On attribue au sport de nombreux bénéfices physiques, mais il joue aussi un rôle important sur le psychisme : C’est ainsi que l’on peut faire du sport pour développer sa persévérance
Les bonnes résolutions sont légion. Pourtant, les excuses pour persévérer dans les prises de décision sont malheureusement aussi nombreuses. Cette qualité qu’est la persévérance ne peut faire l’impasse d’un minimum d’effort. Et c’est précisément à ce niveau que le fait de faire du sport peut voler au secours de tout psychisme velléitaire et défaitiste…
Certains marchands de bonheur estiment que, via une machine et des électrodes, on peut travailler sa musculature sans rien faire. Les spécialistes assurent évidemment qu’il s’agit d’un véritable leurre et que sans le mental, les résultats durables seront inexistants. D’autant que la satisfaction d’être actant de ses progrès constitue le moteur même de cette persévérance qui pourra, de fait, s’appliquer avec bonheur à bien d’autres domaines de l’existence.
Un exemple édifiant
L’histoire de Nathalie Benoit, athlète paralympique, atteinte de sclérose en plaque à l’âge de 16 ans, reste un grand exemple. Sportive dans l’âme, et malgré une progression rapide de la maladie, Nathalie n’a jamais baissé les bras. À force de courage, de détermination et des mois de rééducation, elle décide de poursuivre sa passion en aviron : Finalement, dit-elle aujourd’hui, cela va beaucoup mieux et je suis ravie de ne pas avoir écouté les conseils. Il faut s’écouter soi-même en priorité… Avouant avoir quelque peu désobéi aux conseils des médecins de l’époque tout en ayant conscience de son handicap, elle a réussi, à force d’obstination, à obtenir la médaille d’argent en skiff (aviron en catégorie bras-épaule) aux Jeux paralympiques de Londres en 2012. En parallèle, la championne exerce à plein temps le métier de professeur des écoles au CNED (cours par correspondance), son handicap ne lui permettant pas d’assurer une présence effective dans une classe. À la question d’un journaliste, Vous êtes un modèle d’adaptation à n’importe quel événement difficile, n’importe quel traumatisme. Quels conseils donneriez-vous aux candidats dans l’emploi pour surmonter leurs problèmes de santé, et briller comme vous ? Nathalie Benoit répond : Pour surmonter un problème de santé, la première étape est de l’accepter. Ensuite, je pense qu’il ne faut pas regarder ce que l’on ne peut plus faire mais regarder ce que l’on peut encore accomplir… De quoi mettre fin à toutes nos bonnes excuses (manque de temps, mauvaise condition physique, impatience, piètre volonté, peur de se blesser…) pour ne pas profiter des innombrables bénéfices d’une pratique sportive.
La liste des bienfaits
Il existe de multiples raisons de persévérer dans une activité physique. En voici quelques-unes auxquelles vous pourrez rajouter vos propres motivations :
> La satisfaction de passer à l’acte en mettant en pratique sa décision préalable.
> La joie de se sentir mieux dans sa peau.
> Un regain d’énergie vitale.
> Un sommeil réparateur.
> La réduction des risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et de cancer.
> Le renforcement de la charpente du squelette.
> Une meilleure confiance en soi.
> L’opportunité de se faire de nouveaux amis.
> L’accroissement de qualités telles que la tolérance, le calme, l’endurance, le dynamisme, qui constituent en outre autant de vertus nécessaires dans la vie de tous les jours…
Le plaisir comme moteur
Un point très important pour maintenir sa motivation à long terme revient à raisonner en termes de plaisir. Ainsi, évitez de vous dire : Il faut que j’aille faire de l’exercice, mais préférez plutôt : Je vais enfin me détendre et oublier mes soucis en marchant et en courant dans la nature ou Super ! C’est le moment de nager et de me défouler… Pour atteindre ce positionnement mental évolutif, il est toutefois nécessaire de choisir une activité agréable et attirante à plus d’un titre. N’hésitez pas à visiter des clubs de gym, des salles de sport, afin de vous imprégner de l’atmosphère dynamisante qui y règne. L’émulation se révèle toujours être un atout de plus…
Bernard Vallet