Déplorant la persistance de nombreuses atteintes aux droits fondamentaux des personnes accueillies en EHPAD, l’Uniopss alerte les pouvoirs publics et les enjoint à s’engager davantage pour améliorer la situation.
Suite à la publication, le 16 janvier 2023, d’un rapport de suivi des « droits fondamentaux des personnes accueillies en EHPAD, par la Défenseure des Droits, l’Uniopss – Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux – interpelle les pouvoirs publics sur les atteintes aux droits et libertés qui persistent et les appelle à mener une politique forte, volontariste et immédiate.
Pour une politique nationale ambitieuse
Ainsi, elle déplore un bilan sans surprise pour les associations qui alertent sans relâche sur la situation préoccupante des personnes accompagnées et des professionnels :
« La réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur des atteintes aux droits dénoncées. En écho à la conclusion de ce rapport de suivi pointant une « prise de conscience tardive des pouvoirs publics » et la nécessité de « déboucher sur une politique nationale ambitieuse permettant d’assurer une prise en charge respectueuse des droits et libertés fondamentaux des résidents des EHPAD et de leur dignité , l’Uniopss ne cesse de demander une loi Autonomie, qui assure un accompagnement de qualité, en augmentant le ratio minimal d’encadrement et en améliorant l’attractivité des métiers du grand âge ».
Permettre aux personnes accueillies en EHPAD d’exercer leurs droits fondamentaux
L’Uniopss s’aligne également sur le rapport de la Défenseure des droits en rappelant que les personnes accueillies en établissement doivent pouvoir exercer leur liberté et leur citoyenneté, ce qui implique, pour les résidents, le droit d’aller et venir ainsi que celui du maintien des liens familiaux.
« Enfin, nous partageons l’exigence de renforcement de la lutte contre la maltraitance, en facilitant les contrôles mais aussi en améliorant les situations individuelles par l’identification, le signalement et l’analyse systématique de ces situations, défend l’Uniopss. Il est plus que temps que ces priorités soient mises en œuvre et nous attendons des travaux du CNR Fabrique du Bien vieillir des mesures fortes. Chacun connait les constats, il est temps d’y répondre par des actes !
L’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) a été créée en 1947. Elle rassemble les acteurs associatifs des secteurs sanitaire, social et médico-social. Elle porte auprès des pouvoirs publics la voix collective de l’ensemble de ces associations, engagées auprès des personnes vulnérables, pour développer les solidarités. Elle est présente sur tout le territoire français avec un réseau d’unions régionales et d’une centaine de fédérations et d’associations nationales. L’Uniopss regroupe près de 35 000 établissements, 750 000 salariés et un million de bénévoles.
Pour en savoir plus sur l’Uniopss : https://www.uniopss.asso.fr/
À lire aussi : Maltraitances en EHPAD : L’État annonce un renforcement de ses actions