La Ville de Grenoble vient de mettre en place, à titre expérimental, une aide au logement, unique en France, pour les plus démunis habitant le parc privé, une initiative soutenue par le Haut Commissariat aux solidarités actives.
Cette aide, comprise entre 100 et 200 euros par trimestre, permet de prendre en compte les plus démunis ne bénéficiant pas de logement social et contraints de louer dans le privé, où loyers et charges ont augmenté deux fois plus vite que dans le public ces dernières années, a expliqué un adjoint au maire, Olivier Noblecourt. Elle s’ajoute aux autres aides publiques, qui ne sont pas revalorisées à hauteur des loyers, a-t-il précisé.
Depuis la mi-mai, deux cent treize jeunes Grenoblois vivant avec 100 euros par mois une fois déduits loyer et charges, ainsi que cent quatorze familles pour qui cette somme est inférieure à 300 euros par personne, en bénéficient. A Grenoble, trente-quatre mille personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 871 euros par mois, soit 22 % de la population (moyenne nationale entre 12 et 13 %).
Cette aide, à laquelle la municipalité va consacrer 255 504 euros la première année, sera expérimentée pendant trois ans avant d’être éventuellement pérennisée.