Marie-Hélène Boucand, l’autrice est médecin, philosophe et déjà auteur de plusieurs ouvrages tels que : Le corps mal-entendu : un médecin, atteint d’une maladie rare, témoigne (Vie chrétienne, 2005), Dire la maladie et le handicap : de l’épreuve à la réflexion éthique (Érès, 2010), Une approche éthique des maladies rares génétiques : enjeux de reconnaissance et de compétence (Érès, 2018).
Elle livre ici quelques étapes d’un chemin humain et spirituel à travers l’emprise de la maladie chronique qu’elle subit elle-même.
Structuré en courts chapitres, ses mots déclenchent émotions, consolations, supplications, découvertes, méditations, prières. L’autrice explore ces contrées étranges où les mots manquent, où les épreuves déchirent la trame autrefois cohérente d’une vie, où l’on est si étranger à soi-même, où la présence d’une personne attentive se révèle un trésor inespéré. Et subitement, la description de situations médicales, l’évocation de souffrances psychologiques et spirituelles, l’analyse de relations de soin, les critères éthiques, les méditations évangéliques, les combats spirituels, les poèmes- prières deviennent des cadeaux pour quiconque s’en saisit.
Un livre puissant, d’encouragement ouvert par une superbe préface.
Le préfacier, Bruno Saintôt est responsable du département Éthique bio-médicale du Centre Sèvres – Facultés jésuites de Paris. Il intervient régulièrement dans la presse et collabore avec la Conférence des Évêques de France sur les questions éthiques.
L’AVIS DE L’ÉDITEUR
Comme un ensemble de vignettes spirituelles, en écho aux vignettes cliniques que font les médecins, ce livre traduit une confrontation personnelle, réfléchie et priée, à l’épreuve de la maladie et à tous les découragements, combats, désespoirs, abîmes psychologiques et spirituels auxquels elle expose. L’autrice reprend ici à sa manière de grandes questions qui concernent l’accompagnement médical et spirituel des malades : comment se comporter, que dire et ne pas dire, comment encourager, comment interpréter, comment mobiliser les images de Dieu (et les critiquer), art de se taire et de dire…
EXTRAITS
« Ne rien pouvoir faire médicalement contre la maladie n’est pas obligatoirement synonyme de passivité. Consentir à la maladie et l’accueillir comme un chemin de vie, jour après jour, est probablement le plus grand travail qui existe lorsque nous sommes malades. Travail physique pour effectuer les gestes minimums de soins de soi, travail affectif d’ajustement avec les autres pour accepter de demander de l’aide quand c’est nécessaire, travail spirituel pour consentir à la fragilité qui se manifeste et la vivre dans la foi. »
« Se faire laver… les pieds. Je suis en post-opératoire et ne peux encore me lever. Je me fais laver par quelqu’un que je ne connais pas, homme ou femme, aides-soignant(e)s. C’est une mise à nu de moi-même, fragile et vulnérable, à la merci de l’autre qui prend soin de moi. Elle ou il est là avec tout ce qu’elle ou il est, ses maladresses éventuelles ou bien toute sa bienveillance. Cette vulnérabilité reconnue et accueillie est le ciment d’une relation basée sur une confiance réciproque dans la rugosité de l’expérience qui n’est plus dans le paraître. »
Nombre de pages : 142
Dimensions : 19×12 cm
Prix : 12 €
Editions Jésuites
A litre aussi :
Traumatisme crânien : Lumière sur l’indemnisation de ce handicap invisible
Regard sur le handicap : Le Tiktokeur Arthur Baucheron en contre-champ
Une réponse
Ce livre est remarquable. Vraiment merci. Avec des mots simples il exprime l’essentiel. Je le garderai toujours à portée car il me sera d’une grande aide pour les temps d’épreuve.