teinte en raison du manque de médailles en ski nordique ». Malgré un niveau de performance intéressant, les skieurs nordiques français n’ont pas été en mesure de « jouer pour la médaille », en dehors de Thomas Clarion sur les longues distances. Ce manque de réussite s’explique par « un niveau international qui s’est considérablement élevé en particulier du fait de deux nations fortes qui ont « trusté » la quasi- totalité des podiums : la Russie et l’Ukraine. »

 

En ski alpin, l’entrée en matière aura été difficile. « Les réussites individuelles de Nicolas Bérejny, Vincent Gauthier Manuel et Solène Jambaqué en fin de semaine, ont permis au groupe de montrer toute sa qualité. D’un point de vue global, nous pouvons retenir que les canadiens, les allemands, les slovaques, les autrichiens et les USA sont les nations fortes de ces Jeux en ski alpin. »

 

Selon Jean Minier, « Il semble évident sur les 3 disciplines (ski alpin, biathlon, et ski de fond) que la professionnalisation de l’encadrement est un déterminant incontournable du niveau de performance de la nation : le staff technique, les préparateurs ski en nombre, le staff médical, les assistants skieurs assis et les guides sont autant de postes clés à consolider pour garantir la performance de nos athlètes. Il faut poursuivre nos efforts pour leur permettre de disposer de davantage de temps et de moyens pour s’entraîner et participer aux circuits nationaux et internationaux de compétitions. »

Pour Gérard Masson Président de la Fédération Française Handisport et du Comité Paralympique et Sportif Français : « une collaboration plus étroite avec les fédérations dites « ordinaires », semble pertinente en matière d’apport technologique, technique, matériel et logistique. Cependant, les réponses apportées à nos sportifs ne pourront être adaptées qu’à la condition d’une analyse individualisée de leurs besoins et attentes, en fonction de leur handicap, mais aussi de leur niveau de pratique sportive. Au regard des modèles observés à l’étranger et des caractéristiques de la situation française, ce rapprochement ne peut cependant pas être considéré comme une solution « miracle » car la réalité est complexe en raison des difficultés à recruter des nouveaux sportifs dans les sports d’hiver, principalement des jeunes et des femmes ».

SOTCHI DONNE RENDEZ-VOUS AU MONDE EN 2014

Les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques en 2014 auront lieu à Sochi en Russie, ville bordant la Mer Noire. Les autorités russes ont promis des investissements massifs estimés à 10 milliards d’euros, afin « de faire de Sochi un complexe de sports d’hiver de classe mondiale et relier cette ville de la mer Noire aux montagnes du Caucase ». Dmitry Chernyshenko, Président et Directeur général de Sochi 2014, déclare : « Je suis personnellement résolu à ce que les Jeux Paralympiques d’hiver de Sochi 2014 apportent un héritage sportif et social durable à plus de 13 millions de personnes vivant avec un handicap en Russie. Je peux donc assurer au Mouvement Paralympique du monde entier que mon équipe et moi-même célébreront ce jour spécial avec un véritable optimisme ».

UNE ÉQUIPE RAJEUNIE


A Turin en 2006, la Russie avait terminé en tête du classement des nations des Jeux Paralympiques, avec un total de 33 médailles dont 13 en or, loin devant les allemands et les ukrainiens. Emmenée par plusieurs athlètes d’expérience et médaillés à Turin, l’équipe russe présente à Vancouver, considérablement rajeunie, a dominé comme jamais les épreuves de ski nordique, discipline phare des pays de l’est. On pense notamment à Irek Zaripov, 26 ans, 4 fois médaillé d’or durant ces Jeux. Il sera, à n’en pas douter, le chef de file de l’équipe dans 4 ans.

www.sochi2014.com

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