En cette période d’été et avec ces fortes chaleurs, l’envie de se baigner se fait davantage ressentir. Toutefois, la détente doit toujours s’accompagner d’un minimum de prudence, car les risques de noyades existent. Et encore à plus forte raison pour certains publics, notamment pour les personnes épileptiques. C’est pourquoi l’association Épilepsie-France délivre une série de conseils pour réduire le danger.
Chaque année, que ce soit dans les piscines privées, lors des baignades en mer ou même d’un simple bain pris chez soi, le risque de noyade est la première cause majeure de mortalité accidentelle chez les personnes atteintes d’épilepsie.
En revanche, une personne atteinte d’épilepsie a également le droit de passer un bon moment avec ses amis ou sa famille. En effet, qu’il s’agisse d’une simple baignade en milieu naturel ou dans une piscine, les conditions de sécurité doivent être impérativement rappelées, afin de ne pas mettre la vie d’une personne épileptique en danger.
Une affaire que prend très au sérieux le Professeur Fabrice Bartolomei, neurologue chef du service d’Épileptologie et de rythmologie cérébrale au CHU de la Timone à Marseille : « Les noyades sont une cause majeure de mortalité chez le patient épileptique. 70% d’entre elles se produisent en milieu privé (piscine, baignoire). Il y a des conditions et des mesures importantes à prendre dont la surveillance et l’accompagnement ».
D’où la campagne de prévention menée par l’association Épilepsie-France.
Certaines formes épileptiques plus exposées au danger que d’autres
Même s’il existe plusieurs formes de crises épileptiques telles que la crise partielle (touchant une partie du corps) ou encore la crise généralisée (touchant l’ensemble du corps), les crises avec perte de conscience et les crises avec convulsions sont les plus dangereuses.
De plus, il existe aussi des crises généralisées sous forme d’absences, qui sont considérées comme de vraies crises d’épilepsie. Lors de dans celles-ci, la manifestation principale est le trouble de la conscience. À ce stade, ces crises exposent, comme les autres, à des dangers accidentels tels que la noyade.
Comment remédier au risque de noyade lié à l’épilepsie ?
« Des règles de sécurité élémentaires sont instaurées et doivent être respectées afin d’éviter un risque de noyade chez les personnes épileptiques », rappelle l’association Épilepsie-France.
Effectivement, elle recommande aux patients et à leurs proches d’informer les personnes en charge de la surveillance et de la sécurité, notamment les maîtres-nageurs, qui doivent être au courant des premiers signes d’alerte.
Il faut savoir que la plupart des personnes épileptiques ne sentent pas venir leurs crises : elles surviennent soudainement, par surprise, sans signe annonciateur.
Un avis que partage le Professeur Fabrice Bartolomei : « Même si les crises sont rares, le danger est présent et il faut redoubler de surveillance, voire davantage, car on est finalement moins attentif dans ces cas-là ».
Les recommandations délivrées par Épilepsie-France
Afin de limiter au maximum les risques de noyades et d’épilepsies, l’association a élaboré tout une liste de ses recommandations à adopter :
- Ne jamais se baigner seul.
- Prévenir l’entourage du risque de crise.
- Privilégier les zones de baignade surveillées.
- Avant la baignade : avertir les maîtres-nageurs-sauveteurs et avoir un accompagnateur capable de réaliser les manœuvres de sauvetage.
- Accompagner les enfants pas à pas dans l’eau.
- Porter une ceinture ou un gilet de flottaison.
- Conserver la même vigilance en piscine privée.
- En mer, en lac ou en bateau, porter un gilet de sauvetage et rester accompagné.
- Accompagnateurs et familles : apprenez les gestes qui sauvent !
Si vous souhaitez en savoir plus sur les recommandations, l’association Épilepsie-France a réalisé une vidéo à ce sujet : https://www.youtube.com/watch?v=WN3bCd_phK4&ab_channel=%C3%89pilepsie-France
Rappelons ce qu’est l’épilepsie
L’épilepsie, également appelée mal comitial, est une affection neurologique qui touche plus de 50 millions de personnes dans le monde, dont plus de 650 000 en France.
Auparavant considérée comme une maladie diabolique, puis psychiatrique, l’épilepsie reste aujourd’hui encore méconnue du grand public. En effet, beaucoup d’idées fausses continuent de circuler à son sujet et cela n’est guère étonnant.
« Or, son ignorance est pourvoyeuse de jugements, génératrices de clichés et d’idées reçues avec pour conséquences les stigmatisations les plus diverses, souligne l’association Épilepsie-France. Par exemple, le harcèlement scolaire, l’isolement, les difficultés à l’embauche, les discriminations professionnelles, l’incompréhension de l’entourage ou encore le rejet social ».
Elle rappelle toutefois que l’épilepsie n’est pas incurable. Et que, bien au contraire, elle bénéficie de nombreux traitements permettant dans la majorité des cas d’équilibrer la maladie.
Afin d’attirer l’attention sur cette maladie, l’association Épilepsie-France diffuse régulièrement des communiqués. Son objectif est de faire en sorte que l’épilepsie ne soit plus un sujet tabou au sein de notre société.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur l’association Épilepsie-France, rendez-vous sur ce lien : http://www.epilepsie-france.com/
Robin Hubert