La brume avait rendez-vous avec les golfeurs en ces matinées des 4 et 5 avril 2009. Quelques éclaircies réchauffent les corps des sportifs, une légère bise vivifiant l’air. Mais qu’importe, la compétition qui a débuté à 9h30, réunit des enthousiastes de tous bords…
De 10 heures à 14 heures, autour du Trou Normand, les langues se délient. On entend des bruits – non pas de couloir – mais de parcours ! Handigolfeurs et golfeurs sont enchantés par l’organisation de cette compétition Handiswing, qui a demandé un an de préparation, tant à son coordonateur Roger Plo-Iversenc qu’à l’équipe réunie autour de lui sur ce projet.
Participation active
Cette action, menée de concert par le Lions Club International et le Rotary de Nogent-Sur Marne en association avec le golf centenaire d’Ozoir-la Ferrière, est sponsorisée par des entreprises qui ont du cœur. Six étudiantes d’Advancia-Negocia, grande école de commerce de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, ont activement participé à cette organisation. Leur mémoire de master 1 en reprendra les points clefs. Les bénéfices dégagés serviront à faire fonctionner les écoles de golf pour enfants et adultes handicapés gérées par l’association Handigolf ainsi qu’à la lutte contre les maladies rares.
Putting « colin-maillard »
A 16h, un concours d’approche amène les curieux à ressentir la performance des Handigolfeurs. C’est dans un échange d’impressions, dans le rire et l’émotion, que se déroule ce moment. Le concours de putting « colin-maillard » met tout un chacun sur un « œil d’égalité » : place à la performance et à l’inquiétude… Comment réussir ce grand défi ? Les golfeurs jouent le jeu, intrigués. Enfin, le concours d’approche assis sur une chaise permet aux golfeurs de tous bords de découvrir, comme certains l’ont dit de retour au Clubhouse, une autre manière de « penser leur jeu ». A bon entendeur…
Une affaire de handicap
In fine, le « clinic » est la « séquence émotion » : Nino Ourabah, Handigolfeur confirmé, présente au public les différents Handigolfeurs membres du pôle France : nom, surnom ou « totem », handicap physique, handicap golfique. Commence alors une démonstration hors pair sur le dépassement de soi et l’élan vital qui laisse l’assemblée pensive sur la question du handicap.
Après tout, pratiquer le golf quand on est mal voyant, arpenter les links en fauteuil ou avec une canne, pourquoi pas ? De fait, pratiquer le golf est déjà une affaire de handicap, non ? Alors, un de plus ou un de moins, quelle importance ? L’important n’est-il pas de se dire que le handicap nous concerne tous car il peut tous nous atteindre rattraper au détour du chemin de la vie…