Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Accès au sport et handicap : Le CESE fait des propositions

Accès au sport et handicap : Le CESE fait des propositions
Écouter cet article

Afin d’accompagner et d’encourager le développement du parasport en France, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose des solutions concrètes pour développer l’accès au sport pour tous, y compris avec un handicap, alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 approchent.

« Développer le parasport en France : de la singularité a l’universalité, une opportunité pour toutes et tous » : Tel est l’intitulé de l’avis rendu par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans le but d’améliorer l’accès au sport des personnes en situation de handicap. Un avis qui faisait suite à une grande consultation citoyenne et qui arapporté par Dominique Carlac’h, ancienne athlète, vice-présidente et porte-parole du MEDEF et Marie-Amélie le Fur, championne paralympique en athlétisme et membre du comité paralympique et sportif français.

20 préconisations pour améliorer l’accès au sport avec un handicap

Ainsi, le CESE a émis 20 préconisations pour accompagner les acteurs de l’écosystème sportif dans le développement de solutions qui répondent à la singularité des activités physiques et sportives pratiquées par les personnes en situation de handicap.

  1. Inciter au développement et à la diversification de l’offre d’activité physique et sportive (APS) et en favoriser l’accès à toutes et à tous
  • Afin de rendre la pratique sportive plus accessible, le CESE recommande la création d’une politique publique « autonomie, sport et solidarité », animée par les conseils départementaux, en lien avec les acteurs du territoires (entreprises, associations…), et disposant de moyens financiers, matériels et humains.
  • Le CESE préconise aussi que le projet de vie des personnes en situation de handicap, transmis à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), comprenne un volet consacré à la pratique d’activités physiques et sportives. Les besoins financiers en matériels et accompagnements humains, indispensables à la pratique, seraient ainsi pris en compte dans le plan personnalisé de compensation.
  • Par ailleurs, le CESE préconise que le Comité paralympique et sportif français centralise l’ensemble des informations et outils existants pour la pratique parasportive à destination des usagers/usagères et des acteurs sportifs privés, associatifs, publics, ainsi que les collectivités territoriales via une plateforme numérique, connectée à la plateforme Solution Sport Entreprise.
  1. Valoriser et favoriser l’impact du développement de toutes les formes de pratiques sportives
  •  Le CESE préconise l’extension du programme prioritaire de recherche Autonomie (PPR Autonomie) aux domaines du parasport et du sport de santé en lançant un appel à projet sur les thèmes de l’innovation, de la recherche et développement, en lien avec le programme France 2030.
  • Le CESE préconise l’inclusion de tests de capacité physique et de forme dans le système d’évaluation santé qui sera mis en place dans le cadre des futures consultations de prévention. Le CESE prône aussi leur extension aux enfants de 8 ans et aux adolescentes et adolescents de 16 ans.
  • Le CESE recommande d’inscrire un cycle obligatoire de parasport en EPS pour tous les élèves à l’école primaire, au collège et au lycée afin de les sensibiliser aux enjeux d’inclusion, de diversité et de respect des droits de chaque citoyen et citoyenne.
  1. Mieux former et sensibiliser les acteurs clés des activités physiques et sportives
  • Le CESE préconise ainsi de former les professeures et professeurs des écoles d’éducation physique et sportive aux pratiques d’éducation inclusive par la mise en place de ressources pédagogiques sur Eduscol et d’un module de formation systématique.
  1. Susciter l’engagement de tous les acteurs en faveur du sport pour tous et toutes
  • Le CESE préconise que les collectivités territoriales incitent à l’insertion d’un volet “inclusion sociale et sportive” dans le projet des clubs, comités et ligues. Ces conventions induiront l’engagement des collectivités auprès des organisations porteuses d’un projet inclusif, en matière de financements et de fonctionnement.
  • Le CESE préconise que l’Agence Nationale du Sport identifie, soutienne et multiplie le nombre de « passeurs et passeures » (c’est-à-dire les personnes qui appartiennent à la fois au monde des activités physiques et sportives auprès des personnes en situation de handicap et à celui auprès des personnes valides) et qu’elle incite au développement et à la valorisation du bénévolat sportif des personnes éloignées du sport au sein des associations sportives (Personnes en situation de handicap, personnes précaires, femmes).

Les Jeux de Paris 2024, une opportunité pour l’accessibilité en France

« Si le sport est bénéfique à chacun, il faut qu’il soit accessible à tous. Parce que le sport peut aider les personnes en situation de handicap à surmonter leurs difficultés, le regard qu’elles portent sur elles-mêmes ou que les autres portent sur elles. Parce que le sport sert et doit servir de trait d’union entre toutes les différences, entre tous les milieux, les âges et les capacités. C’est aussi le sens de notre partenariat avec le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (COJO) », a déclaré Thierry Beaudet, président du Conseil Économique, Social et Environnemental.

« Avec Paris 2024, c’est la première fois que la France accueillera les Jeux Paralympiques d’été. C’est bien sûr un défi, parce que nous devons tout faire pour que les Françaises et les Français répondent présents à ce grand rendez-vous, et que la fête soit la plus belle possible, en magnifiant les para sports et les para athlètes, a renchéri Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Mais c’est aussi une immense opportunité, car ensemble, nous avons la possibilité de changer durablement le regard de notre société, et de contribuer à améliorer la vie des personnes en situation de handicap, notamment en créant une dynamique en matière d’accessibilité ».

À lire aussi : Championnats du monde de para-athlétisme : rencontre avec Marie-Amélie Le Fur

Ces articles pourront vous intéresser :

Facebook
Twitter
LinkedIn
E-mail

Commentaires