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Véronique Barreau : Notre corps, cet inconnu !

Branly – Spot 2 – PC
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Véronique Barreau analyse le rapport que nous entretenons avec notre propre corps. Celui-ci est toujours particulier, bien que l’on soit les plus à même de la connaître il reste tout de même un inconnu mystérieux.


Par Véronique Barreau. Omniprésent, il fait l’objet de milliers d’articles de presse, d’émissions TV, et de conversations quotidiennes : le corps est omniprésent à toutes les saisons. On nous abreuve de solutions miracle pour retrouver la ligne avant l’été, on fait l’éloge des corps parfaits, des peaux lisses sans peau d’orange, du corps athlétique et symétrique. Les ventes de magazines sante-beauté n’ont jamais été aussi fortes, et les corps efficients s’imposent à nous quotidiennement. La jeunesse et la force sont omniprésentes. Face à cet afflux de références présentées comme parfaites, comment appréhender son propre corps, aux formes variables et aux capacités fluctuantes ? Comment ne pas le mettre à l’écart le plus possible, l’ignorer peut-être ou encore le mépriser ? « J’ai toujours eu besoin de faire des régimes, témoigne Christiane, jeune retraitée. Je ne supporte pas mes rondeurs, que j’ai pourtant depuis que je suis adolescente. J’ai même eu des périodes d’anorexie importante ».

On le connaît si peu…
Notre corps nous porte chaque jour, il nous permet d’exister au quotidien, il est notre élan vital, notre potentiel physique pour découvrir le monde (les yeux pour voir, la peau pour toucher…) et pour communiquer. Pourtant, force est de constater que la plupart des gens ne connaissent pas leur anatomie. « Si vous demandez à 10 personnes de localiser leur rate ou leur foie, une majorité ne pourra pas vous répondre. L’homme peut passer 50 ans à cohabiter avec ses organes sans y penser ni même les connaitre », explique Caroline, psychologue clinicienne. Il existe une véritable mise à l’écart mentale de certains aspects corporels et parfois une focalisation massive et excessive sur d’autres aspects, généralement liés aux apparences : on déteste l’aspect de son ventre, l’aspect de ses hanches, on se trouve trop grand ou trop petit.





Mis en lumière par le vécu
Le corps physique s’impose pourtant à nous lorsqu’il fait mal ou quand il ne fonctionne plus. La douleur d’un organe réveille en nous une conscience en tant que personne charnelle et c’est ainsi toute une réalité corporelle qui surgit. « Je me connais beaucoup mieux depuis que j’ai eu ce cancer, j’ai compris que mon corps m’appartenait et qu’il avait ses besoins, ses capacités propres », témoigne Jocelyne, touchée par le cancer. Cette douleur est donc bien utile à une meilleure connaissance de soi. Là où j’ai mal je me découvre, j’explore des parties de moi-même que je méconnaissais, j’observe mes résistances, mes zones d’inconfort, mes limites aussi. Elle contribue à un plus fort sentiment d’exister.

Certes omniprésent et vital pour notre existence, notre corps nous est parfois totalement inconnu, jusqu’à ce que la maladie, la douleur ou le handicap survienne. Ce vécu corporel, aussi douloureux soit-il, contribue pourtant pleinement au sentiment de soi et à un plus fort sentiment d’exister.

Véronique Barreau, responsable du labo Wicci for the World. Journaliste spécialiste de la diversité.

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