À l’occasion de la « Semaine Olympique et Paralympique » organisée au grand parc Miribel Jonage, nous avons pu rencontrer Pierre Cote, directeur technique régional de la ligue Auvergne Rhône-Alpes de Karaté. Il nous parle des modalités du para-karaté.
Quels sont les aménagements qui existent pour les personnes qui souhaitent faire du handi-karaté ?
Pour le para-karaté, la fédération est partie prenante du paralympique. On a des compétitions adaptées, aussi bien sur les handicaps physiques que mentaux. Il y a 14 catégories différentes en compétition en fonction du handicap. Également, les passages de grades sont adaptés en fonction du niveau de handicap. Pour le reste, on a certains clubs qui sont spécialisés dans le handi-karaté, et qui sont répertoriés, notamment sur notre site. En revanche, il n’y a pas de licence handi-karaté, la licence fait partie de la Fédération Française de karaté.
Vous avez utilisé les termes « para-karaté » et « handi-karaté », il y a une différence pour vous ?
C’est la même chose pour nous, mais c’est vrai que dans notre discipline on ne dit pas handi-karaté. On dit plutôt para-karaté. On intègre aussi dans ce terme la section sport santé. Mais ce sont des gens en fauteuil, des non-voyants, des gens avec un handicap psychologique. Nous, on l’appelle comme ça, le para-karaté.
Du coup, comment se déroulent les compétitions de para-karaté ?
Déjà, les compétiteurs sont répertoriés et classés par catégorie de handicap. Par exemple, dans la discipline du karaté fauteuil, pour laquelle on a une partie technique avec les katas, mais aussi une partie combat. En karaté fauteuil, on a d’ailleurs un ancien champion du monde et on a de nombreux sportifs de haut niveau. On peut aussi avoir, notamment pour les personnes malvoyantes, d’autres activités qui s’organisent. Mais essentiellement, les compétitions de para-karaté, comme le championnat de France par exemple, se déroulent surtout en fauteuil ou sont organisées pour les personnes en situation de handicap mental.
Combien y a-t-il de licenciés en situation de handicap au sein de la Fédération Française de Karaté ?
Je ne sais pas, parce que justement nous n’avons pas de licence handi-karaté. Et donc, on ne peut pas savoir, au niveau des listings, combien il y a de personnes qui font du para-karaté. En plus de ça, il y a beaucoup d’adhérents qui ne précisent pas qu’ils sont en situation de handicap et qu’on pourrait aiguiller vers certains de nos sites adaptés, et c’est dommage. On a certains clubs qui sont spécialisés et qui organisent des entraînements pour les personnes handicapées.
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Loris Castaing