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Études des jeunes en situation de handicap : Les propositions de la CGE

Études des jeunes en situation de handicap : Les propositions de la CGE
Branly – Spot 2 – PC
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Faciliter la vie et les études des jeunes en situation de handicap : C’est le but des 17 pistes avancées par la Conférence des grandes écoles suite au lancement du Comité national de suivi de l’Université inclusive.

Alors que le premier comité national de suivi de l’Université inclusive s’est tenu le 12 mai dernier, la Conférence des grandes écoles (CGE) apporte sa pierre à l’édifice en formulant 17 propositions pour simplifier la vie des jeunes en situation de handicap et leur permettre un meilleur accès aux études supérieures.

À travers son groupe de travail Handicap, la CGE, engagée depuis plus de 10 ans en faveur de l’inclusion des étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur, profite ainsi du lancement du Comité national de suivi de l’Université inclusive pour proposer des pistes concrètes d’amélioration des politiques publiques. Objectif : permettre à chaque jeune en situation de handicap de suivre la formation de son choix pour s’insérer professionnellement dans le domaine d’activité qui l’attire, et ce, sans être entravé par des obstacles liés à un manque d’accessibilité de l’enseignement supérieur.

« Co-construites par la cinquantaine de référents handicap membres de la CGE, ces propositions ont pour ambition d’être des vecteurs du développement de l’inclusion dans toutes les formations de l’enseignement supérieur, commentent les membres de la Conférence des grandes écoles. Concrètes et simples à mettre en œuvre, ces recommandations concernent : les reconnaissances administratives et les droits qui y sont associés; l’accès au logement et à l’accompagnement dans la vie quotidienne;  l’accès au sport et à la vie sociale étudiante; l’accompagnement de la transition entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur; et le maintien des aménagements nécessaires tout au long du parcours de formation ».





Sur l’ensemble des 17 propositions mises en avant, la CGE et son groupe de travail tiennent plus particulièrement à valoriser deux d’entre elles, pour leur caractère structurant :

1) La création d’une commission départementale de l’Enseignement Supérieur Inclusif (CDESI)

Cette commission aurait pour but de traiter l’intégralité des besoins et demandes de l’étudiant en matière d’aménagements au sein de son établissement. À l’heure actuelle, la plupart des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) ne répondent plus aux demandes spécifiques des étudiants dans le cadre de leurs cursus. Dans cette optique, la commission se composerait de différents acteurs :
– le médecin agréé par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH),
– des spécialistes (orthophoniste, ergothérapeute…);
– les référents handicaps des établissements d’enseignement supérieur du département dans le cadre de leur mission;
– des représentants des Services inter universitaires de médecine prévention et de promotion de la santé (SIUMPPS).

« La création d’une telle commission, dans chaque département, permettrait d’éviter les différences de traitements entre les étudiants, précisent les membres de la CGE. Elle favoriserait également une réponse rapide aux demandes des jeunes et serait une solution essentielle pour le développement de l’accueil des étudiants internationaux en situation de handicap. Par ailleurs, cette commission départementale faciliterait le transfert des dossiers des étudiants entre les départements, garantissant ainsi le maintien de leurs droits ».

2) La création d’un Statut d’Apprenant en Situation de Handicap (SASH)

Souhaité et réclamé depuis plusieurs années par la CGE, le Statut d’Apprenant en Situation de Handicap permettrait à chaque jeune en situation de handicap de bénéficier d’un soutien pendant ses études et lors de ses périodes de stage / apprentissage en entreprise. Le but étant de simplifier les démarches administratives de l’étudiant, qui peuvent parfois être lourdes et complexes (aménagements dans la scolarité, demandes d’allocation d’aides financières…).





Beaucoup de bacheliers en situation de handicap ne poursuivent pas d’études supérieures en raison du manque d’accessibilité

En parallèle de ces différentes propositions d’amélioration, le CGE et son groupe de travail Handicap rappellent que, malgré l’augmentation du nombre d’étudiants en situation de handicap dans l’Enseignement Supérieur, le pourcentage reste encore minime (2% d’étudiants en situation de handicap dans les établissements sous la tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en 2019-2020), beaucoup de bacheliers en situation de handicap ne poursuivent pas d’études supérieures, soit par manque d’accessibilité de certaines filières, soit par manque de conseils et d’informations, soit à cause de problématiques adjacentes aux parcours de formation (vie quotidienne, isolement, transport, logement…).

« Malgré les différents dispositifs mis en place ces dernières années, l’enseignement supérieur reste encore le parent pauvre des politiques publiques en matière de handicap en France, en comparaison avec l’enseignement allant de la maternelle au secondaire et avec l’accompagnement des travailleurs en situation de handicap », déclare en ce sens Vincenzo Esposito Vinzi, président de la commission Diversité de la CGE et DG de l’ESSEC Business School. C’est en décloisonnant nos modes de fonctionnement et de coopération que nous réussirons à faire en sorte que l’accès à la formation et à la vie sociale étudiante soit véritablement un facteur de l’emploi direct des personnes en situation de handicap ».

C’est pourquoi la CGE appelle les professionnels de l’inclusion et de l’accompagnement des étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur à travailler ensemble, pour permettre une expertise globale et la création d’outils communs.

Ces différentes recommandations serviront donc de socle pour alimenter les échanges et les travaux du Comité national de suivi de l’Université inclusive. Elles seront également soumises aux candidats des Élections présidentielles de 2022 afin qu’ils puissent s’en saisir et en débattre.

Le Comité national de suivi de l’Université inclusive a été créé par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et par Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées. Il a pour but de garantir l’accès à l’intégralité du parcours de scolarisation et de formation pour tout jeune en situation de handicap. Une ambition partagée par la CGE et ses membres.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : https://www.cge.asso.fr/

 

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