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Prêt immobilier et handicap : accéder à la propriété avec l’AAH

une famille est devant la maison qu'ils souhaitent acheter grâce à un prêt immobilier
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Obtenir un prêt immobilier est un objectif commun à de nombreuses personnes, y compris celles en situation de handicap.

Bien que cela puisse sembler un parcours semé d’embûches, diverses solutions et aides spécifiques existent pour faciliter l’accès au crédit immobilier. Y compris pour les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH).

Dans cet article, nous explorerons les différents aspects du prêt immobilier pour les personnes handicapées, en détaillant les démarches, les obstacles et les solutions disponibles.

Le principe de l’allocation adulte handicapé (AAH)

L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est une aide financière destinée aux personnes en situation de handicap, leur assurant un minimum de ressources.

Au 1ᵉʳ avril 2024, le montant maximum de l’AAH est de 1 016,05 euros.

Cependant, malgré cette aide, les bénéficiaires de l’AAH rencontrent souvent des difficultés pour obtenir un prêt immobilier. Essentiellement parce que les banques ne considèrent pas toujours l’AAH comme un revenu stable, alors que c’en est un.

Retrouvez les spécificités de l’AAH et ses conditions d’obtention dans notre article dédié.

L’obtention d’un crédit immobilier avec l’AAH

Obtenir un prêt immobilier avec l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) présente plusieurs difficultés. Les banques perçoivent fréquemment l’AAH comme moins fiable que les revenus d’un emploi, malgré sa régularité.

Le montant de l’AAH, plafonné à un peu plus de 1 000 euros, est souvent jugé insuffisant pour couvrir les mensualités d’un prêt immobilier. Pourquoi ? Parce que cela dépasse généralement le taux d’endettement de 33 % recommandé par les institutions financières.

De plus, l’absence de revenus complémentaires complique la situation. En effet, les banques préfèrent des revenus diversifiés pour minimiser les risques.

Pour surmonter cela, il est important de présenter un dossier solide. Cela peut inclure des revenus complémentaires, comme un emploi à temps partiel ou des revenus locatifs, afin de montrer une capacité de remboursement plus élevée.

La présence d’un coemprunteur avec une situation professionnelle stable peut également rassurer les banques quant à la viabilité du prêt.

En outre, la mise en place de garanties supplémentaires, telles qu’une hypothèque, peut renforcer la crédibilité du dossier.

Une préparation minutieuse, incluant tous les documents nécessaires et des preuves de gestion financière rigoureuse, est indispensable pour convaincre les banques de la viabilité du projet immobilier.

La convention AERAS, une aide supplémentaire pour vos emprunts

Qu’est-ce que la Convention AERAS ?

La Convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vise à faciliter l’accès à l’assurance et à l’emprunt. Il est destiné aux personnes ayant ou ayant eu des problèmes de santé. Elle a été signée par les pouvoirs publics, les établissements de crédit, les assureurs, ainsi que les associations de malades et de consommateurs.

Qui est concerné par la Convention AERAS ?

Vous êtes concerné par la Convention AERAS si votre état de santé vous empêche d’obtenir une assurance emprunteur aux conditions standard. Et cela, sans majoration de tarif ou exclusion de garanties. Cette convention s’applique aux assurances pour tous les prêts liés à la consommation et à l’immobilier, ainsi que les prêts professionnels.

Retrouvez plus d’informations sur cette convention en 12 points clés, via ce document complet à télécharger ci-dessous :

Les aides possibles de l’État

Plusieurs aides financières existent pour aider les personnes en situation de handicap à obtenir un prêt immobilier :

L’exonération de taxe foncière sur la résidence principale. Cette mesure concerne certains bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Notamment ceux qui possèdent une carte mobilité inclusion avec mention « invalidité ». Ou encore ceux ayant un taux d’incapacité d’au moins 80%. Cependant, l’exonération n’est pas automatique et nécessite une demande auprès du service des impôts.

Optez pour le prêt conventionné. C’est un prêt immobilier accordé par des banques ayant une convention avec l’État. Il est destiné à financer l’achat de logements neufs ou anciens et la réalisation de travaux dans la résidence principale. Il présente des avantages comme un taux d’intérêt plafonné, l’absence de conditions de revenus et la possibilité de cumuler avec d’autres prêts avantageux. Ce prêt peut financer divers achats et travaux d’amélioration ou d’agrandissement, mais exclut les frais de notaire, d’hypothèque et d’instruction du dossier. Il est remboursable sur une durée allant jusqu’à 35 ans.

Bénéficiez d’un crédit d’impôt pour vos travaux visant à améliorer l’accessibilité et l’autonomie, comme l’installation de rampes d’accès, de douches à l’italienne, ou l’adaptation des prises et interrupteurs.

Profitez d’un taux de TVA réduit pour certains travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement ou d’entretien de votre logement, notamment ceux visant à adapter le logement au handicap.

Le microcrédit personnel est un prêt bancaire destiné aux personnes exclues des circuits bancaires classiques. Il permet de financer des projets personnels facilitant l’insertion économique et sociale (amélioration de l’habitat ou l’achat d’équipements adaptés). Pour les personnes handicapées, ce type de crédit permet de financer des aménagements spécifiques à leur domicile, améliorant ainsi leur qualité de vie et leur autonomie. L’accompagnement par un acteur social est obligatoire pour s’assurer de la bonne gestion du projet et du remboursement.

Découvrez les différentes aides fournies de la Caf :
  • L’aide personnalisée au logement (APL) est destinée à réduire le coût de votre emprunt, loyer ou redevance (foyer).

  • L’allocation de logement familiale (ALF) est attribuée pour les mêmes raisons que l’APL. Cependant, elle revient aux personnes ne pouvant pas bénéficier de l’APL.

  • Le prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) permet de financer des travaux dans votre résidence principale (réparations, améliorations…).

  • Le prêt d’accession sociale (PAS) est un prêt immobilier destiné aux personnes aux revenus modestes. Son taux est plafonné. Il permet de financer des travaux de mise en accessibilité par exemple.

Ces aides dépendent évidemment de votre situation et doivent être étudiée par votre Caf.

Les principaux freins pour emprunter

Les bénéficiaires de l’AAH font régulièrement face à des difficultés pour obtenir un crédit immobilier. En voici quelques-uns :

  • Votre capacité de remboursement : Les banques ne considèrent pas toujours l’AAH comme un revenu stable, limitant votre capacité d’emprunt.

  • L’assurance emprunteur : Considérées comme présentant un risque aggravé de santé, les personnes handicapées se voient souvent appliquer des surprimes importantes. La convention AERAS limite ces majorations, mais elles peuvent rester un réel problème pour l’emprunteur.

  • La complexité de votre dossier : Constituer un dossier solide et trouver les bons interlocuteurs peut être difficile, nécessitant parfois l’aide de spécialistes. Entourez-vous.

Malgré ces difficultés, il est possible pour les bénéficiaires de l’AAH d’obtenir un crédit immobilier en se tournant vers les bons interlocuteurs. Nous vous recommandons d’ailleurs de solliciter un établissement ayant signé la convention AERAS. Vous maximiserez ainsi vos chances d’obtenir une couverture lors de la souscription d’un crédit immobilier. Les aides de l’État seront également un soutien précieux.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par une personne spécialisée dans le domaine, comme un courtier. Cela peut faire la différence auprès des banques et peut faciliter la réalisation de votre projet d’achat immobilier.

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