Handicap et école : La société inclusive commence à l’école ordinaire
Sarah, porteuse de trisomie 21, fréquente une classe ordinaire en CM1. A l’heure où tant de parents ont des difficultés à faire scolariser leur enfant porteur de handicap, elle est la preuve que l’inclusion est pourtant possible… avec l’aide de tous, Handicap et école peuvent faire bon ménage.
Sarah a 9 ans et habite à Nancy. Elle a une petite sœur et va à l’école en Cm1. Sarah a fait sa rentrée comme tous ses copains le 1er septembre dernier. Elle est partie, son cartable sur le dos, rejoindre l’école qu’elle aime tant ! Sarah était attendue et on pouvait entendre dans son sillage des : « Chouette, Sarah est là ! ». Elle a distribué quelques bisous autour d’elle avant de rejoindre sa classe.
Progrès énormes
Son AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), Rosine, attendait la petite fille avec impatience ! Avec la professeur de la classe, Rosine avait déjà commencé à adapter les cours : elle a l’habitude puisqu’elle travaillait déjà avec Sarah en CE2. Ainsi, elle ré-écrit certains cours en FALC (Facile à Lire, Facile à comprendre, une méthode adaptée aux personnes qui ont des handicaps cognitifs), elle revoit des présentations pour alléger la quantité d’informations sur une page, elle prépare les manipulations en maths…
Et Rosine voit bien que Sarah progresse énormément dans cette « classe ordinaire » aussi bien en comportement/ socialisation qu’en termes d’acquis scolaires.
Handicap et école de la tolérance
Et puis, la présence de Sarah dans la classe est ordinaire mais pas anodine : Les élèves se préparent à rendre la société plus inclusive, plus ouverte à l’autre dans ses différences. Sarah travaille à l’école bien sûr mais elle met aussi les autres « en travail » : sur leurs capacités de tolérance, sur le relationnel, sur la différence.
Sarah, bien accompagnée par une AVS, a sa place en école ordinaire. C’est aussi, et beaucoup, grâce au le travail et l’adaptabilité de la professeur de la classe qui est très présente auprès de Sarah et des autres enfants, et un peu plus quand l’AVS n’est pas là. Plus l’inclusion sera importante au sein de l’école de la république, plus la société intégrera nos enfants porteurs d’un handicap. C’est possible, et Sarah en est l’exemple.
S’épanouir tous ensemble
Sarah, comme tant d’autres, a vocation à mener une vie sociale, professionnelle, citoyenne au sein de la société. Elle devra apprendre à vivre avec ses limites et son potentiel, et la société aura le devoir de s’adapter à elle également. Cela doit donc commencer à l’âge scolaire. Sarah est porteuse de trisomie 21 et le plus important pour elle et pour les autres est que l’école soit un « espace scolaire où l’on s’épanouit tous ensemble, en progressant et en s’acceptant ».
Pour tous les enfants
Généraliser ce type de parcours est un des objectifs de L’association Grandir à l’Ecole et en Société.
Même si les progrès sont là, certaines écoles sont encore peu enclines à accueillir les enfants porteurs de trisomie 21. Certaines écoles imposent aux familles la présence de l’AVS pour accueillir leurs enfants.
Et pourtant, Sarah va à l’école même si l’AVS est absente…. Espérons que l’histoire de Sarah leur donne l’envie et la volonté de changer de regard. La loi va dans le sens de l’inclusion des enfants handicapés : Merci aux enseignants et directeurs d’appliquer cette loi avec bienveillance et intelligence.
Pour toute question sur cet article, merci de contacter Nathalie Gerrier, Présidente de l’Association au 06 24 66 72 11 ou par email : [email protected]