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Détresse des soignants : un besoin d’accompagnement après le Covid-19

Branly – Spot 2 – PC
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L’enquête réalisée par l’association SPS dénonce la détresse des soignants et le manque et le besoin d’accompagnement psychologique des soignants.

L’association des soins aux professionnels en santé (SPS) révèle une enquête réalisée pendant l’épidémie du coronavirus. Le nombre de personnes en réanimation continue à baisser depuis quelque temps, cependant la détresse des soignants semble être aussi importante qu’au moment du pic de l’épidémie.

En effet, depuis deux mois, l’association SPS s’est mobilisée et a recueilli près de 1204 témoignages anonymes.

L’anxiété, les problèmes d’organisation du travail et l’épuisement professionnel représentent les principaux motifs d’appels téléphoniques reçus par l’association. La SPS démontre également que 85 % des participants ne se sentent pas soutenus sur le plan psychologique depuis de début de la crise du Covid-19.

Selon l’enquête de l’association, pour près de 68 % des personnes interrogées, la hiérarchie et les dispositifs d’écoute n’ont pas rempli leur rôle. Alors que la famille, les proches et les collègues ont été des aides indispensables pour soulager la détresse des soignants. C’est par ailleurs le manque de protection et de soins, ainsi que les questions d’organisation et le management qui ont contribué à ce mal-être chez sept personnes sur dix.

Bilan de l’enquête sur le mal-être des professionnels de santé

Au total, l’enquête prend en compte 3 244 appels traités auprès de soignants, avec une moyenne 60 appels par jour et une durée de 24 minutes par échange. Plus d’un sur trois a été passé la nuit (16 %) ou le dimanche.





Parmi les principaux constats réalisés :

  • Les appelants sont pour 71 % des femmes et 84 % des salariés.
  • 35 % des appelants sont infirmier-infirmière, aides-soignant(e)s et 10 % travaillent dans le secteur du médico-social.
  • Les appels proviennent essentiellement des régions : Île-de-France (31 %), Auvergne-Rhône-Alpes (12 %), Grand-Est (10 %), Occitanie (8 %), Nouvelle-Aquitaine (6 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6 %), Hauts-de-France (5 %), Bretagne (5 %), Pays de la Loire (4 %) et Bourgogne-Franche-Comté (4 %).

La crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle été révélatrice de cette détresse des soignants sous-jacente, depuis de nombreuses années ?

« Chaque crise mettant à l’épreuve notre société voit naître des changements profonds, nous permettant d’en tirer collectivement les enseignements, commente l’association SPS. Les professionnels en santé sont ainsi au centre de nos préoccupations et de nos démarches ».

Créée en novembre 2015, l’association Soins aux Professionnels en Santé est reconnue d’intérêt général. SPS a pour origine le rassemblement d’un groupe d’experts souhaitant partager et défendre la santé des soignants et des professionnels en santé.

Plus d’informations : www.asso-sps.fr

 

Anna Pellissier

 

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