La ville de Genève a développé entre 2007 et 2008 deux démarches parallèles en terme d’accessibilité. La première consistant en l’attribution d’un budget de 1,2 million d’euros dédié à la mise en accessibilité de trente et un bâtiments culturels de la ville (théâtre, musées, bibliothèques). L’objectif était de faire coïncider les intérêts des utilisateurs (circulation intérieure et extérieure, installations sanitaires, signalétique) avec la conservation du patrimoine. Pour cela, la ville s’est appuyée sur la structure « Handicap, Architecture et Urbanisme », qui regroupe depuis plusieurs décennies les milieux intéressés dans le domaine des handicaps, afin qu’elle valide les différentes solutions mises en
place.
Projet artistique à vocation sociale »
La seconde est un « projet artistique à vocation sociale » : Genève accessible. Sur une idée d’Anthony Abad, qui avait déjà travaillé sur un projet similaire à Barcelone, un logiciel a été créé avec un certain nombre de catégories et d’obstacles, logiciel qui fut intégré à quelques téléphones portables. Les volontaires n’avaient alors qu’à prendre les photos de lieux inaccessibles répertoriées ensuite en différentes catégories : les dangers, les déviations, les entrées, ou au contraire les formes d’accessibilité réussies. Les photos étaient alors envoyées sur un site Internet qui construisait une carte indiquant les inaccessibilités de la ville. Le projet s’est clôturé en mai 2008 par une exposition au centre d’Art Contemporain ainsi qu’une série de conférences et de projets artistiques au Créateurs Singuliers. Ce projet a donné lieu à la création de deux supports visuels. Le premier est une carte postale faites de petits autocollants pour que les personnes constatant une incivilité puissent coller un autocollant sur une voiture par exemple. Le second, c’est l’édition de la première brochure « A découvert », sur un parcours au bord du Lac de Genève. (Source La lettre de l’accessibilté)