Prévenir, informer et conseiller : tel est l’objectif de Michèle Caillau, maman d’un adolescent souffrant de schizophrénie. Elle raconte ici comment mère et fils ont appris à lutter ensemble contre la maladie suite à une première bouffée délirante, entre instabilité, craintes, rechutes et signes de guérison. « Une petite semaine s’est écoulée depuis le début de son hospitalisation. Un midi, un coup de fil sur mon portable m’apprend que mon fils (pourtant dans un service fermé et prendre en) a réussi à s’enfuir de l’hôpital, pieds nus et en pyjama bleu clair! En effet, toutes leurs affaires leur sont retirées pour éviter justement le risque de fugue. Un essai d’alerte à l’incendie avait débloqué toutes les fermetures des portes. Encore du stress, beaucoup de stress ! Ma première idée est qu’il va essayer de revenir à la maison ; une équipe de l’hôpital le recherche dans le secteur. Vers 13 heures, j’arrive à la maison, et constate le retour de Vincent, qui avait réussi, sans clé, à pénétrer à l’intérieur; il voulait regagner « ses pénates » et me revoir ! Il était serein, fatigué par sa marche sans chaussures, assis calmement dans un fauteuil ».
« Pour toi mon enfant, j’irais au bout du monde », éditions Publibook, 61 pages, 13 euros.