Philippe Croizon, 42 ans, amputé des quatre membres après une électrocution, a réussi jcet été un aller-retour à la nage entre Noirmoutier (Vendée) et Pornic (Loire-Atlantique) dans le cadre de son entraînement avant une tentative de traversée de la Manche. « Je viens de faire 27 km en 12H00, alors qu’il y a deux ans quand j’ai commencé l’entraînement, je croyais que j’allais mourir au bout de 25 mètres », a expliqué Philippe Croizon à l’AFP juste après son exploit.
Parti à 10H00 de Noirmoutier jeudi matin, M. Croizon a nagé sans s’arrêter, se ravitaillant juste toutes les demi-heures à l’aide de boissons énergétiques arrimées à des bouées.
« C’est l’ultime étape avant la Manche », a-t-il ajouté. Une traversée qui devrait durer environ 24H00, soit le double de l’épreuve endurée.
Depuis bientôt deux ans, cet ancien ouvrier métallurgiste s’entraîne jusqu’à 30 heures par semaine pour accomplir son rêve, fait il y a 16 ans sur son lit d’hôpital en voyant à la télévision un reportage sur une nageuse qui venait de traverser la Manche.
Il nage avec des palmes grâce à des prothèses fixées à ses moignons de jambes. Ses moignons de bras ne lui servent pas à avancer mais lui permettent de trouver l’équilibre et de ne pas souffrir du mal de mer.
En moyenne, il avance à un peu moins de 3 km/heure contre une moyenne comprise entre 4 et 5 km/h pour les valides. Il table sur un minimum de 24 heures pour traverser, entre le 13 et le 20 septembre, les 33 km en ligne droite qui séparent l’Angleterre des côtes françaises.
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