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Journée de solidarité : les associations dénoncent un «détournement» des crédits

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Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, (AD-PA) a dénoncé « un détournement des crédits de la journée de solidarité » à l’occasion du salon Geront Expo Handicap.  Le président de l’AD-PA, également membre titulaire du Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), chargée de gérer les fonds issus de la journée de solidarité, estime que « plus de 1,2 milliard d’euros, soit l’équivalent de 50 000 emplois, provenant du jour férié supprimé, n’ont pas été dépensés comme prévu ».

« Plus de 500 millions d’euros ont été consacrés à la construction de structures alors qu’ils devaient permettre le recrutement de salariés, et plus de 700 millions ont servi à diminuer l’engagement de l’Etat et de l’assurance-maladie dans le secteur, au lieu d’améliorer les conditions de vie des personnes âgées vivant en établissement ou à domicile ». D’autres responsables associatifs ont également dénoncé le sous-financement des dispositifs en faveur de l’accueil des personnes âgées : la FNAPAEF, la Fédération hospitalière de France (FHF).

Manque structurel de personnel

Claude Jarry de la FNADEPA a insisté sur le manque de moyens : « les établissements les mieux lotis actuellement affichent un ratio de 0,6 personnel pour un résident. Cela représente une aide-soignante pour 12 personnes âgées et 15 minutes par toilette ». Il a souligné que « la première cause de maltraitance, c’est le manque structurel de personnel ». La journée nationale de solidarité a été créée afin de financer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Elle amène chaque salarié à « donner » une journée de travail – le plus souvent le lundi de Pentecôte ou une journée de RTT – pour financer l’hébergement et la prise en charge des personnes âgées et/ou dépendantes. En octobre 2008, les mêmes associations regroupées au sein du GR 31 avaient refusé de voter l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam).  En avril 2009, elles assuraient que « la sanctuarisation des crédits de la Cnsa destinés aux personnes âgées et aux personnes handicapées » était menacée et dénonçaient déjà « le détournement des crédits de la CNSA pour financer les engagements de l’Etat dans les contrats de Plan Etat-Région ». (source Viva)





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