Donner du temps de répit aux familles d’enfants en situation de handicap qui ont souffert du confinement : Telle est la vocation du dispositif Urgence répit, porté par plus de 35 associations locales et nationales
« Le droit au répit, ce n’est pas seulement trouver une solution de secours quand on est épuisé ou n’avoir comme choix que l’accueil temporaire médico-social, expliquent les représentants de l’association « Grandir ensemble », co-initiatrice de l’opération. Le droit au répit, c’est d’abord le droit de continuer à mener une existence la plus ordinaire possible, à disposer de modes de garde pour maintenir son activité professionnelle, à permettre à son enfant d’avoir lui aussi des activités, en dehors de la maison avec d’autres enfants de son âge, de partir en vacances en famille ».
Ainsi le dispositif Urgence répit s’organise autour de deux grands types d’actions : l’aide à la recherche de solutions de répit pour les familles d’enfants en situation de handicap; et l’aide au financement pour faciliter la mise en oeuvre de ces solutions (recherche de fonds ou don de chèques répit).
En parallèle, un appel est lancé à toutes les structures qui souhaiteraient prendre part à l’opération : « Vous êtes une Commune, une Caisse d’Allocations Familiales, un service d’action sociale, rejoignez le dispositif Urgence répit et ouvrez des droits à vos allocataires ou bénéficiaires, nous gérons votre enveloppe après avoir étudié les autres droits de la famille et surtout, après avoir trouvé pour elle et agencé une solution de répit qui lui convienne ».
Cette opération de soutien vise notamment les familles qui se trouvent dans l’une de ces trois situations :
– Les familles sans aucune solution d’accueil pour leur enfant en situation de handicap. « Malgré la mise en place du déconfinement, votre enfant n’est pas a accueilli à l’école ou en établissement et vous ressentez le besoin d’avoir des temps de répit ou de relais. Nous recherchons, avec vous, une solution d’urgence la plus adaptée possible à vos besoins ».
– Les cas où l’enfant est accueilli à temps partiel à l’école ou en établissement. « Depuis le début du confinement, votre enfant est de nouveau accueilli à l’école ou en établissement, mais seulement à temps partiel. Nous recherchons, avec vous, des solutions complémentaires, pour organiser plus sereinement votre quotidien ».
– Les parents qui recherchent un mode de garde pour leur enfant pendant qu’ils travaillent. « Vous avez repris votre activité professionnelle, mais vous ne disposez pas de mode de garde pour votre enfant. Nous recherchons, avec vous, une solution à domicile ou en accueil collectif pour vous aider à mieux concilier vos temps de vie familiaux et professionnels ».
Des solutions de répit variées et adaptées aux besoins de chaque famille
Le répit peut se traduire sous des formes très variables, selon le temps dont dispose chaque famille, mais aussi selon les aspirations et les besoins de chacun.
En ce sens, les acteurs du dispositif Urgence répit recensent quelques-unes des mesures de soutien qui peuvent être envisagées.
Le recours à un service d’aide à domicile : Du personnel formé et préparé peut prendre en charge votre enfant quelques heures par semaine, en avec les réseaux Vitalliance, AuxiLife, Handéo… Dans le cadre de l’opération « Tous mobilisés », plus de 16.000 heures d’intervention ont été mises en place en trois semaines. C’est aussi la formule la plus rapide à mettre en place et la plus agile en termes d’emploi du temps.
L’accueil en centre de loisirs de l’enfant en situation de handicap : C’est un droit fondamental, et le refuser en raison de son handicap est un acte de discrimination, même en période de crise sanitaire. Vous pourrez être soutenus dans votre recherche d’un centre de loisirs accueillant, et pour financer un renfort d’encadrement pour rassurer l’équipe et le bien-être de votre enfant handicapé.
Les petites unités d’accueil adapté : Plusieurs associations engagées dans Urgence répit ont mis en place, pendant la période de confinement des petites unités d’accueil adapté, pour 5 enfants en situation de handicap. Et ce avec un encadrement nombreux et formé, dans le strict respect des protocoles sanitaires. L’accueil est assuré le mercredi, les vacances scolaires et même certains sont ouverts le samedi et le dimanche. Un mode d’accueil bienveillant et rassurant.
Les services de répit ou de relayage à domicile : Inspirées d’une initiative québécoise, le relayage ou les services de répit à domicile propose des solutions adaptées aux besoins de chacun, à domicile et parfois pendant plusieurs jours. C’est une bonne solution pour souffler un peu, sans se séparer de son enfant, mais en étant soutenu tout au long de la journée.
Partir en vacances en famille, en bénéficiant d’aide sur le lieu de séjour : Pendant cette période de crise sanitaire et d’annulation des séjours de vacances adaptées, le Réseau Passerelles a décidé de maintenir ses séjours familiaux de répit. Il reste encore quelques places, mais il propose également d’accompagner les familles dans l’organisation de petits séjours de proximité, à la carte, sur la destination de choix de la famille. cela peut se combiner avec la mise en place d’un accompagnement humain et de temps de prise en charge de l’enfant en situation de handicap, jusqu’à 35 heures par semaine, sans aucun surcoût pour les familles.
Embaucher une personne de confiance : Il est possible aussi d’embaucher une personne à domicile, que vous connaissez, en qui vous avez pleinement confiance, qui vous a été recommandée. Aujourd’hui, les dispositifs sont très simples pour embaucher un intervenant ponctuel à domicile. Vous pourrez bénéficier d’un accompagnement dans vos démarches administratives et, surtout, le chèque répit peut également fonctionner pour ce type de solution, qui peut s’avérer très rassurante pour certaines familles.
Pour en savoir plus sur le dispositif Urgence répit : https://www.grandir-ensemble.com/