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Des idées pour rendre les collectivités plus inclusives et accessibles, aux Rencontres des élus locaux délégués au handicap en Région Auvergne Rhône-Alpes

Branly – Spot 2 – PC
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Lundi 18 mars 2024, s’est tenue la deuxième Rencontre des élus locaux délégués au handicap en Région Auvergne Rhône-Alpes, à Lyon.

A l’initiative de la Région, et en présence de Madame la Vice-Présidente de Région Sandrine Chaix et de Madame la sous-préfète Salwa Philibert en charge de la politique de la ville, cette journée de conférences et d’échanges est l’occasion de mettre en lumière des initiatives et idées mises en place localement par des mairies, des communautés de communes ou des départements en faveur des personnes en situation de handicap. Dans le but d’inspirer toutes les collectivités présentes et d’inviter à engager des projets locaux concrets dans leur politique locale en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité des personnes en situation de handicap.

Des associations et les élus sont invités à venir échanger sur les politiques handicap, à partager leurs initiatives et bonnes pratiques et à prendre de bonnes idées. L’objectif est aussi de montrer que les politiques handicap ne doivent pas uniquement porter sur l’accès et la mobilité, mais aussi sur l’animation et l’ensemble des politiques locales.

« Si c’est possible à un endroit, alors c’est possible ailleurs »

L’objectif de la journée est de faire des émules, en montrant qu’il y a de bonnes pratiques à mettre en place, sans budget conséquent.

Salwa Philibert a notamment rappelé qu’en France, beaucoup de choses se sont construites historiquement grâce au handicap, en servant d’abord la cause des personnes en situation de handicap : « Souvent le collectif profite du travail fait pour les personnes en situation de handicap ».





Et de donner une recommandation aux élus :

  • faire un état des lieux des points forts et des manques dans sa collectivité concernant l’accessibilité et l’inclusion,
  • et se demander ensuite ce que l’on souhaite faire avancer à son niveau.

La Rencontre a vu se succéder les présentations de différentes initiatives locales, ainsi que d’associations venues présenter leurs solutions d’accompagnement pour les collectivités.

Ce sont notamment succédés :

  • Laurent Michon, Adjoint à la mairie de Caluire-et-Cuire, dont la collectivité est active sur la mise à disposition de moyens aux personnes handicapées et utilise l’application Acceo pour rendre les parcours accessibles aux personnes sourdes et malentendantes en Mairie.

  • Gwenaelle Brochoire de Oocity, agence de formation et de création de signalétique accessible, qui constitue l’un des points d’entrée possible dans une démarche d’amélioration de l’accessibilité d’un site.

  • Blanche Dufour, pour l’application Coeur du nid, qui met en liaison des familles ayant un enfant en situation de handicap et des bénévoles. Elle a notamment cité l’initiative de la ville de SaintPriest, où une salle de détente et de divertissement a été créée à l’attention des mères d’enfants en situation de handicap, pendant que leurs enfants sont pris en charge par des professionnels dans un espace mitoyen en toute sécurité.

  • Dans une table ronde dédiée au tourisme accessible, Thierry Gaide de la communauté de communes de Haute Tarentaise, Sandrine Ramery d’AcceSens, qui travaille à l’accessibilité du patrimoine, à travers des vidéos, des applications, des contenus FALC, et qui propose l’application mobile Handivisites, et Céline Coudouel, d’AURA Tourisme dont l’agence met en œuvre la politique tourisme de la région, qui a pu rappeler que l’enjeu de l’accessibilité était aussi un enjeu d’attractivité. Les sites accessibles valorisent leur potentiel touristique.





  • Martin Rochon, d’Okeenea, concepteur de solutions permettant de rendre accessibles l’ensemble des territoires (voiries, transports en commun et bâtiments) qui a invité l’ensemble du public à voir l’accessibilité comme un investissement plutôt que comme un coût.

  • Les élus d’Entremont-le-Vieux, où l’ESAT Le Habert intègre des ouvriers dans différents ateliers (fromagerie, transformation laitère, et prestations agricoles). Ses membres retrouvent du sens et le goût du travail. Il s’agit d’un véritable modèle d’inclusion et d’intégration, avec des professionnels qui encadrent et qui leur donnent le sens de la valeur travail.

  • L’association Atoudys, qui travaille à l’intégration locale des personnes présentant un trouble DYS. Son action consiste à sensibiliser les élus, pour repérer des personnes et mieux les orienter.

  • Et les élus et responsables de la Mairie de Chazelles-sur-Lyon qui ont pu présenter leurs initiatives en faveur de l’emploi et du handicap et notamment le dispositif Service Connect.

La ville de Vichy a par exemple été citée en référence, où l’aménagement réalisé pour le CREPS en vue de l’accueil des équipes olympiques et paralympiques positionne Vichy à l’échelle internationale en modèle d’accessibilité.

La région Auvergne Rhône-Alpes vient également en soutien financier de certaines initiatives, comme les aires de jeux inclusives. (En savoir plus et déposer une demande d’aide sur ce lien)

Aire de jeu inclusive à Grenoble (c) Google Street View

Réfléchir en parcours d’usagers plutôt qu’en normes

Le travail commun entre les collectivités, les associations et les personnes en situation de handicap permet de faire avancer les démarches et la mise en place concrète d’initiatives et installations inclusives et accessibles.

L’assemblée a été invitée à réfléchir en parcours d’usage plutôt qu’en normes. Les normes existent, mais se conformer uniquement aux normes ne permet pas toujours de rendre un bâtiment ou un site entièrement accessible. Le parcours prend en compte l’accessibilité physique mais aussi la signalétique, la communication.

Il est par exemple fréquent d’observer l’installation d’un ascenseur ou d’une rampe pour l’entrée principale mais la négligence d’une signalétique claire ensuite, empêchant un parcours 100 % accessible vers les autres rampes d’accès ou ascenseurs dans le bâtiment.

Les collectivités doivent travailler leurs réponses aux besoins des personnes en situation de handicap pour construire des parcours accessibles de bout en bout.

Cette Rencontre permet d’enclencher des initiatives, de donner à voir concrètement ce qui peut être fait. Ces rencontres ont vocation à se tenir chaque année désormais, et le dynamisme de ces témoignages inspirant portera des fruits à n’en pas douter.

En prolongement de ces Rencontres, une association a été créée par Sandrine Chaix en association avec d’autres élus, l’Association Nationale des Elus Locaux Engagés pour les Personnes Handicapées (ANELEPH). Dans l’objectif de créer une communauté d’élus afin de valoriser des initiatives et pour inspirer chacun sur son propre territoire.

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