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Une étude sur les aidants pour faire le point et anticiper l’avenir

Le temps des aidants : faire le point et anticiper l'avenir
Branly – Spot 2 – PC
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Avec BPCE L’Observatoire, le groupe BPCE a réalisé une étude baptisée « Le temps des aidants ». Le but ? Constater la situation des proches aidants en France pour prévoir les évolutions de ce rôle dans les prochaines années.

Grâce à deux enquêtes menées par l’institut BVA et le CREDOC fin 2020, BPCE L’Observatoire a créé « Le temps des aidants ». Il s’agit d’une étude avec pour thème principal, comme son nom l’indique, les aidants s’occupant d’un proche en perte d’autonomie à cause de l’âge, d’une maladie ou d’un handicap.

Avec l’augmentation démographique, notamment des seniors, le terme d’aidant est en train de se démocratiser auprès de la population. D’ailleurs, 76 % des Français ont déjà entendu parler de la notion d’aidant. Ce rôle est essentiel dans la vie de nombreuses personnes ayant des difficultés dans leur quotidien, et l’a particulièrement été durant le confinement de 2019 et la crise sanitaire liée au coronavirus. L’étude « Le temps des aidants » a été réalisée afin de mieux comprendre qui sont les personnes endossant cette responsabilité afin d’essayer de trouver des solutions pour faciliter leur travail à l’avenir.

Différents profils d’aidants se dégagent de l’étude

La France compte aujourd’hui près de 15 millions d’aidants âgés de 15 ans ou plus, soit 29 % de la population. En plus de cela s’ajoutent 9 % de « soutiens occasionnels », des personnes s’occupant d’un proche moins de trois heures ou moins d’une fois par semaine, et 19 % d’anciens aidants. Au total, 57 % des Français sont ou ont été aidants à différents niveaux. Au sein des 15 millions d’aidants, 73 % sont des actifs.





Parmi les sondés de l’étude, 74 % déclarent être devenus aidants suite à la perte d’autonomie progressive liée à un problème de santé de la personne aidée. Les 16 % restant le sont depuis une rupture de vie comme un handicap, une maladie ou un accident de la personne aidée.

Au travers de son vécu et de l’intensité de son soutien, chacun vit son rôle différemment. Ainsi, l’étude met en lumière cinq groupes typologiques d’aidants différents.

Typologie des aidants
Typologie des aidants
  • Les Dédiés se consacrent presque entièrement à temps plein dans l’aide de leur proche, souvent un enfant ou un conjoint. Ils possèdent un vécu positif de leur situation ancrée dans une relation affective.
  • Les Submergés sont des aidants, souvent des femmes, qui vivent très mal leur situation, se sentant souvent impuissants et possédant parfois de faibles ressources financières, ce qui aggrave leur charge mentale déjà lourde.
  • Les Sereins arrivent à trouver un équilibre, grâce à leurs relations et leur situation financière solides. Ils appellent régulièrement des aides professionnelles. Ce sont, le plus souvent des hommes et des actifs, entre autres, des cadres.
  • Les Épanouis ont un vécu positif, se sentant utiles voire fiers. Leur rôle est davantage perçu comme « choisi » car ils accompagnent un proche hors de leur cercle familial proche, comme un grand-parent ou un ami, et/ou dont les troubles restent modérés.
  • Les Veilleurs accompagnent un proche d’un âge avancé de façon régulière. Ces aidants, eux-mêmes âgés, se posent des questions sur les conséquences de leur propre avancée en âge.

« Cette typologie souligne à quel point les besoins des aidants sont diversifiés, d’autant qu’ils sont fortement évolutifs en fonction du parcours de l’aidant. Être aidant, c’est s’inscrire dans un temps long : les aidants interrogés le sont depuis cinq ans en moyenne et 15 % le sont même depuis plus de dix ans », précisent les conclusions de l’étude.





Faire face aux multiples tâches avec ou sans aide extérieure

D’après l’étude, en moyenne, le nombre d’aidants pour une personne aidée est de 1,9. Près de 54 % des aidants déclarent être épaulés par des co-aidants, alors que 46 % avouent qu’ils assument leur rôle seuls. Environ 56 % font appel à une aide professionnelle.

Le fait de pouvoir compter sur d’autres proches aidants ou de professionnels, permet à l’aidant de prendre parfois du répit et diminue la charge mentale. Cela permet aussi de diminuer les risques d’épuisement ou d’isolement que beaucoup rencontrent.

Les écosystèmes d'aidants
Les écosystèmes d’aidants

Néanmoins, l’intervention de plusieurs personnes différentes comporte des obstacles comme le déséquilibre dans la répartition des tâches entre co-aidants, les difficultés d’organisation ou encore des conflits. Les prises de décisions concernant la vie et le bien-être de la personne aidée sont complexes, comme par exemple les interrogations concernant l’entrée en établissement spécialisé.

Les types d'aides apportées
Les types d’aides apportées

L’argent, un sujet majeur dans l’aide

Malgré son côté tabou, le sujet de l’argent est très présent dans les discussions entre l’aidant et l’aidé. Des discussions sur plusieurs aspects différents telles que la gestion des comptes de l’aidé, le paiement des dépenses quotidiennes, la prévention contre les risques de fraude ou d’arnaque, etc. D’après l’étude, 59 % des aidants prennent en charge des dépenses ou apportent un soutien financier à la personne qu’ils aident, 27 % de manière régulière et 32 % de manière ponctuelle. Il s’agit le plus souvent des petites dépenses quotidiennes mais peut, parfois représenter des montants élevés. Pour 30 % d’entre eux, l’aide est supérieure à 250 euros par mois. Toujours d’après l’étude, 59 % des aidants apportent un soutien financier à la personne qu’ils aident ou prennent en charge certaines de leurs dépenses.

« Au quotidien, 71 % des aidants interviennent dans le suivi ou la gestion des comptes, mais souvent de manière informelle, représentant une source potentielle de risques juridiques et de conflits. Par ailleurs, si 83 % des personnes aidées disposent d’un patrimoine, seuls 26 % des aidants interviennent dans sa gestion de manière régulière », indique l’étude.

Les préoccupations financières des aidants
Les préoccupations financières des aidants

Pour plus d’informations et retrouver l’étude en intégralité, rendez-vous sur le site internet du groupe BPCE.

Camille Romand

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