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Douleur chronique et estime de soi : S’accepter et se respecter

Quand la douleur chronique affecte la confiance en soi
Branly – Spot 2 – PC
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Quand la douleur chronique affecte la confiance en soi


Si l’estime de soi reste dépendante de nombreux paramètres, elle est aussi très influencée par notre état de santé. Parmi les difficultés médicales, la douleur chronique, véritable source d’impuissance pour soi-même et souvent mal comprise par l’entourage, peut entraîner une dévalorisation personnelle.

L’estime de soi occupe une position centrale dans la façon dont l’individu s’aime, s’accepte et se respecte en tant que personne. Evaluer ses qualités, sa valeur et ses potentiels relève d’un mécanisme naturel et propre à chacun. Plus ou moins stable selon les individus et les troubles de la vie, cette appréciation, tout à fait personnelle et intime, reste très dépendante de notre état physique et psychologique. La douleur intense et répétée est un monde impalpable et incompréhensible pour l’entourage, qui met souvent des années à réaliser que la personne n’exagère pas son ressenti.

« C’est seulement plusieurs mois après mon diagnostic, grâce à une émission télévisée, que mes amis ont commencé à réaliser à quel point je pouvais souffrir », explique Sandrine, qui s’est longtemps sentie incomprise et mal vue. « Mon conjoint me dit souvent de me bouger, comme si je ne faisais aucun effort pour gérer la douleur ! », témoigne Anne lors d’un groupe de parole. Incapable de gérer sa douleur, c’est le sentiment très fort que ressentent beaucoup de personnes, avec ou sans culpabilité, dans leur propre regard ou celui des autres. Comme elle, des milliers d’hommes et de femmes touchés par des douleurs chroniques s’estiment incompris, parfois presque considérés comme des simulateurs : « Vous n’avez rien, c’est dans la tête ! m’a -t-on dit pendant des mois ! renchérit Albert, scandalisé. Une négation très violente et injuste face à une douleur bien réelle. Les malentendus qui existent souvent avec le corps médical perturbent aussi l’image de soi : « ras le bol d’entendre que c’est psychologique ! » ajoute Albert !





Si les soignants veulent souvent aborder la dimension psychologique des symptômes, ils activent en réalité un message très destructeur pour l’estime des patients : « vous n’êtes pas capable, madame, monsieur, de gérer vos états d’âme ». Un sentiment foudroyant qui vient renforcer l’impression envahissante de ne pas être capable de quoi que ce soit. Et puis, la maladie fragilise aussi l’estime en amplifiant les questions concernant le corps ; il était auparavant notre meilleur soutien, il devient aujourd’hui un corps traitre, blessant, impuissant… parfois dangereux. Une ambivalence identitaire tout à fait troublante pour la valeur qu’on se porte. : « J’ai eu toute une période où je ne me supportais plus, où chaque journée de douleur était comme un nouvel échec », témoigne Sandrine.

La douleur chronique peut donc perturber les bases narcissiques, parfois même de façon considérable ; mais ils sont aussi nombreux à avoir fait l’expérience de situations ressources, de rencontres favorables et salvatrices. Il suffit parfois d’une oreille attentive et bienveillante, d’activités régulières valorisantes ou d’un patient reconnu comme un véritable expert de sa maladie pour favoriser un meilleur regard porté sur soi-même et se sentir capable de déplacer des montagnes.

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