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Réadaptation : une résolution historique de l’OMS pour la renforcer

Réadaptation : une résolution historique de l'OMS pour la renforcer
Branly – Spot 2 – PC
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L’ONG Handicap International se réjouit de l’adoption à l’unanimité d’une résolution de l’OMS par ses 194 États membres sur le renforcement de la réadaptation dans les systèmes de santé.               

Ce mardi 30 mai 2023, les 194 États membres de l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé – ont adopté à l’unanimité la résolution pour le renforcement de la réadaptation dans les systèmes de santé. 

2,4 milliards de personnes concernées dans le monde

ONG de référence en matière de réadaptation humanitaire, Handicap International accompagne les États pour inclure la réadaptation dans leur système de santé et contribue notamment à la mise en œuvre des services de réadaptation physique et fonctionnelle tels que l’appareillage. Elle salue aujourd’hui « un tournant historique » alors qu’elle mène 62 projets de réadaptation dans 35 pays différents et défend cette résolution depuis de nombreuses années.

« 2,4 milliards de personnes dans le monde, soit 1 personne sur 3, ont besoin de services de réadaptation, mais plus de 50 % d’entre elles n’y ont pas accès. Ce vote marque donc un tournant historique vers une meilleure reconnaissance de la réadaptation en tant que service de santé essentiel, a commenté l’organisation Handicap International. Cette résolution est le résultat d’efforts conjoints menés par Handicap International et l’Alliance mondiale depuis presque 4 ans. Elle établit un nouveau cadre politique, définit des engagements pour les différents acteurs dont les actions seront suivies. Handicap International a espoir que les efforts menés permettront d’améliorer la situation actuelle des services de réadaptation ». 





À noter que l’OMS publiera, d’ici à 2026, le premier rapport sur la réadaptation dressant l’état des lieux des services de réadaptation dans le monde. 

Rendre la réadaptation plus accessible et former un maximum de professionnels

Concrètement, la totalité des Etats membres de l’OMS s’engagent par ce vote à renforcer leurs efforts pour rendre les services de réadaptation plus performants et accessibles à tous.

Il s’agira notamment de développer les services de réadaptation, de former davantage de personnels et de renforcer la couverture sociale des patients. 

Cette résolution répond ainsi à plusieurs enjeux considérés comme urgents :

– La population mondiale vieillit, les crises et les maladies invalidantes se multiplient.

– 2,4 milliards de personnes, soit 1 personne sur 3 dans le monde, vivent avec un problème de santé nécessitant des soins de réadaptation.

– 50% des personnes qui en ont besoin dans les pays à revenu faible ou intermédiaire n’ont pas accès à des services de réadaptation.

– La réadaptation permet de prévenir ou de limiter l’apparition d’un handicap chez une personne malade, blessée ou handicapée.

– Au contraire, le manque de services de réadaptation dans de nombreux pays est à l’origine de l’exclusion sociale et professionnelle de millions d’individus.

L’organisation Handicap International rappelle par ailleurs que la réadaptation permet à des millions d’individus de devenir autonomes et contribue à leur insertion sociale et professionnelle dans la société. Elle précise que celle-ci s’adresse à un public bien plus large que celui des personnes handicapées – toute personne peut avoir besoin à un moment de sa vie de soins de ce type.





« En tant que premier instrument international spécifiquement dédié à la réadaptation, cette résolution fixe des engagements pour les États membres, l’OMS et les autres parties prenantes afin de faire progresser l’intégration de la réadaptation dans les systèmes de santé de la planète et dans le cadre de la couverture sanitaire universelle. L’objectif est de reconnaître la réadaptation comme une question cruciale de santé publique et de faire émerger une volonté politique accrue pour prendre des mesures concrètes sur un sujet trop longtemps négligé », a déclaré Valentina Pomatto, responsable du plaidoyer pour le développement inclusif pour Handicap International.

Des propos complétés par ceux de Natoyallah Djimingaye, kinésithérapeute de formation et chargé technique de réadaptation au Tchad : « Je crois que l’adoption de cette résolution fera avancer nos efforts de plaidoyer pour la reconnaissance du secteur, car nos projets de réadaptation ne sauraient se pérenniser sans une implication effective et une prise en main par les structures étatiques dédiées et l’organisation mondiale de la santé (OMS). Au Tchad, cet instrument pourra par exemple stimuler la validation d’une politique nationale de la réadaptation ainsi que la mise en œuvre de sa stratégie technique ».

Le Tchad, un exemple concret de l’intérêt de cette résolution

En effet, l’ONG Handicap International est actuellement engagée au Tchad, où la réadaptation reste un secteur méconnu, sous développé et sous financé. Ce pays ne compte que deux centres de santé, non subventionnés par l’État pour plus de 17 millions d’habitants et aucune école de formation des professionnels n’existe à ce jour. De fait, l’ONG n’y dénombre que vingt kinésithérapeutes et dix orthoprothésistes au Tchad, formés à l’étranger, et qui exercent en majorité à N’Djamena, la capitale. 

Dans ce cadre, l’adoption de la résolution permettra à long terme de favoriser la reconnaissance, le développement et l’intégration de la réadaptation dans la planification des systèmes de santé et de renforcer les mécanismes de financement. 

Pour en savoir plus, rendez-vous ici.

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