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Mission handicap de Thales : Un nouvel accord ambitieux

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Mission handicap de Thales : Un accord basé sur un projet partagé par toute l’entreprise

Porteur d’une politique handicap de près de 30 ans, Thales vient de signer un nouvel accord ambitieux pour une durée de 3 ans. Entretien avec Gérard Lefranc, Directeur de la mission handicap de Thales.

L’accord est une formule stratégique qui offre de la visibilité
Bien qu’ayant signé son premier accord en 1992, l’entreprise ne compte pas « se reposer sur ses lauriers ». Gérard Lefranc définit cette volonté ainsi : « Nous souhaitons montrer en interne et en externe une politique globale définie dans un accord signé par les organisations syndicales et la direction. C’est un véritable projet d’entreprise dans lequel nous développons un plan stratégique sur le handicap ». « Dans une année qui va certainement connaître de grands bouleversements dans la politique publique d’emploi des personnes handicapées, nous avons estimé raisonnable de limiter la durée de cet accord à 3 ans ». Pour Gérard Lefranc, il faut rester dans un horizon qui permette une adaptation en se centrant sur l’emploi direct

Taux d’emploi, maintien dans l’emploi et regard sur le handicap, quel est le constat ?
Pour Gerard Lefranc : « Avec un taux d’emploi global  supérieur à 6%, la mission handicap de Thales se projette au-delà de ce simple critère. Ce qui fait un accord handicap, c’est une volonté, un projet collectif d‘entreprise, un plan stratégique pour l’emploi et le maintien dans l’emploi ». Si l’emploi direct reste la priorité, le maintien dans l’emploi est une préoccupation de tous les jours  : « Tous les salariés handicapés chez Thales depuis de nombreuses années bénéficient d’une veille de leur évolution professionnelle et donc de leurs besoins en formation. Nous avons une notion du maintien dans l’emploi qui se veut proactive et qui associe l’évolution professionnelle de la personne handicapée. » « Je peux dire que nous avons fait de la question du handicap chez Thales un projet collectif, partagé par l’ensemble de l’entreprise ».  Chez Thales les salariés sont d’abord techniciens, ingénieurs, agents comptables, responsables communication, secrétaires… avant d’être handicapés « Pour la direction et les managers, une personne handicapée est une personne avec des compétences qui occupe un poste, nous attachons beaucoup d’importance à la diversité et l’inclusion, source de richesse et d’innovation »

Les grandes lignes directrices du nouvel accord
« La première ligne est  l’emploi dans lequel je place les embauches, avec un focus important sur l’alternance, les stages, les relations avec les écoles, les universités… La seconde ligne est nouvelle  et très importante, il s’agit de la territorialité. Thales dans l’environnement qu’il occupe, doit se comporter en voisin responsable, que ce soit sur l’éthique, le développement durable, sur les politiques d’emploi… mais aussi sur le handicap. Nous sommes amenés à inscrire nos actions, dans le cadre des plans régionaux pour l’insertion des travailleurs handicapés (PRITH). Voilà l’un des axes stratégiques de l’accord qui nous engage à nous impliquer sur chacun des bassins d’emploi où nous sommes présents. Notre politique handicap territoriale se décline en quatre axes qui permettent d’intégrer évolutions des politiques publiques.» Ces quatre axes évoqué par Gerard Lefranc sont :
– Tout d’abord les jeunes avec les « conventions Atout » qui permettent l’accompagnement par des entreprises de jeunes handicapés dans leurs études afin de prendre en compte très tôt leur projet professionnel
– Ensuite,  « l’Emploi Accompagné ». Dans ce domaine, Thales estime avoir un rôle à jouer dans la mise en place concrète de « l’Emploi Accompagné », territoire par territoire. « C’est aussi un dispositif nouveau pour permettre à des personnes en poste chez nous d’être mieux accompagnés, en détectant par exemple les signaux faibles, annonciateurs d’une possible désinsertion ».
– L’accord insiste sur le besoin d’un travail plus collaboratif avec le secteur de la réinsertion professionnelle : « Nous devons nécessairement travailler plus étroitement avec les CRP, que ce soit sur les filières professionnelles, la pédagogie, l’accueil des stagiaires, mais aussi permettre à Thales de s’impliquer dans les formations », commente Gérard Lefranc. « Concrètement, nous allons nous impliquer dans les jurys d’examen, comme formateurs, comme tuteurs… ».
– Enfin, dernier point de  le dispositif HandiPME, qui va se généraliser en 2018 dans le cadre des PRITH, avec l’appui de l’Etat, après avoir vu le jour dans le département des hauts de Seine il y a deux ans. « Cette démarche a pour but d’accompagner les PME dans la mise en place leur politique handicap avec l’appui de grandes entreprises telles que Thales », nous explique Gérard Lefranc qui est l’un des fondateurs de ce dispositif.

Dans les lignes directrices de l’accord,  une attention particulière est accordée à l’insertion et la formation qui s’accompagne d’un suivi de l’évolution professionnelle des salariés handicapés. Enfin,  l’accord précise les contours de la communication et de la sensibilisation qui se déploient en interne, en externe avec le concours ou non de partenaires.

Un budget cohérent, signe de l’engagement de l’entreprise et de la mission handicap de Thales
« Pour nous, le budget correspond au besoin réel de financement nécessaire pour mener la politique définie»,  précise Gérard Lefranc, pour qui le sujet est d’importance. Le besoin budgétaire se situe à 1,8M€ par an. Sur ce budget, l’entreprise en finance 1/3 sur des fonds propres mutualisés, ce qui est un signe clair de son engagement, et le reste correspond à la contribution due au titre de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Nous nous attachons à ce que  chaque dépense soit investie au profit de l’emploi des personnes handicapées et cela est rigoureusement contrôlé par un cabinet d’expertise comptable externe.

Des objectifs concrets, fixés par bassin d’emploi !
« L’un de mes objectifs est que dans chacun des bassins d’emploi, des actions concrètes installées dans la durée soient mises en place » Cela peut concerner les PME/TPE pour mieux les accompagner car elles sont  sources d’emploi et de formation ; les Centres de Réinsertion Professionnelle ; « l’Emploi accompagné » pour qu’il devienne une réalité de l‘entreprise. Ou encore que la sous-traitance avec le secteur protégé se concrétise par de  véritables partenariats industriels avec les EA et les ESAT.

Plus d’infos sur les recrutements de Thales : https://emploi.thalesgroup.com/

En photo : Gérard Lefranc, directeur de la Mission handicap de Thales © Thales

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